mardi 26 mai 2009

Le PS, ou la machine à trahir...

Bockel, Besson, Kouchner, et aujourd'hui : Allègre.
Demain, ou déjà peut-être : Lang ou Vals...
On en passe, mais ça fait déjà beaucoup...


"Malheur à ces barbus barbus : un autre socialisme est possible", Oui, mais esquel?.


Au PS on apprend à faire-de-la-politique, c'est-à-dire comment gagner des sièges et des postes. Et c'est tout.
Le reste est un arrangement avec les mots, un art dialectique afin de tenir la place acquise...
Quand Arnaud de Montebourg écrivait La machine à trahir songeait-il au PS?

Mais qui trahit et que trahit-on?

Celui ou celle qui trahit, quel que soit son nom, renonce à ce qu'il a pensé (peut-être!), affirmé, (sûrement!).
Ce qui est trahit, c'est le socialisme lui-même et, partant, cette gauche dont on parle sans la définir.
La trahison de soi-même, de son parti, de sa classe (oh le vilain mot!), des plus pauvres des citoyens, est faute mortelle.

Il n'y a plus de socialisme quand le "parti-pris" pour le monde du travail cesse d'être évident.
Il n'y a plus de socialisme dès qu'il cesse d'être une alternative au capitalisme.
Il n'y a plus de socialisme quand ceux qui l'incarnent perdent toute fiabilité.

Il n'y a plus de gauche quand l'attrait du pouvoir l'emporte sur le désir de ce que le PS avait appelé "changer la vie".
Il n'y a plus de gauche quand on ne peut plus distinguer sa politique de celle de la droite.
Il n'y a plus de gauche dès qu'elle est définie comme la non-droite, et donc sans contenu propre...

La pire des trahisons est la trahison de ceux qui ne trahissent pas!
Au sein du PS, de nombreux adhérents croient devoir soutenir la seule force électorale actuellement dangereuse pour l'UMP.
La (petite) trahison de ces citoyens qui se trompent de lutte n'est rien à côté de la grande trahison de leurs leaders "prêts-à-tout".


La main nue du citoyen que la trahison rend impuissante et douloureuse

Et des trahisons, on en a constaté des myriades, depuis bientôt 30 ans.

La première fut celle de Mitterrand qui a chaussé les pantoufles institutionnelles de De Gaulle.
La dernière aura été celle de celui qui a rendu les armes, en pleine déroute, en 2002.

Il y eut même et il y a encore des trahisons intellectuellement honnêtes, au sein du PS!
Celle de Delors qui ne fut pas candidat parce qu'il savait ne pas pouvoir faire une politique de gauche.
Celle de sa fille, Martine Aubry, qui tait la vérité pour tenter de sauver du naufrage un bateau qui ne flotte plus.

PS savonnette impossible à prendre en main.

Il y a, ville par ville, département par département, région par région, des élus qui trahissent ce qu'ils représentent.
En concentrant les pouvoirs au lieu de "nous les rendre" comme disait le défunt "Président-de-l'union-de-la gauche"!
En surcumulant les mandats (électifs) autant que la loi laxiste le permet, et en empochant les mandats (de paiement).

Il en est des survivances comme des navires : les moteurs coupés, ils avancent encore.
On le voit avec le parti communiste qui bouge encore bien que blessé à mort.
Le PS s'est tué. Il ne s'est pas loupé. La machine à trahir est en train de casser.



Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

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