Le troisième et dernier temps d'une campagne à surprises
Le point au 12 avril 2017. Note 36 à J-10
par Jean-Pierre Dacheux
Nous voulons continuer d'analyser l'évolution de la situation politique pendant la campagne électorale ouverte, en réalité, depuis la fin 2016. Chaque texte, daté, numéroté et modifiable, s'ajoute aux précédents présentés et, depuis le 20 mars, sous le titre : « Le troisième et dernier temps d'une campagne à surprises » Chacun de ces textes peut être contredit, sans doute, parfois, par les événements. Fin mai 2017, nous regrouperons, en un seul et même document, toutes ces notes, que nous voudrions utiles pour effectuer cette activité politique chronologique.
La trouille conduit à tous les excès. Tant que la candidature de Mélenchon restait éloignée du podium, on la regardait avec curiosité mais sans crainte. Depuis que les sondages placent le candidat de La France insoumise en troisième position, c'est le déchaînement de tous les porte-parole du régime économico-libéral. La revue de presse de ce jour est révélatrice et même le président sortant (qui n'a pourtant guère de leçon à donner) y va de ses critiques indirectes mais explicites.
L'analyse de cette situation conduit à poser les repères suivants, certains nouveaux :
• Quatre candidats vont se disputer les deux places qualificatives et rien n'est acquis.
• Benoît Hamon, en cinquième position, selon les derniers sondages, a été agressé par le président du MEDEF. Il se rebelle. Il peut « faire le roi » et c'est sans doute pourquoi il est visé. La fin de la campagne peut être marquée par la position du candidat « socialiste mais si peu du PS », selon qu'il se retirera ou non.
• Le violent contrefeu lancé contre Jean-Luc Mélenchon révèle l'inquiétude des droites lepeniste, fillonniste et macronienne : l'hypothèse de l'accès du seul candidat de la gauche populaire à la deuxième place leur est insupportable. Cela ne va donc pas se calmer.
• C'est la progression de Mélenchon qui a fait se dresser un front du rejet car les trois autres candidats, depuis quelques jours, stagnent, piétinent ou régressent. Il faut, pour les trois concurrents de droite, stopper rapidement cet élan.
• Une autre inquiétude apparaît et s'exprime : l'abstention, à un haut niveau, autour des 30%, ne faiblit pas. Cela ajoute, avec l'indécision, à l'incertitude, à dix jours du premier tour ! C'est inédit.
• Des six duels possibles, il ressort que, dans tous les cas, et selon les sondages, tous convergents, Marine Le Pen, si elle accède au second tour, serait battue. À ce jour, mais ce n'est pas tenir compte de la seconde campagne qui va s'ouvrir le 24 avril, les plus « rejetés » seraient Fillon et Mélenchon, mais le plus « fragile » reste Macron.
• On n'entend plus parler d'écologie. Le retrait de Jadot et, pire, son ralliement au candidat d'un PS encore hostile à une écologie véritable - et pour cela ne soutenant pas réellement Hamon -, prend EELV à contre pied : ce parti a choisi le mauvais cheval. Ne resterait-il, alors, qu'un seul candidat socialiste et écologiste ? Ce ne s'était jamais vu.
• Ceux qui ont peur veulent nous faire peur ! Mélenchon n'est "qu'un communiste" lit-on et entend-on ! S'il y avait encore une armée rouge, elle s'apprêterait donc à fondre sur Paris ... On peut douter que de tels arguments pèsent lourd. Le ridicule s'est aussi invité dans la campagne ....
• Ceux qui ont peur veulent nous faire peur ! Mélenchon n'est "qu'un communiste" lit-on et entend-on ! S'il y avait encore une armée rouge, elle s'apprêterait donc à fondre sur Paris ... On peut douter que de tels arguments pèsent lourd. Le ridicule s'est aussi invité dans la campagne ....
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