Il y a quelques jours, je me suis rendu à la Poste.
Devant moi, une dame âgée échangeait avec la préposée du guichet.
M'étant approché trop près, je me fis prestement rabrouer par la vieille dame, car j'avais dépassé le cercle de confidentialité matérialisé par une marque au sol.
Je m’excusais en avouant, penaud, ne pas y avoir prêté attention.
En sortant je rattrapais la dame.
A sa mine effrayée, je pensais qu’elle devait croire que j'en voulais à sa retraite !
Je lui demandais si elle était pour les caméras de vidéo surveillance.
Remis de son émotion, elle répondit à mon incongruité qu'elle était, bien entendu, pour !
Je lui rétorquais, alors, que ces caméras regardaient avec application dans son cercle de confidentialité, qu’elles étaient maintenant capables de voir et même d’écouter.
Elle ne prit pas la peine de me répondre, haussa les épaules et partit en me tournant le dos, philosophant certainement sur l’indigence intellectuelle du crétin qui venait de l’interpeler.
Pourtant la question reste posée : pourquoi accepter cette violation de l’intime dans un cas, et pas dans l’autre ?
Jean-Claude Vitran
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