samedi 15 novembre 2008

On s’enfonce dans la crise.

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Il n’est nul besoin de pratiquer l’art divinatoire pour savoir que les prochaines années seront particulièrement impitoyables pour l’ensemble des citoyens et principalement pour les plus pauvres.

Depuis trente ans, les financiers internationaux, leurs complices politiques et l’ensemble des citoyens du monde occidental, prennent la planète pour une salle de jeu où les perdants sont toujours les mêmes, les plus nus, les plus démunis, ceux qui n’ont pas grand chose : les trois quarts de l’humanité.

Depuis trente ans, certains nous répètent que nous allons dans le mur, que nous marchons sur la tête, car l’on ne respecte plus les équilibres nécessaires à la pérennité du système, qu’il soit écologique ou économique.

Rien n’y a fait, nous avons laissé les voyous jouer au casino et dépecer le monde du nord au sud, de l’est à l’ouest ; tout ceux qui avaient l’outrecuidance de la dénonciation furent traités de « Cassandre » ou de malades mentaux tout simplement, quand ce n’est pas d’ennemi de la société et de la démocratie.



Même si nos gouvernants essaient encore de donner le change et de sauver le piteux système, nous savons tous, inconsciemment, que la crise est profonde et que nous ne pouvons pas continuer à vivre durablement au-dessus de nos moyens, sinon en éliminant physiquement la moitié de la planète pour satisfaire nos égoïsmes.

Le monde occidental sera, demain, contraint de revoir son système de répartition des richesses et de diminuer son train de vie pour permettre une égalité planétaire.

S’il ne le fait pas, il est condamner à périr de manière violente dans une conflagration générale.

Aujourd’hui, la récession s’installe, avec ses corollaires, la fermeture des entreprises, le chômage, la baisse du pouvoir d’achat généralisée et la multiplication des conflits sociaux. Les cartes vont se redistribuer, ailleurs et autrement.

La crise de 1929 a été terrible, mais les hommes et les femmes de l’époque n’étaient pas déjà habitués au confort de la consommation de masse ; celle de 2009 risque de laisser des souvenirs beaucoup plus tragiques.

En histoire, les scenarii ne se reproduisent pas, paraît-il, pourtant le spectre de la société fasciste plane sournoisement au-dessus des grandes crises. Il faut toujours des victimes expiatoires à sacrifier à l’ordre social.

Pour une soit disant nécessité collective supérieure, pour le bien commun, les Droits de l’Homme risquent d’être bafoués, relégués à un avenir incertain.

Ne soyons pas dupes de ces discours. C’est maintenant que les Droits de l’Homme doivent être défendus. Il faut resserrer les rangs, résister et demeurer particulièrement vigilants.



Jean-Claude Vitran


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