mardi 26 avril 2022

Réflexions sur la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH).

 Cette déclaration est issue de la réflexion de personnages politiques et d'intellectuels horrifiés par les monstruosités de la guerre de 1939/1945. 

Sous l'égide de l'ONU, Créé à l'issue de la guerre, il fut décidé de rédiger une déclaration solennelle des droits humains que doivent respecter les nations. Le 10 décembre 1948, 48 nations parmi les 58 composant l'ONU à l'époque - 193 aujourd'hui - ont signé à Paris la déclaration.

Je suis un fervent défenseur de cette déclaration, pourtant j'aurais souhaité qu'elle porte un titre un peu différent :

Pour deux raisons : 

  • la première : je préfère le terme de droits humains qui ne laissent pas penser que l'on s’intéresse qu'aux hommes et pas aux femmes.

  • La seconde : pour ce qui manque dans son titre : Droits et DEVOIRS. En effet, à sa lecture, on pourrait s'imaginer que les humains n'ont que des droits – j'ai entendu souvent ce propos dans les nombreux débats que j'ai animé - il faut attendre l'avant dernier article de la déclaration, le 29 ème, pour lire que l'individu a des devoirs envers la communauté, pourtant, chaque droit implique des devoirs.

Avant de regarder ce point, lisons le début de l'article 1 :

Tous les êtres humains naissent et demeurent libres

et égaux en dignité et en droits.

Avant d'aller plus loin, je voudrais insister sur un point, là aussi insuffisamment souligné, celui de la DIGNITE.

Il n'y a rien au dessus de la dignité humaine, celle ou celui qui a compris ce postulat n'a pas besoin des droits de l'homme pour vivre en respectant son prochain.

Mais qu'est-ce que la dignité : C'est que toute personne mérite un respect absolu, quels que soient son âge, son sexe, sa santé physique ou mentale, son identité de genre ou son orientation sexuelle, sa religion, sa condition sociale ou son origine ethnique. 

En conséquence, le respect de la dignité des personnes est l'élément constituant qui fonde les droits humains, c'est d'ailleurs le premier élément cité dans l'article Premier de la DUDH.

Il est dommage que nos contemporains se focalisent sur la notion de droits de l'HOMME en oubliant souvent que le respect de la dignité humaine est le premier et principal droit fondamental.

Ce respect de la dignité des personnes est valable pour l'ensemble des sociétés humaines, pour tous les citoyens et tous les corps constitués. C'est en cela que la DUDH est universelle.

Nous avons malheureusement depuis toujours et encore aujourd'hui, même dans notre pays, de nombreux exemples d'atteintes à la dignité des personnes.

Par exemple :

  • les problèmes rencontrés dans les EHPAD et le respect des personnes vieillissantes,

  • les intolérances religieuses,

  • les exactions guerrières des militaires en Ukraine, en Syrie, et dans de nombreux endroits de la planète,

  • etc

Parlons des droits :

Être citoyen - un citoyen est une personne qui a des droits civils et politiques, et notamment le droit de vote – donc, être citoyen cela veut dire avoir des droits !

Par exemple : Le droit de vote, on en parle beaucoup en ce moment, le droit à la vie privée, le droit de manifester quand on n’est pas d’accord, le droit de pratiquer sa religion, de se marier avec la personne qui plaît, la liberté de penser, font partie des droits des citoyens ...

Mais les citoyens ont aussi des devoirs. Et l’un de ses premiers devoirs, c’est de respecter les droits des autres ! 

« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». 

Un exemple : quand un feu tricolore est de couleur verte, une automobile a le droit de passer, mais dans l'autre rue le feu tricolore est rouge et l'automobiliste a le devoir de s'arrêter. 

Comme une médaille, chaque droit à en miroir son devoir : la liberté  d'expression : oui, mais sans injurier ou diffamer son voisin, le droit à l'éducation, oui, mais la contrepartie est l'obligation d'aller à l'école, etc ...

Les enfants aussi ont des droits : le 20 novembre 1989, de nombreux pays dont la France ont signé la Convention internationale des droits de l’enfant qui protège les enfants (presque) partout dans le monde.

Tous les enfants ont le droit d’être soignés, d’aller à l’école, d’avoir des loisirs, d’être protégés contre toutes formes de maltraitance, de violence et personne n’a le droit de faire travailler les enfants de moins de 16 ans.

Les citoyens, enfants comme adultes, doivent respecter la loi et les valeurs de la République comme la liberté, l’égalité, la fraternité ou la laïcité. 

C’est en respectant ces droits et ces devoirs de citoyens qu’on peut toutes et tous vivre ensemble en paix !


Jean-Claude VITRAN - 26 avril 2022

mercredi 13 avril 2022

Contre l’extrême droite, votez !

 

Communiqué LDH

Pour la deuxième fois consécutive, l’extrême droite est présente au second tour de l’élection présidentielle, sur fond d’une participation électorale en recul.

L’accession de l’extrême droite au pouvoir est aujourd’hui possible, favorisée par les reculs sociaux et démocratiques accélérés du quinquennat qui s’achève. Cela constituerait une lourde hypothèque sur nos libertés et inaugurerait, y compris sur le plan international, des temps d’insécurités et d’injustices accrues, marqués de tensions sociales et de violences inédites avec un démantèlement complet de l’Etat de droit et toutes ses conséquences. Nos vies toutes entières en seraient profondément affectées, à commencer par celles des plus faibles, des plus démunis, des plus exploités.

La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas négociables et doivent être protégées de leurs pires ennemis, ceux et celles qui ne souhaitent qu’une chose : détruire l’idéal démocratique et les valeurs de la République, remettre en cause l’intérêt général et mettre en œuvre un programme antisocial de « préférence nationale » tissé de xénophobie, de haine et de mensonges.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) alerte sur ce péril pesant sur la justice, l’Etat de droit garant des libertés, de l’égalité des droits, sans discriminations d’origine, de genre, de religions ou de convictions.

C’est pourquoi, en conscience et responsabilité, forte de tous les combats menés ces cinq dernières années contre les politiques gouvernementales, la LDH appelle chacune et chacun à voter le 24 avril 2022, et à utiliser le bulletin de vote E. Macron pour que M. Le Pen et ses alliés soient largement battus et aient le moins de voix possible.

Paris, le 12 avril 2022