lundi 5 février 2018

Elections législatives partielles : la sanction des partis politiques !


Des élections législatives partielles ont eu lieu durant le dernier week-end.

Dans la 1re circonscription de Belfort le candidat Les Républicains est élu avec 58,93 % des voix et dans la 1re circonscription du Val d'Oise le candidat, lui aussi de la formation Les Républicains obtient 51,45 % des suffrages exprimés.

Nette victoire, me direz-vous !

Sauf que la participation à chacune des élections est affligeante : 28,91 % à Belfort et à peine 19,09 % dans le Val d’Oise.

En réalité, le candidat de Belfort est élu avec 17,03 % des inscrits, celui du Val d'Oise avec 10,96 % des inscrits.

Cependant, cela n'empêche pas Laurent Wauquiez de déclarer que les électeurs ont envoyé : un « message clair » et un « désaveu » adressés par « la France du réel » à Emmanuel Macron et au gouvernement. « Les victoires de ce soir marquent une étape importante dans le renouvellement et la reconquête menés par notre famille politique »

Le vainqueur de Belfort d'ajouter : C’est une « belle victoire pour notre famille politique, non Les Républicains ne sont pas morts » « Les Terrifortains ont dit non à la hausse de la CSG, non à la hausse du [prix du] carburant » soulignant que cette élection relevait d’un « enjeu national ».

Dans le Val d’Oise, Valérie Pécresse a félicité l'élu de sa « belle performance » en ajoutant « Une remontada impressionnante cette semaine pour un excellent candidat, défenseur du Val d’Oise urbain et rural »

Un peu de décence, tout de même !

Car, enfin, à qui s'adressent ces responsables politiques, spécialistes du discours démagogique et de la langue de bois, qui ne s'interroge même pas sur la signification de l'abstention record lors de ces deux élections et utilisent un langage indécent de victoire. Il faut aussi constater que cette « Bérézina » touche aussi La République En Marche dont les candidats ont été battus, marquant ainsi une condamnation manifeste des politiques actuelles.

La fracture entre les citoyens et la classe politique s'élargit dangereusement et il devient légitime de se demander si nous vivons sur la même planète que ces femmes et hommes politiques et si le vocabulaire et les mots appris à l'ENA ont le même sens et la même valeur pour tous les Français.



Jean-Claude VITRAN

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