En réponse à la désastreuse affirmation de Claude Guéant sur la hiérarchie des civilisations et en soutien à la riposte de Serge Letchimy, l'un de nos lecteurs nous rappelle que la civilisation des Blancs a pu mettre en péril la civilisation véritable, celle qui respecte la Terre et qui renonce à la possession, laquelle livre le monde aux riches. Nous lui empruntons les citations qu'il a retrouvées. Elles contenaient, en germe, l'affirmation que la "profanation de notre Mère la Terre" pouvait coûter cher à l'humanité, plus cher que toutes les dettes de tous les États du monde.
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Pour une meilleure estimation des civilisations, s'il persiste à effectuer un
vain classement, on peut conseiller au sieur Guéant de méditer
sur la lecture des termes dans lesquels le chef indien, Tatanka
Yotanka (Sitting Bull), parle de la civilisation de l'homme blanc.
Sitting Bull (1831-1890)
"Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant
compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont
rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est
devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la
volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une
maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais
non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les
faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent
notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent
contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs
constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de
neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."
Déjà Bien vu !
Kokopelli est donc une divinité positive, adorée des indiens Navajos, Hopi...
Mais voir aussi la lettre plus récente des Indiens Hopis, à Nixon, en 1970 :
" L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification
de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance
technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence
de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la
signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la
possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a
causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle
les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue
difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour
beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.
Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées
par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol,
afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On
ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la
Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes
auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a
dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction
en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas
prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.
Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des
routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme
parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel
avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui
arborent le swastika ou le soleil levant. Le Grand Esprit a dit que
si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup
d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était
proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées
sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise
dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait
servir à des fins pacifiques, non pour la guerre. Nous, les chefs
religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des
Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au
président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une
invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité,
afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il
y a des hommes."
Voir : La pensée non déformée de Serge Letchimy, blog du 17/02/12
Reproduit par Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
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