lundi 31 décembre 2012

Dans le Kivu, on meurt en silence


 

Au cœur de l'Afrique, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), se trouve l'une des plus belles régions du monde. Tout ici inspire la paix. Mais cet éden, ravagé par dix ans de guerre qui ont fait près de 6 millions de morts, est un enfer pour ses habitants.


Pourquoi cette région déchaîne-t-elle tant de passions, de convoitises, et de haines ?

Simplement parce que son sous-sol regorge de matières premières. La cassitérite, dont on tire l'étain, mais aussi le cuivre, le cobalt, les diamants, l'or, ainsi que tous les minéraux précieux indispensables à l’industrie électronique mondiale, en particulier le coltan, minerai conducteur électrique très demandé qui entre dans la composition des téléphones portables, des ordinateurs et des consoles de jeu vidéo. Et bientôt... le pétrole, qui vient d'y être découvert !

 


Les populations sont ainsi victimes de la richesse du sous-sol de la région qui aiguise les appétits des pays voisins et des milices qui contrôlent l’exploitation des mines. Ce drame est aussi la conséquence de l’abominable génocide de 1994 qui a conduit des centaines de milliers de Rwandais à se réfugier dans les Kivus avec la ferme intention de déstabiliser le régime rwandais et surtout de prendre le contrôle des mines.

Dans un rapport de l'ONU, un groupe d’experts décrit un pays contrôlé par des mafias de rebelles à la solde de dirigeants politiques et militaires d’Afrique centrale et australe, d’hommes d’affaires africains et occidentaux.

Au cœur de ce mécanisme, se trouve le Rwanda, par lequel transitent les minerais extraits au Kivu, sans qu’aucune taxe ne soit jamais payée. Ce petit État, peuplé de 8 millions d’habitants considère cette région comme une zone naturelle d’expansion économique et souhaite l’intégrer à sa zone d’influence.

Notre responsabilité est immense car rien ne serait possible s’il n’y avait pas de clients. Le coltan, qui passe par le Rwanda est envoyé vers les raffineurs d’Europe et d’Asie. Le Rwanda n’est qu’un sous-traitant au profit d’autres acteurs internationaux. Le FMI finance près de la moitié du budget annuel de cet État et les États-Unis en ont fait la plaque tournante économique de la pénétration des entreprises américaines dans la région des Grands Lacs.
Les rebelles pratiquent le viol comme arme de guerre, une méthode de terreur efficace qui abolit toute résistance et permet d’occuper le territoire. Ils ravagent le pays, ils tuent, ils violent par centaines de milliers les femmes et ils enrôlent de force les enfants qu'ils n'ont pas massacrés.

Pour donner bonne conscience aux occidentaux, les Nations-Unies ont envoyé une force de maintien de la paix, importante avec 17 000 hommes, mais inefficace sur le terrain puisqu'elle a l'ordre de ne pas intervenir. Pourtant sa mission est de garantir la paix et la dignité des personnes.


Au sein de l'Afrique devenue son terrain de jeu favori, le monstre libéral révèle son appétit sans limite et son absence de respect de l'être humain.

Car, n'oublions pas, aussi, les mines d'uranium du Niger exploitées, sans précaution, à ciel ouvert par Areva, les mines de diamants et d'argent d'Afrique du Sud, les combats pour le contrôle du pétrole lybien, les essais médicaux effectués sur les populations africaines sans règle éthique, etc ...

Mais, on mesure au Kivu, plus qu'ailleurs, le désastre humain qu'engendre la folie capitaliste.

Pourtant, comme les entreprises occidentales cultivent le flou sur leurs achats de coltan, les consommateurs pourraient exiger la transparence totale sur son origine afin de savoir d’où provient le minerai utilisé dans les téléphones et les ordinateurs portables.

Finalement, la paix dépend de nous, mais le Kivu, c’est loin, et on continuera à y mourir en silence.

Jean-Claude VITRAN et Jean-Pierre DACHEUX

dimanche 30 décembre 2012

La fin du Minotaure



Zeus (le pouvoir) dissimulé en taureau blanc  (la puissance) 
séduisit Europe (le territoire) pour féconder en elle Minos (la richesse). 

 Minos, osa tromper Poséidon (la mer)
et il lui fut imposé un monstre fabuleux (Le Minotaure) 
mais enfermé dans le Labyrinthe (la complexité)
 construit par Dédale (l'architecte de génie).

Impossible de sortir de cette construction trop complexe 
sans le fil d'Ariane et sans avoir tué le Minotaure !

 

Thésée y parvint.

°°°

Le mythe est de retour en Grèce.
Le Minotaure, c'est le capitalisme.
Le Labyrinthe, c'est l'univers des marchés. 


Dédale, c'est l'inventeur de produits mathématiques d'une effarante complexité.
Le fil d'Ariane, c'est l'intelligence qui permet de sortir de ce monde clos.

