Je n’ai pas regardé la prestation télévisée du Président, le 12 juillet. Je ne regarde jamais les prestations du Président, car je pense que l’image télévisuelle fausse le jugement, mais j’ai écouté les radios et lu l’ensemble des échanges dans la presse française et internationale.
Et comme toujours, rien dans cette émission ne m’a convaincu. Pire, j’ai eu la désagréable impression que ce Président nous prenait pour des débiles, des crétins, qu’il se foutait de nous... J’en ai vraiment assez qu’avec ses amis il brade la République, celle pour laquelle tant de nos ancêtres se sont battus afin qu’elle soit une démocratie.
Rappelons nous l’article premier de la constitution de la Cinquième République : " La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances".
La valeur fondamentale est l’égalité de tous devant la loi. Cela veut dire : respect de cette notion d’égalité par ceux qui nous gouvernent et qui ont été portés au pouvoir. Cela veut dire aussi que le mot " République " est totalement antinomique du mot "privilèges ".
Imaginez une démocratie où les gouvernants exigeraient des citoyens de se serrer la ceinture au nom de l’intérêt général, et imaginez que, dans le même temps, les citoyens de ce pays apprennent que certains de ces gouvernants augmentent leurs traitements de façon démesurée, cumulent des retraites de façon injustifiée, bénéficient d’innombrables passe droits, mettent en place des avantages fiscaux accordant des privilèges aux nantis, se servent de leurs positions dans leur intérêt personnel et celui de leur famille, décident de contraindre les médias et la justice, détricotent les grands acquis sociaux du programme de rénovation sociale du Conseil National de la Résistance et ne tiennent pas compte des appels de la rue. Quel climat malsain se répandrait dans ce pays et mettrait, alors, en péril la démocratie !
Ne cherchez pas longtemps, ce pays est le nôtre. En effet, notre République démocratique est malade, gravement malade, du cynisme, de l’arrogance de ses gouvernants, mais aussi de notre constitution elle-même qui assurent la prédominance de l’exécutif sur le législatif et donne les pouvoirs démesurés d’un monarque à notre Président.
L’histoire de notre pays est parsemée de crises de ce genre où l’accumulation des scandales ouvrait la voie aux ennemis de la République .... Heureusement, à chaque fois, dans un réflexe unitaire, l’opinion publique républicaine a su remettre le pays dans le bon chemin. N’oublions pas que c’est de nous, qui élisons nos responsables, que dépendent le respect et la mise en œuvre des valeurs de la République.
La France est une Démocratie et elle doit le rester.
Jean-Claude Vitran
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