Le onze septembre social est-il survenu ? Imperturbable, obéissant, le Parlement a suivi son chef.
Manif. ou pas, sondages ou non, syndicats unis comme jamais ou non, rien n'y fait, la machine politique sarkozienne tourne à plein régime et écrase tout sur son passage. Oui, tout ! Car, si grave soit la tentative de déformer le système des retraites, en France, il y aussi, -et le Sénat s'est couché devant la volonté du Prince à ce sujet-, notre enfermement collectif dans la "prison virtuelle" qui fait, de chaque Français, un délinquant potentiel placé en surveillance informatique, manifestants et contestataires inclus. Oui, c'est tout un système pervers, répressif et dur aux faibles, qui s'installe.
Le piège est béant : si la révolte débouche sur la violence, le pouvoir, qui s'y est préparé, y trouvera prétexte à justifier sa répression et fera tout pour mater les indociles.
Le report, de 60 à 62 ans, de l'âge ouvrant droit à la retraite est hautement symbolique. Il nous invite à admettre que le temps est venu du passage d'un "travailler plus pour gagner plus" à un "travailler plus sans gagner plus". Il nous oblige à oublier que l'on ne trouve guère d'emploi quand on le perd après 50 ans. Il tue l'espoir d'une vie allégée de la charge de l'emploi quand on n'en peut plus de fatigue... Il souligne que la démographie est coupable et, en faisant froid dans le dos, que trop nombreux sont les vieux vivant encore ! Il insiste sur la volonté de faire payer les retraites par les travailleurs, d'abord, ce qui ne fonctionne plus dans une société où l'emploi est contracté et où la production dépend de moins en moins des salariés. Il révèle que rien ne se négocie plus et que les organisations syndicales sont réduites à constater le passage en force du gouvernement.
Le Parti socialiste fait savoir que, s'il revient "aux affaires" (comme on dit !), on retournera de 62 à 60 ans, pour partir, "si on le veut", en retraite. C'est bien le moins...! L'expérience, cependant, nous enseigne que ce n'est pas sur les alternances qu'il faut compter pour revenir à une situation antérieure ! Plus encore : il serait dangereux de compter sur cette annonce pour obtenir justice. Jamais l'on n'a vu des élections se substituer aux luttes sociales. Tout au mieux peuvent-elles les accompagner.
Nous voici entrés dans l'ultime étape du conflit politique majeur et la partie n'est pas gagnée d'avance. Sarkozy est loin d'être à la retraite. Woerth n'est toujours pas en retrait. Hortefeux se voit déjà premier ministre ou à la tête de l'UMP. Besson à l'intérieur. Alliot Marie au Conseil Constitutionnel. Bertrand à la Justice. Nous n'en sommes plus à un cauchemar près !
La résistance, celle qui n'a rien à oublier de ce qu'avait voulu le Conseil National de la Résistance, en 1945, est engagée. Nous ne nous reconnaissons pas en ce gouvernement-là. Nous ne nous considérons pas représentés par ce Chef d'État, même s'il fut régulièrement élu. La France s'est trompée en 2007. Elle le sait, à présent. Elle cherche comment corriger son erreur sans renier la République. Passerons-nous par un Sarkogate ? Nous ne sommes pas aux USA ! Le 23 septembre, syndiqués ou non, il faudra sortir dans les rues ! Que la plus grande des manifestations jamais organisées depuis le début du XXIe siècle, révèle la force du peuple s'il veut n'avoir pas à entrer en rebellion.
Et n'oublions rien : tous ceux qui ont plié, se sont courbés, ont fait allégeance depuis deux ans, se sont déconsidérés à jamais, y compris ceux qui ont été sensibles aux "ouvertures" (qu'ils y aient cédé ou pas !). Ce n'est pas d'alternance que le pays à besoin, mais d'une véritable alternative, d'une société qui mettent, enfin, le juste partage avant tout autre considération.
60 ans était une barrière infranchissable. Ceux qui l'ont franchi ont fait l'acte politique de trop.
