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mardi 13 avril 2010

Catastrophes et terrorisme.

Les événements pleuvent comme grêle ou foudroyages...

La presse polonaise donne la dimension du désastre
La Pologne replongée dans une histoire dramatique et meurtrière.

La Pologne est décapitée.

Imagine-t-on, en France, et cette fois, il n'y a pas de quoi en rire, quoi que dise l'humoriste Stéphane Guillon, le Premier Ministre, François Fillon restant seul à la tête d'un Gouvernement privé de ses principaux ministres, les Présidents des Assemblées parlementaires disparus, les principaux journalistes, de grands entrepreneurs, des autorités morales du pays tous emportés, avec le couple présidentiel, dans un accident d'avion ? On peut combattre une politique. On ne peut se réjouir de pareille hécatombe ! Aucun ennemi ne mérite pareille fin ! Lech Kaczynski était un nationaliste de droite, mais les Polonais voient en lui, à présent, le symbole même de leur pays. La catastrophe est immense, et redoublée dans l'intensité de la douleur, puisqu'elle survient alors qu'on allait commémorer, en Russie, comme cela avait été fait en Pologne, la réconciliation entre deux États, jusqu'alors divisés par la non reconnaissance du massacre à Katyń — essentiellement de personnalités, d'officiers mais aussi d'étudiants (officiers de réserve), de médecins et de membres des élites polonaises, réputées hostiles à l'idéologie communiste — par la police politique de Staline, le NKVD, au printemps 1940, il y a donc 70 ans, dans une forêt, près de Smolensk, non loin du lieu de crash de l'avion présidentiel !


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La Hongrie ou Magyarorszag doit abandonner, à jamais, le H de... Horthy !

La Hongrie renoue avec le fascisme !

16,7% de suffrages exprimés, aux élections législatives du 11 avril 2010, pour un partie nationaliste d'extrême droite, raciste, ayant placé, au cœur de sa campagne, la haine des Roms ! La nouvelle est tombée comme une bombe au cœur de l'Europe. Voici peu de temps, ce parti pesait 2,2% et ne pouvait donc obtenir de représentation parlementaire. La gangrène politique s'était déjà bien étendue, car on s'attend à ce qu'aux Pays-Bas, prochainement, un parti xénophobe parvienne en tête du premier tour des élections ! Partout, en Italie, en France, de nouveau, les formations antidémocratiques, au cours de scrutins démocratiques, nationaux ou régionaux, dépassent les 10 ou 15% ! La catastrophe est bien là : quand la crise économique s'étale, même si on la cache, le populisme vient faire son lit dans la couche des pouvoirs qui lui ont ouvert la porte de leurs Chambres.

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Israël, derrière les déclarations antisémites d'Ahmadinejad cache son propre arsenal nucléaire.

Israël refuse de participer au Sommet pour la sécurité nucléaire.
Obama rassemble, sur deux jours, à Washington, une cinquantaine de Chefs d'État. Le terrorisme nucléaire constitue une menace, inenvisageable encore il y a peu, et dont on ignore toujours la possibilité, mais qu'il faut bien prendre en compte. La conviction d'Israël que l'Iran armerait Al Qaïda lui donne prétexte à ne rien révéler sur sa propre capacité nucléaire et sur ses intentions quant à l'emploi de l'arme suprême, en cas de danger pour son existence. La France fait, elle, partie des États vertueux qui interdisent aux autres, la Corée du Nord et l'Iran en particulier, l'accès au nucléaire civil qui, -c'est un aveu ! - conduit au nucléaire militaire! Les États donneurs de leçon, qui s'autoqualifient de "démocratiques", sont-ils moins dangereux que les États qualifiés, hier encore, de "voyous"? Est-ce si sûr? Nicolas Sarkozy a affirmé, comme au temps de la Guerre froide, qu'il ne renoncerait pas à l'arme nucléaire "garante de la sécurité" de la France. "Je ne pourrai, un jour, renoncer à cette arme que dans la mesure où je serai certain que le monde est stabilisé et en sécurité", a-t-il affirmé. Sans doute ce paradis terrestre fleurira-t-il au cours du prochain quinquennat de "Monsieur Je", entre 2012 et 2017...



La résistance est un phare dans la tempête

En ces temps où l'on fustige le catastrophisme, on constate que des catastrophes, précisément, nous frôlent déjà ! Quant à admettre que les risques climatiques peuvent devenir catastrophiques, il n'en est toujours pas question, car cela obligerait à effectuer des réformes économiques radicales dont les tenants du Système ne peuvent supporter même l'hypothèse (car pour le coup, cela en serait, en effet, des réformes !).

Le terrorisme, les terrorismes, sont inséparables des catastrophes réelles, probables ou supposées dont les médias rapportent l'actualité ou annoncent l'éventualité. On pourrait citer , parmi tous les multiples événements qui ont plongé l'humanité tout entière dans la terreur, directement ou par médias interposés, quelques uns seulement de ceux qui ont frappé les Français de stupeur ! La tempête Xynthia, qui a tué sur le littoral français, était-elle annonciatrice de catastrophes océaniques à venir, ou un avertissement brutal donné aux profiteurs immobiliers, à leurs clients et aux élus locaux laxistes ? Le drame d'Haïti est-il dû exclusivement au tremblement de terre ou, aussi, à l'irresponsabilité des bâtisseurs, ainsi qu'à la surdité de ceux qui n'ont pas voulu entendre les avertissements des chercheurs compétents sur l'imminence d'une catastrophe ? La reconnaissance, (tardive !), par l'OMS, des erreurs commises par les propagateurs de l'angoisse devant la grippe H1N1, n'est-elle pas insuffisante et le signe d'un refus, catastrophique, de mettre les fonds nécessaires dans la lutte contre de plus graves menaces : le SIDA et le paludisme ?

Le monde souffre assez pour qu'on n'ajoute pas à son angoisse, mais ne pratiquons pas, pour autant, des politiques de l'autruche ! Le terrorisme n'est pas que le meurtre politique aveugle et programmé par des fanatiques. C'est l'installation des peuples ou d'une partie (toujours la plus défavorisée) de ces peuples, dans le désespoir total, générateur de violences. Sans raisons de vivre, on finit par déraisonner jusqu'à accepter le suicide. On devient, alors les proies fragiles de manipulateurs d'opinions.

Jamais la résistance aux mensonges éhontés, mais efficaces, que propagent des professionnels de la communication, n'aura constitué une plus haute exigence politique !

Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

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