Les sénateurs avaient à se prononcer sur le projet de loi qui instaure le Défenseur des Droits, un poste qui englobera celui du Médiateur de la République, de la Halde, de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, et celui du Défenseur des enfants !
Dans un sursaut de courage politique et de clairvoyance, ils avaient retiré le poste de Défenseur des enfants du périmètre des prérogatives du Défenseur des droits, afin que ce poste reste une entité à part entière comme cela est recommandé par la Convention Internationale des Droits de l'Enfant de 1989 et par un comité d’experts de l’ONU en juin 2009.
Mais, comme rien ne doit résister au pouvoir exécutif, qui considère que le législatif doit être à sa botte et qui bafoue, ainsi, les valeurs de la République, il a fait pression sur les sénateurs qui avaient présenté cet amendement, lesquels sont revenus sur leur décision initiale et ont abandonné leurs convictions au profit du désir du locataire de l' Élysée.
Cette manifestation d'autoritarisme était parfaitement inutile car la navette parlementaire et le retour de la loi, en seconde lecture, à l'Assemblée nationale, aurait permis de revenir souplement sur la décision des sénateurs.
Non, foin de diplomatie ou d'élégance, personne, pas même les représentants du peuple ne doivent contredire le monarque.
Que le peuple se le tienne pour dit !
Nous sommes, aujourd’hui, arrivés aux limites extrêmes du régime présidentiel, Aucun président n’avait encore utilisé ainsi les vices de la Constitution de la 5ème République, et cette basse manœuvre est un déni de démocratie.
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