Stéphane
Hessel meurt en pleine jeunesse, à quatre-vingt-quinze ans.
Sa
traversée du siècle n'a pas altéré son intuition première : on
peut vivre autrement.
Le
poète et le politique, en lui, ne se sont pas dissociés.
Il
a uni réalisme et utopie.
Il
a rendu compatibles réforme et radicalité.
Sa
vie, son histoire, sa pensée, ses engagements donnent à espérer.
S'il
nous appelle à nous indigner, ce n'est pas seulement pour protester.
Les
plus jeunes des citoyens l'ont bien compris ainsi : il faut changer
de vie.
Changer
de vie, pas changer la vie en général.
Changer
de monde, pas changer le monde avec des mots sans contenu.
Les
discours de toutes les célébrités pèsent moins que le total de
nos pratiques.
Stéphane
Hessel ne s'opposait pas aux partis, mais il n'en fut pas l'otage.
Sa
pensée resta libre, dense, claire et engagée.
Son
engagement non-violent n'était pas celui d'un doctrinaire mais d'un
pacifique.
Son
engagement antinucléaire était total : l'humanité se met en péril
avec l'atome.
Son
engagement pour la Palestine était irréversible, sans haine pour
Israël.
Son
engagement de Juif non-sioniste l'aura fait pourtant haïr de nombre
d'Israéliens.
Son
engagement contre le fascisme le conduisit à Buchenwald, puis à
Dora.
Son
engagement pour les droits humains fut constant, dès 1948 avec René
Cassin.
Son
engagement pour la
justice sociale était celui d'un subversif porteur d'espoir.
Son
engagement écologique l'a conduit aux côtés des militants de ND
des Landes.
Son
engagement politique est celui d'un passeur : il a vécu la double
appartenance.
On n'en finirait pas de relever ses engagements.
Il ne faut pas en finir du reste : Stéphane Hessel est bien vivant en nous.
On n'en finirait pas de relever ses engagements.
Il ne faut pas en finir du reste : Stéphane Hessel est bien vivant en nous.
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
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