Nous avons découvert, sur "la toile", l'article suivant avec les propositions duquel nous entrons en convergence. Son auteur, Jean-Claude Bauduret, animateur d'ATTAC, souligne que la volonté générale est impuissante, enfermée qu'elle est dans des dispositifs qui la paralysent et ce, c'est un comble, au nom de la démocratie ! Aucune question politique ne prime donc sur celle-ci : comment donner aux peuples le pouvoir sur leur destinée. Le mot stratégie, dans le titre de cet article, qui sent son militaire, ne nous enthousiasme pas mais, en l'occurrence, cette réserve est très secondaire.
Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux
Jean-Claude Bauduret
Quelle stratégie pour le mouvement populaire ?
Nous n’avons pas réussi à mettre en échec le pouvoir :
· Ni sur la construction de l’Union Européenne.
· Ni sur la réforme du statut de La Poste
· Ni sur la RGPP et le démantèlement des services publics
· Ni sur l’Hôpital public.
· Ni sur l’enseignement.
· Ni sur la retraite.
Les lois ont été votées, les orientations sont en application, le rouleau compresseur est en marche.
Toutes ces luttes sont parfaitement légitimes, nécessaires, indispensables, vitales. Mais faute de résultat et surtout de perspective nous risquons que le découragement s’installe, voire la résignation pure et simple. Cette perspective ne peut pas être seulement les élections dont nous savons tous qu’elles ne changeront rien fondamentalement et durablement. Le bulletin de vote ne changera pas grand-chose ou tout au moins pas pour longtemps. C’est bien parce que ce bulletin de vote a un caractère de « chèque en blanc » donné aux élus que, sous la pression des lobbys, le parlement finit toujours par retomber dans les ornières du passé. Nous en avons suffisamment fait l’expérience.
L’article 6 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 affirme : « La loi est l’expression de la volonté générale ». Ce sont les moyens pour que ce principe devienne réalité, les réformes de la Constitution à mettre en œuvre pour qu’il en soit ainsi, qu’il faut donner en perspective à chacune des luttes sectorielles et les faire ainsi converger vers un objectif commun porteur de transformations fondamentales.
C’est maintenant qu’il faut en débattre.
Le pouvoir attaque sur tous les fronts : ici une fermeture de classe, là celle d’un bureau de Poste,
ailleurs la fermeture de services hospitaliers, et partout l’austérité, le chômage, la précarité, l’extension de la misère, l’expulsion des sans papiers, le développement du racisme, les fermetures d’entreprises, etc ...
ailleurs la fermeture de services hospitaliers, et partout l’austérité, le chômage, la précarité, l’extension de la misère, l’expulsion des sans papiers, le développement du racisme, les fermetures d’entreprises, etc ...
Et nous courons en tous sens et en tous lieux pour essayer de colmater les brèches. Nous nous épuisons en manifestations, rassemblement, grèves, signatures de pétition, etc …
Toutes ces luttes sont parfaitement légitimes, nécessaires, indispensables, vitales. Mais faute de résultat et surtout de perspective nous risquons que le découragement s’installe, voire la résignation pure et simple. Cette perspective ne peut pas être seulement les élections dont nous savons tous qu’elles ne changeront rien fondamentalement et durablement. Le bulletin de vote ne changera pas grand-chose ou tout au moins pas pour longtemps. C’est bien parce que ce bulletin de vote a un caractère de « chèque en blanc » donné aux élus que, sous la pression des lobbys, le parlement finit toujours par retomber dans les ornières du passé. Nous en avons suffisamment fait l’expérience.
Si les citoyens avaient eu à tout moment le pouvoir de contrôler leurs élus, de suivre attentivement leurs travaux, de les révoquer si nécessaire, de déclencher des processus législatifs, nous aurions certainement mis en échec le traité de Lisbonne comme nous avions fait pour le TCE, nous aurions stoppé toutes les offensives néolibérales sur les Service Publics, la retraite, l’assurance maladie etc…
Donner aux citoyens des droits nouveaux d’intervention dans la vie de la cité, donner aux salariés des droits nouveaux d’intervention dans la vie de l’entreprise, c’est là que se situe le cœur de la question. Cela passe par des changements institutionnels au plan national et c’est dès maintenant qu’il faut en discuter sans attendre la réunion d’une Constituante qui viendra en son
temps, quand les citoyens auront d’abord exprimé ce qu’ils veulent.
Donner aux citoyens des droits nouveaux d’intervention dans la vie de la cité, donner aux salariés des droits nouveaux d’intervention dans la vie de l’entreprise, c’est là que se situe le cœur de la question. Cela passe par des changements institutionnels au plan national et c’est dès maintenant qu’il faut en discuter sans attendre la réunion d’une Constituante qui viendra en son
temps, quand les citoyens auront d’abord exprimé ce qu’ils veulent.
L’article 6 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 affirme : « La loi est l’expression de la volonté générale ». Ce sont les moyens pour que ce principe devienne réalité, les réformes de la Constitution à mettre en œuvre pour qu’il en soit ainsi, qu’il faut donner en perspective à chacune des luttes sectorielles et les faire ainsi converger vers un objectif commun porteur de transformations fondamentales.
C’est maintenant qu’il faut en débattre.
Jean-Jacques, reviens, ils sont devenus fous !
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