“Indignez-vous” est un petit livre de 22 pages qui commence ainsi : "93 ans. C’est un peu la toute dernière étape. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : les années de résistance…" et se termine ainsi : "CRÉER, C’EST RÉSISTER. RÉSISTER, C’EST CRÉER".
Pour Stéphane Hessel, "il nous appartient de veiller ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers” en ne cautionnant pas aujourd’hui "ce que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance" de 1944, qui prônait la primauté de l’intérêt général sur l’intérêt particulier, une presse véritablement indépendante du Pouvoir et des puissances d’argent.
Pour Hessel, "le motif de la résistance, c’est l’indignation", et c’est pourquoi il propose "aux jeunes générations de faire vivre, transmettre, l’héritage de la Résistance et de ses idéaux" en leur disant "Prenez le relais, indignez-vous !" pour devenir "militant, fort et engagé". Pour Stéphane Hessel, "l’indifférence est la pire des attitudes", même si les raisons de s’indigner aujourd’hui peuvent paraitre moins nettes ou le monde trop complexe, en comparaison des combats qui furent les siens contre le nazisme, pour l’Algérie indépendante, ou contre le totalitarisme Stalinien. Pour Hessel aujourd’hui, deux grands combats méritent d’être menés : la réduction de l’écart de richesse entre les très pauvres et les très riches qui ne cesse d’augmenter, et les droits de l’homme et l’état de la planète.
Stéphane Hessel prône l’action en réseau en profitant de "tous les moyens modernes de communication". Mais l’indignation ultime d’Hessel restera la situation de la Palestine, de la bande de Gaza et de la Cisjordanie qu’il connait si bien, pour y avoir encore été l’an dernier. Il renvoie dos à dos Israël et le Hamas à leurs responsabilités, convaincu que la non-violence et la conciliation des cultures différentes est "le chemin que nous devons apprendre à suivre". Il nous faut comprendre que la violence "tourne le dos à l’espoir", et c’est pourquoi il appelle à "une insurrection pacifique" pour éviter que les risques qui nous menacent mettent "un terme à l’aventure humaine sur une planète qu’elle peut rendre inhabitable pour l’homme".
http://www.dailymotion.com/video/xb40jb_creer-c-est-resister-resister-c-es_news
http://www.nicolasbordas.fr/et-si-creer-cetait-resister
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
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