Thésée, c'est chacun de nous qui doit chercher le fil d'Ariane
afin de tuer, en lui et hors de lui, le monstre.

vendredi 28 décembre 2012

La police et le citoyen.



L'actuel ministre de l'intérieur, que 24 % des français considère comme la personnalité politique de l'année 2012, a une approche très personnelle des relations entre la police et les citoyens français.

Lors d'une récente visite au centre d'affaires de la Défense près de Paris, il a déclaré vouloir développer « une relation forte entre les forces de l'ordre et la population » en munissant les policiers de mini-caméras boutonnières épinglées sur leurs uniformes. Ces équipements sont déjà en expérimentation dans certains départements et devraient équiper les équipes patrouillant dans les zones de sécurité prioritaires.

Le ministre nous expliquera-t-il quel rôle vont jouer ces équipements pour renforcer l'harmonie sociale et en quoi ils vont civiliser les relations avec les citoyens ?

Même les responsables des syndicats de police sont réservés quant à l'emploi du système en contradiction avec les propos du ministre qui assure que les policiers sont favorables à sa généralisation. « Attention à la politique gadget » prévient le patron du syndicat Synergie-Officiers, pourtant classé à droite.

En dehors de leur coût dispendieux (plus de 1000 € l'unité) on peut douter que ces équipements de vidéosurveillance soient du goût de l'ensemble de la population qui recherche plutôt un apaisement dans ses relations avec « sa » police.

Avec leurs équipements et leurs uniformes actuels, nos policiers ressemblent plus à des personnages de bandes dessinées futuristes qu'à des êtres humains. Il ne leur manquait plus, avant la prochaine élucubration technologique, qu'une caméra individuelle de vidéosurveillance. Ils devraient se méfier que, demain, on les remplace par des robots guidés depuis des salles de contrôle fortifiées.

Prenez garde, hommes politiques, il est des réveils qui donnent la gueule de bois. Arrêtez de pensez les relations humaines en termes de technologie ; il est vrai que le mot rime avec profit, comme science avec croissance.


Au fait, M. le ministre où en est le projet, soutenu par les défenseurs des droits de l'Homme, de la fourniture par les forces de l'ordre d'un reçu lors des contrôles d'identité ? Surtout ne nous répondez pas que l'idée est irréalisable puisque des pays de l'Europe du Nord la pratiquent depuis longtemps et que beaucoup de militants de votre parti la trouvent judicieuse.

Voilà, pourtant, une idée simple qui participerait au rapprochement entre le citoyen et la police !

Jean-Claude VITRAN et Jean-Pierre DACHEUX

mercredi 19 décembre 2012

La tuerie de Newton, révélatrice des dérives de nos sociétés.




La dramatique tuerie de Newton aux États-Unis relance le débat récurrent sur la possession d'armes à feu par les citoyens américains. Cette facile explication, sujet de toutes les conversations, n'occulte-t-il pas les problèmes de fond : la maladie mentale et ses causes.

Aux USA, la possession d'une arme à feu est un droit inscrit dans le second amendement du Bill of Rigth, ratifié en 1791, et il y a, actuellement, en circulation plus de 320 millions de ces engins de mort pour une population d'un peu plus de 300 millions d'habitants. 
Les larmes de Barak Obama n'y feront rien, car derrière la question des armes à feu se cachent un marché particulièrement rentable et le slogan du très puissant lobby1 des armes à feu « les armes ne tuent pas, ce sont les gens qui tuent » empêche de penser en terme de remise en cause de cet amendement qui a été relégitimé en 2008 par la Cour Suprême en donnant à tous le droit de porter une arme.


"Le Père Noël est une ordure".

Les États-Unis sont coutumiers de ces tueries - 80 personnes sont tuées chaque jour - mais, les Européens, surtout en Norvège, depuis 2011, savent que ces folies meurtrières peuvent s'exercer chez eux.1
Aux États-Unis, il est possible d'acheter un fusil d'assaut au comptoir de la chaîne de supermarchés Walmart et, après chaque massacre, les ventes d'armes augmentent
Si la suppression de la vente libre ne réduirait pas le risque, pourtant, elle limiterait sûrement la gravité des conséquences.

Au nom d'une logique folle, quelques voix se font même entendre pour affirmer que si les armes étaient autorisées dans les écoles, elles auraient permis de se défendre à Newton.

Il faut répondre à cette folie en en comprenant les causes afin de les extirper de notre quotidien.