Manif. ou pas, sondages ou non, syndicats unis comme jamais ou non, rien n'y fait, la machine politique sarkozienne tourne à plein régime et écrase tout sur son passage. Oui, tout ! Car, si grave soit la tentative de déformer le système des retraites, en France, il y aussi, -et le Sénat s'est couché devant la volonté du Prince à ce sujet-, notre enfermement collectif dans la "prison virtuelle" qui fait, de chaque Français, un délinquant potentiel placé en surveillance informatique, manifestants et contestataires inclus. Oui, c'est tout un système pervers, répressif et dur aux faibles, qui s'installe.
Le piège est béant : si la révolte débouche sur la violence, le pouvoir, qui s'y est préparé, y trouvera prétexte à justifier sa répression et fera tout pour mater les indociles.
Le report, de 60 à 62 ans, de l'âge ouvrant droit à la retraite est hautement symbolique. Il nous invite à admettre que le temps est venu du passage d'un "travailler plus pour gagner plus" à un "travailler plus sans gagner plus". Il nous oblige à oublier que l'on ne trouve guère d'emploi quand on le perd après 50 ans. Il tue l'espoir d'une vie allégée de la charge de l'emploi quand on n'en peut plus de fatigue... Il souligne que la démographie est coupable et, en faisant froid dans le dos, que trop nombreux sont les vieux vivant encore ! Il insiste sur la volonté de faire payer les retraites par les travailleurs, d'abord, ce qui ne fonctionne plus dans une société où l'emploi est contracté et où la production dépend de moins en moins des salariés. Il révèle que rien ne se négocie plus et que les organisations syndicales sont réduites à constater le passage en force du gouvernement.
Le Parti socialiste fait savoir que, s'il revient "aux affaires" (comme on dit !), on retournera de 62 à 60 ans, pour partir, "si on le veut", en retraite. C'est bien le moins...! L'expérience, cependant, nous enseigne que ce n'est pas sur les alternances qu'il faut compter pour revenir à une situation antérieure ! Plus encore : il serait dangereux de compter sur cette annonce pour obtenir justice. Jamais l'on n'a vu des élections se substituer aux luttes sociales. Tout au mieux peuvent-elles les accompagner.
Nous voici entrés dans l'ultime étape du conflit politique majeur et la partie n'est pas gagnée d'avance. Sarkozy est loin d'être à la retraite. Woerth n'est toujours pas en retrait. Hortefeux se voit déjà premier ministre ou à la tête de l'UMP. Besson à l'intérieur. Alliot Marie au Conseil Constitutionnel. Bertrand à la Justice. Nous n'en sommes plus à un cauchemar près !
La résistance, celle qui n'a rien à oublier de ce qu'avait voulu le Conseil National de la Résistance, en 1945, est engagée. Nous ne nous reconnaissons pas en ce gouvernement-là. Nous ne nous considérons pas représentés par ce Chef d'État, même s'il fut régulièrement élu. La France s'est trompée en 2007. Elle le sait, à présent. Elle cherche comment corriger son erreur sans renier la République. Passerons-nous par un Sarkogate ? Nous ne sommes pas aux USA ! Le 23 septembre, syndiqués ou non, il faudra sortir dans les rues ! Que la plus grande des manifestations jamais organisées depuis le début du XXIe siècle, révèle la force du peuple s'il veut n'avoir pas à entrer en rebellion.
Et n'oublions rien : tous ceux qui ont plié, se sont courbés, ont fait allégeance depuis deux ans, se sont déconsidérés à jamais, y compris ceux qui ont été sensibles aux "ouvertures" (qu'ils y aient cédé ou pas !). Ce n'est pas d'alternance que le pays à besoin, mais d'une véritable alternative, d'une société qui mettent, enfin, le juste partage avant tout autre considération.
60 ans était une barrière infranchissable. Ceux qui l'ont franchi ont fait l'acte politique de trop.
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
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