Ce qui ressemble à une simple querelle de clocher, version XXIe siècle, est devenu un débat national. Les Suisses ont voté, le 29 novembre, pour décider si doit être ajoutée à l’article 72 de la Constitution fédérale, qui garantit la paix religieuse dans le pays, une phrase ainsi libellée : « La construction de minarets est interdite. » L’initiative populaire, lancée le 1er mai 2007, avait récolté les 100 000 signatures requises et franchi toutes les étapes juridiques.
L'ennui, avec les élections, c'est qu'elles peuvent produire des résultats politiquement incorrects.
Ils ont bon dos les Suisses! Ils usent abondamment du référendum. Bravo! Vive la démocratie! Cela peut faire le jeu du populisme...Horreur! À bas cette démocratie-là! La tentation de canaliser l'expression de la volonté populaire est d'autant plus grande que les dirigeants ne savent que faire de ces décisions incongrues prises par ceux qui les mandatent. La démocratie serait-elle chose trop sérieuse pour pouvoir être confiée aux citoyens!
Une belle occasion de méditer sur les contradictions de nos systèmes politiques nous est ainsi offerte. Une élection sans risques n'est plus une élection libre. La vérité n'est pas cachée au fond des urnes. Il ne suffit pas de poser des questions au peuple. Il importe qu'avant tout scrutin un débat long et complet ait pu éclairer les jugements.
Deux écueils se présentent toujours devant le navire démocratique : l'écueil qui, à marée haute, se cache sous les flots et l'écueil qui, à marée basse, se dresse devant les matelots ensablés! Dans le premier cas on n'a rien vu; dans le second cas on ne peut rien faire. Ou bien on vote sans savoir de quoi il s'agit, ou bien on ne peut voter comme on voudrait. Naviguer entre les écueils serait de garder de l'eau sous la quille mais de voir où se dresse le danger. En clair, la démocratie ne supporte ni d'être noyée sous les discours mensongers, ni d'être privée des repères qui permettent le choix de la bonne direction.
L'ennui, avec les élections, c'est qu'elles peuvent produire des résultats politiquement incorrects.
Ils ont bon dos les Suisses! Ils usent abondamment du référendum. Bravo! Vive la démocratie! Cela peut faire le jeu du populisme...Horreur! À bas cette démocratie-là! La tentation de canaliser l'expression de la volonté populaire est d'autant plus grande que les dirigeants ne savent que faire de ces décisions incongrues prises par ceux qui les mandatent. La démocratie serait-elle chose trop sérieuse pour pouvoir être confiée aux citoyens!
Une belle occasion de méditer sur les contradictions de nos systèmes politiques nous est ainsi offerte. Une élection sans risques n'est plus une élection libre. La vérité n'est pas cachée au fond des urnes. Il ne suffit pas de poser des questions au peuple. Il importe qu'avant tout scrutin un débat long et complet ait pu éclairer les jugements.
Deux écueils se présentent toujours devant le navire démocratique : l'écueil qui, à marée haute, se cache sous les flots et l'écueil qui, à marée basse, se dresse devant les matelots ensablés! Dans le premier cas on n'a rien vu; dans le second cas on ne peut rien faire. Ou bien on vote sans savoir de quoi il s'agit, ou bien on ne peut voter comme on voudrait. Naviguer entre les écueils serait de garder de l'eau sous la quille mais de voir où se dresse le danger. En clair, la démocratie ne supporte ni d'être noyée sous les discours mensongers, ni d'être privée des repères qui permettent le choix de la bonne direction.
Pas de vote sans éléments du débat. Pas de vote sans débat. Sinon..., on vote avec ses tripes. Je ne veux pas d'intégrisme chez moi, or il y a des intégristes sous les minarets, donc, en supprimant les minarets, j'interdis l'intégrisme. Sophisme! Il y a des intégristes ailleurs que sous les minarets. Il y a des minarets qui ne sont pas approchés par les intégristes. Les intégristes qui sont au pied des minarets n'y sont pas forcément majoritaires. Enfin, minaret ou pas, mosquée ou non, synagogue ou pas, église ou pas, temple ou pas, les intégristes ou terroristes trouvent partout matière à fonder leur fanatisme. Plus encore, les doctrinaires de toute obédience, y compris celle qu'on dira laïque ou sans religion, peuvent fort bien manifester un intégrisme ravageur.
Le mouton noir qu'on a chassé se serait caché sous une burqa?
Ceux qui ne se parlent pas ne peuvent vivre ensemble. Un minaret est aussi dangereux ou inoffensif qu'un clocher. C'est la garantie de la pluralité qui seule garantit la démocratie.Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
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