Car, il s'agit bien de folie et le slogan du lobby des armes, bien que fallacieux, n'est pas totalement faux : c'est, avant tout2 un homme qui appuie sur la gâchette ou qui amorce la bombe.
Effectivement, il faut insister sur la folie des meurtriers, hommes souvent jeunes et instables, schizophrènes, paranoïaques, dépressifs ou mégalomanes, souffrant de carences narcissiques.
Le crime de masse leur permet d'exister, au moins une fois avant leur suicide dans la plupart des cas.
Le manque d'existence, quand il devient insupportable, déclenche une compensation criminelle majeure, voire "héroïque". En France, Mohamed Merah a trouvé des justifications dans la religion et l'idéologie, mais d'autres crimes, comme celui de Newton, semble-t-il, sont de simples passages à l'acte sans justification.
Pour que de tels actes aient lieu, il faut la rencontre entre un psychisme fragile et un contexte social et politique, et la société actuelle est le creuset de cette rencontre.
Les États-Unis, mais aussi d'autres pays occidentaux vivent dans une culture de violence, la télévision, branchée en permanence, dégurgite des milliers de meurtres dans les films, les séries créant une insensibilisation à la violence détachée du réel. Comme dans les jeux vidéo : " tuer n'est qu'un jeu".
En insistant sur la défense des valeurs nationales, en banalisant la mort en dehors des frontières du monde occidental, les informations, débitées en boucle, légitiment la violence d'État.
Dans notre société libérale, qui fait son crédo de la valorisation du « meilleur », on n'existe que par l'élection, par le statut de champion, par le poids de son compte en banque, par sa situation de victime, ou par la notoriété de criminel, aussi, tôt ou tard, pour certains, dans un contexte psychique particulier, la rage de l'inexistence contenue brise l'étau qui l'emprisonne et explose dans un passage à l'acte dramatique en choisissant, bien entendu, un symbole des plus sacrés, tel l'école de Newton.
Il est urgent de réfléchir à ces problèmes de désordres psychiques conduisant à la maladie mentale et au passage à l'acte dans nos sociétés.


 La folie + arme = obéissance parfois criminelle + irresponsabilité + victimes innocentes


Selon Human Right Watch, aux États-Unis, entre 2000 et 2006, le nombre de malades mentaux a quadruplé dans les prisons et, aujourd'hui, les désordres psychiques touchent 56 % des prisonniers.

En France aussi, la précarité, le chômage, la désocialisation, créés par une société inégalitaire où la solidarité est absente, le nombre de malades psychiques - le mot folie a été supprimé de notre langage ! - augmente sensiblement. 
En France aussi, où l'État, dans sa variante sociale-libérale, ne prend pas en compte la maladie mentale, et pire, se désengage financièrement des secteurs psychiatriques, on retrouve de très nombreux malades psychiques dans les prisons - plus de 35 % - où on ne les soigne pas.

Il est impératif que nos dirigeants prennent conscience de la relation directe entre la multiplication des désordres psychiques et les dysfonctionnements de notre collectivité humaine et qu'il lance un débat national sur la manière de traiter la maladie mentale et ses causes. 

L'amoureux des armes est un fou dangereux

1 - C'est le lobby le plus puissant - 43 millions de membres - et le plus riche - 200 millions de dollars de dons – il distribue, à chaque campagne électorale, des soutiens financiers considérables et se vante de faire élire 4 sur 5 des candidats à la Chambre des représentants.
2 - En France, il faut se souvenir de l'affaire Merah et de la tuerie de l'école juive de Toulouse.

3 - Sur 61 meurtres en série commis aux USA, 43 l'ont été par des hommes blancs, et un seul par une femme.


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux

jeudi 13 décembre 2012

La misère nous déshumanise tous


De la pauvreté à la misère ?

Il en est encore pour déplorer qu'on gâche les crédits de l'État pour améliorer le sort des plus pauvres de nos concitoyens ! Ces monstres froids, qu'on retrouve à l'UMP et au Front National, sont d'un autre monde, ou plutôt, et contradictoirement, il font partie du "monde-bien-réel-qui-se-veut-à-côté-des-réalités" !


La Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale des 10 et 11 décembre 2012 n'a guère amélioré le sort des plus pauvres (« la crise, la crise, la crise »... limiterait nos possibilités d'agir). Cependant un constat a bien été fait :



« En 2010, le nombre des situations de pauvreté a augmenté et s’est diversifié. La pauvreté a changé de visage : le pauvre est plus souvent une mère élevant seule ses enfants, un couple quinquagénaire sans travail, un étranger qui attend la normalisation de sa situation de résidence, ou un habitant d’une zone urbaine sensible. En 2010, les inégalités se sont creusées, éloignant davantage encore dans l’échelle des revenus disponibles, les 10% des Français les plus modestes, des 10% des Français les plus aisés. Pour la première fois depuis 2004, en effet, le niveau de vie médian a diminué. En 2010, les Français les plus modestes ne recourent pas suffisamment aux dispositifs auxquels ils ont droit. Ce phénomène du non recours se traduit par une intensification des situations d’exclusion. Les personnes pouvant théoriquement être rattrapées par la solidarité sortent du ciblage de dispositifs nationaux trop souvent désincarnés pour assurer une prévention, une prise en charge et un accompagnement vers l’autonomie efficaces ».



« Selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (Insee), la moitié de la population française- dispose d’un niveau de vie inférieur à 19 270 euros annuels (1), soit une diminution en euros constants de 0,5 % par rapport à 2009. Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 964 euros mensuels en 2010. La pauvreté monétaire relative continue d’augmenter en 2010 et retrouve son niveau de 1997. Elle concerne 8,6 millions de personnes, soit 14,1 % de la population contre 13,5 % en 2009 ». (2)


Cruelle partout, la pauvreté est relative selon le pays où l'on vit. Tel est riche, ici, avec 500 euros par mois, mais ne paierait même pas son loyer, ailleurs, avec la même somme ! Au moment où, en France, les pouvoirs publics se préoccupent de la lutte contre la pauvreté, il convient de rappeler, peut-être, que la pauvreté n'est pas une tare et encore moins une fatalité. Elle est le produit des inégalités et la conséquence du refus du partage. On sait cela depuis des siècles !


La pauvreté déshumanise quand elle devient misère. "Misérable" a longtemps été une injure adressée à quelqu'un qui se comporte de façon indigne. Hugo n'y voyait que ceux qui subissent la misère. La distance entre la pauvreté (l'insuffisance de moyens) et la misère (l'absence de moyens) a la profondeur d'un abîme. On peut réussir sa vie dans la pauvreté ; c'est impossible dans la misère.



Vivre sobrement est-ce vivre pauvrement ? Oui et non ! La sobriété n'est pas une insuffisance de moyens mais une limitation volontaire des moyens  par souci de mieux vivre. Étonnante affirmation que celle de celui qui choisit la sobriété pour mieux vivre; mais il s'agit d'un mieux vivre individuel et collectif. Vivre de peu, si l'on est nombreux, rend la vie possible à tous. Vivre tous simplement pour que simplement tous les hommes vivent est un choix de société que préconisait Gandhi et qui n'a rien d'impossible sauf si les nantis ont le pouvoir de l'interdire.


(1) À très peu près 1600 euros par mois .
(2) - http://www.onpes.gouv.fr/ (rapport-pauvrete_gouvernement-decembre2012.pdf )


Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

lundi 3 décembre 2012

« Ah ! vous revenez de Pontoise ! » Soyez Vigilants !



L'expression prend aujourd'hui toute sa saveur car il n'est pas sûr que l'étranger, le Rom, le bronzé, en un mot « le différent » puisse revenir de Pontoise sans avoir l'air hébété, comme le dit la chanson.

En effet, le maître des lieux, maire de Pontoise, et sa majorité bleue, ont décidé de constituer une milice. Non pardon ! De promouvoir une opération de « voisins vigilants », c'est-à-dire de demander à des quidams ordinaires de surveiller les allées et venues, dans les rues de Pontoise, où, chacun le sait, le danger rode à tout instant.

« Fernande, je vois un étranger, appelle la Komandantur ! - Tu veux dire le commissariat, Robert... »

Voilà ce que l'on va entendre, derrière les rideaux des chaumières de Pontoise, parce que les quidams ordinaires, candidats à la surveillance, ne seront pas si ordinaires que cela.

Voyeurs, pervers, psychopathes autodésignés, les professionnels de la délation vont s'en donner à cœur joie, ils n'auront plus à se cacher, plus à téléphoner anonymement pour dénoncer les agissements qu'ils croient suspects de leurs contemporains.
Ils pourront, enfin, calomnier au grand jour, dire tout le mal qu'ils pensent des voisins qu'ils n'ont jamais supportés.

Cette idée de « Voisins vigilants » a été imaginée par l'avant-dernier ministre de l'Intérieur et l'on aurait pu penser que le nouveau ministre, que l'on croyait de gauche, prendrait des dispositions pour arrêter ces dérives droitières.

Non, naïfs que nous sommes, ses gendarmes font la promotion de ce concept qu'ils qualifient de novateur. (voir lettre ci-dessous - pour la lire cliquer dessus)

Et enfin, cerise sur le gâteau, pour aider les délateurs, le shériff de Pontoise, et sa majorité de plus en plus bleue veulent installer la vidéo-surveillance, renommée vidéoprotection, alors qu'elle ne protège personne et que son installation et sa maintenance sont ruineuses.

Enfin, ruineux, pas pour tout le monde...

Mais les Pontoisiens ne vont pas en revenir lorsqu'ils regarderons incrédules le coût de ces caprices sans efficacité en recevant leurs feuilles d'impôts.

Alors, revenir de Pontoise posera quelques difficultés, mais y rester aussi.

Jean-Claude VITRAN et Jean-Pierre DACHEUX