dimanche 9 mars 2008

Manise et la Journée Internationale de la Femme

C’est le 8 mars 1910 à Copenhague que la Confédération Internationale de femmes socialistes a créé cette journée en vue du vote des femmes.
Reprise en 1977 par les Nations Unies, cette journée spéciale est l'occasion de dresser le bilan des progrès accomplis en matière d'égalité des femmes.
En France, c'est en 1982 que le gouvernement socialiste donne un caractère officiel à la célébration de la journée de la femme, le 8 mars.
Les violences contre les femmes et les filles liées au contexte historique, au milieu social et culturel et aux situations économiques, sont une réalité dans toutes les régions du monde.
Les témoignages recueillis dans le monde entier en apportent la preuve.
Ces violences sont une violation caractérisée des droits fondamentaux et une entrave à la Paix et au développement.
Perpétrée par les États, par les familles, par des étrangers, dans la sphère publique ou privée, en temps de paix ou de guerre, cette violence est intolérable.
L’élimination de la violence contre les femmes demeure l’un des défis préoccupants de notre époque. Face à cette violence, notre devoir à tous est d’agir.

Je veux en profiter pour fêter Fatoumata, Nashira, Siham, Fatiha, Hafida, Lydie, Sophie, Rioukatou, Héléna, Deslourdes..., femmes émigrées à la farouche volonté, mais aussi toutes leurs sœurs rroms qui, à notre porte, font survivre leur famille dans des conditions moyenâgeuses, et les autres femmes exploitées, violentées, que je ne connais pas.

Je voudrais aussi attirer l’attention des femmes françaises sur la possible remise en cause de l’IVG et la régression de leurs droits que l’ont sent poindre dans les discours moralisateurs de nos gouvernants.

Mais, il m’est impossible, en ce jour, de ne pas avoir une pensée pour Ingrid Bétancourt, privée de liberté depuis plus de 6 ans, et victime d’une partie de poker menteur de l’ensemble des dirigeants internationaux.

Et puis, pour terminer, je veux y ajouter, Manise.
Je l’ai rencontrée à la permanence de la LDH à Saint Leu la Forêt.
Manise est une jeune Haïtienne qui, pour rejoindre son mari dans notre pays où ils pensaient trouver l’éden, a laissé son fils de 6 ans à la garde de sa sœur, dans son île de misère.
Un nouvel enfant est né, en France, âgé maintenant de 8 mois.
Mais Monsieur, qui résidait et travaillait en France depuis plus de 5 ans, a été, lors du renouvellement de sa carte de séjour, piégé par la Préfecture de Cergy, et expulsé, il y a quelques jours, vers son pays d’origine.
Manise vit maintenant avec son bébé, seule, à Eaubonne, sans ressource.

Jean Claude Vitran

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