lundi 21 avril 2008

Un PS sans principes : le socialisme privé de révolution!



Avec ou sans œillets, au Portugal ou ailleurs, c'en est fini de la révolution en Europe, semble-t-il!
En France, en tout cas, la cinquième déclaration de principes aura été la bonne : la révolution est morte.
Elle est morte au sein du PS en tout cas.
Le parti "de classe" (1905). Fini.
Le parti "essentiellement révolutionnaire" (1946). Fini.
Le parti estimant "qu'il ne peut exister de démocratie réelle dans la société capitaliste" et que "c'est dans ce sens que le Parti socialiste est révolutionnaire" (1969). Fini.
Le parti "qui met le réformisme au service des espérances révolutionnaires" (1990). Fini aussi.
Le parti ex-socialiste va dire, en 2008, "oui à l'économie de marché et non à la société de marché" (Alain Bergougnoux-sic-), " oui à une économie sociale et écologique de marché". Si! Si!
Tout est à présent très clair.
La nouvelle déclaration de principes fait l'unanimité de tous les courants du PS, avec une réserve sur l'Europe, de la part de Jean-Luc Mélenchon. On va arranger ça!
On n'a pas seulement enterré le grand Aimé Césaire qui définissait la négritude comme l'émancipation de "l'homme fondamental", noir ou pas. On vient d'enterrer l'espoir de la fin du système économique qui tient le monde entier en esclavage.
Le "socialisme" n'est plus que la recherche d'une régulation plus juste et d'un partage plus équitable, dans le cadre de l'économie libérale.
Plus de radicalité, ni dans les moyens ni dans les fins.
Du réalisme, un humanisme mou et une belle giclée d'écologie sur le tout. Voilà, c'est fait.
Le PS nouveau est arrivé et ce n'est pas du rouge!
Il est même un peu vert. Mais aigre. Il ne peut mûrir.
Par contre, il peut mourir comme meurt l'amour. D'infidélité.
Voici venue la rupture : et il n'y a pas eu besoin de Sarkozy pour cela.
La rupture? Quelle rupture! Ne faut-il rompre radicalement avec ce parti qui se contentant de si peu ne pourra plus rien changer au fond, mais seulement à la marge?
La déclaration de principes, nous rappelle-t-on, "c'est la carte d'identité du Parti", une identité à vérifier..., une identité nationale certes, mais suspecte.
Car cette nouvelle carte d'identité du PS semble devenue un faux!
L'identité du socialisme véritable est, à présent, hors de ce parti plutôt conservateur.
Ce parti démocrate à la mode US pourra sans doute bien vivre, mais il a cessé d'être ce pourquoi il fut créé!
Beaucoup quitteront, peu à peu, le PS pour les raisons qui étaient celles qui les avaient fait adhérer.
Qui gardera "la vieille maison" du socialisme, devra le faire de l'extérieur!

Ce 21 avril 2008, un an pile après le premier tour des présidentielles de 2007, si nous revotions? Sans équivoque, nous inspireraient encore les pensées antillaises et tout à fait révolutionnaires dont regorgent les livres d'Aimé Césaire et Franz Fanon. À moins que nous nous sentions, pour un jour, sud américains. Au Paraguay, ne s'est-il pas trouvé un ex-évêque, presque rouge,... qui avaient des principes, des principes quasi révolutionnaires!

Mais surtout, ne dites jamais que ne peuvent refleurir les œillets! Nous ne sommes qu'à quatre jours du 25 avril!

Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux

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