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lundi 30 janvier 2012

Jean Moulin, réveille-toi, ils sont devenus fous !


La prochaine mesure sera-t-elle l'instauration d'un contrôle d'identité (avec carte d'identité biométrique ou passeport), avant l'érection de murs de protection à la frontière orientale du département ?

Et la vente libre des armes de protection, comme aux USA, c'est pour quand ?


Jean Moulin, réveille-toi, ils sont devenus fous ! [1]


L’Eure-et-Loir déploiera un “rideau de vidéoprotection” à sa frontière francilienne [2]

CHARTRES, 25 jan 2012 (AFP) - Environ 80 caméras de vidéosurveillance, formant un "rideau de vidéoprotection", seront installées cette année en Eure-et-Loir sur les axes frontaliers à l’Ile-de-France pour tenter de lutter contre la délinquance itinérante, a annoncé lundi 23 janvier 2012 la préfecture d’Eure-et-Loir.

« Cette décision prise en concertation avec les forces de l’ordre et les élus intervient à l’issue d’un diagnostic qui permet de mettre en lumière le caractère important de la délinquance itinérante », a indiqué Pierre-Max Vouteau, directeur de cabinet du préfet d’Eure-et-Loir. Ces caméras seront installées sur les axes stratégiques qui mènent à la région parisienne ou à des carrefours importants.

« Délinquance itinérante » – « Depuis un certain nombre d’années, une partie importante de la délinquance dans notre département est imputable à une délinquance itinérante provenant en grande partie de la région parisienne. C’est le cas dans beaucoup d’affaires de cambriolages », précise M. Vouteau.
« Cela permettra aux forces de l’ordre, lors d’enquêtes, de pouvoir recourir aux enregistrements vidéo le cas échéant, dans le respect du droit en matière de vidéoprotection », a-t-il ajouté. Les réponses à l’appel d’offre pour ce projet lancé l’an dernier sont en cours d’examen.

Financement mixte – L’ensemble des caméras va être financé à 50 % par les communes où elles seront implantées et à 50 % par l’État, dans le cadre du Fond interministériel pour la prévention de la délinquance.


[1] Le préfet d’Eure et Loir qui a résisté aux demandes des Allemands, en 1940, s’appelait Jean Moulin.
[2] Sources : http://www.video-surveillance-paris... sur le site video-surveillance-paris.fr d’où la carte a été reprise, et http://www.lagazettedescommunes.com....


jeudi 26 janvier 2012

L'histoire réduite à une manœuvre électoraliste !







Nous publions, ci-dessous, le communiqué équilibré et clair de la LDH. Nous ne pouvons dissimuler notre déception que les candidats du PS comme de l'UMP, pour des raisons électoralistes évidentes (les Français d'origine arménienne sont des électeurs influents), se soient laisser aller à criminaliser le refus de reconnaître le génocide arménien, alors que les historiens (turcs comme français) faisaient bien avancer la connaissance de ce crime d'État qu'il nous faudra tous, un jour, intégrer dans la connaissance du passé de l'Europe. Braquer le peuple turc ne peut que produire l'effet inverse de celui qui est recherché ! C'est non seulement un mauvais coup politique visant à rendre toujours plus difficile l'entrée de la Turquie dans l'union européenne, c'est une faute lourde qui confirme que des leaders politiques influents ne comptent que sur la sanction pour faire progresser la vérité. Ce n'est pas ainsi que nous voyons la défense des Droits de l'Homme.
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
 
Communiqué LDH
Paris, le 24 janvier 2012
 
Génocide arménien : de la transformation d’un fait historique en argument électoraliste



La Ligue des droits de l'Homme, qui a compté à sa direction de grands défenseurs de la cause arménienne, de ses deuxièmes président et secrétaire général, Francis de Pressensé et Pierre Quillard, à Anatole France, entre autres, a fait de la dénonciation des massacres d'Arméniens dans l'Empire ottoman l'un de ses premiers combats au lendemain de sa constitution lors de l'affaire Dreyfus.

Aujourd'hui, elle poursuit son action pour la reconnaissance universelle du génocide dont les Arméniens ont été victimes en 1915.
Mais elle considère comme inopportune la loi votée, suite à la visite de Nicolas Sarkozy en Arménie les 6 et 7 octobre, par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011 et le Sénat le 23 janvier 2012, visant à pénaliser en France toute contestation ou relativisation d’un génocide reconnu par la France. Faut-il le rappeler, iI ne revient pas à l'État d'écrire l'Histoire ni aux lois et aux juges de réprimer les propos sur cette question historique.
Cette initiative, qui ne répond pas à la nécessité de lutter contre une forme spécifique et déguisée de discours raciste au sein de la société française, mais relève fondamentalement de préoccupations idéologiques et électoralistes, est contre-productive par rapport à l'avancée nécessaire de la reconnaissance des faits.
L’essentiel est que les historiens puissent œuvrer librement et scientifiquement, en Turquie comme en France.

lundi 23 janvier 2012

EM - ALTERNATIVE POLITIQUE 23 JANVIER

EM - ALTERNATIVE POLITIQUE 23 JANVIER

On trouvera, ici, le contenu de l'émission relative à "Travail et chômage", passée, en direct, sur les ondes d'Alternative FM, le lundi 23 janvier de 13 heures à 14 heures. Animée par Sabrina Rodriguez, cette émission a permis à Jean-Pierre Dacheux d'exposer l'avis des chroniqueurs de "Résistances et Changements" sur ce sujet très sensible.

samedi 21 janvier 2012

Que sont les droits de l'homme devenus ?

Logo des droits de l'homme

Point de nostalgie : les temps passés ne furent pas meilleurs que le nôtre. La violence qui inonde la planète s'est étendue en même temps que les capacités des hommes à produire leur propre malheur. Nous ne sommes ni plus ni moins respectueux d'autrui. Les causes de cette tendance à nous écraser les uns les autres ne sont pas datées.

Il est temps, pourtant, de revisiter les droits de l'homme auxquels il ne sert à rien de mettre des majuscules... Qu'est-ce qui, actuellement, fait le plus obstacle à la prise en considération des droits de l'homme ?

Nous distinguons plusieurs explications à cet abandon progressif de la Déclaration universelle comme de notre devise républicaine : liberté, égalité, fraternité. Car il s'agit bien d'un abandon. Les mots demeurent. Les commémorations (émouvantes de préférence) n'ont pas cessé. Cependant, à vouloir rendre compatibles le feu de la violence et l'eau de la solidarité, on est parvenu à une contradiction sans précédent !

Première explication : les droits sont peu ou mal enseignés et, de l'école maternelle à l'université, le droit ne s'impose plus par la conviction, la recherche d'un en-commun heureux, mais par la force de la sanction ou par l'obéissance à des lois qu'on sacralise au lieu de les rendre adaptables et continuellement améliorables. Bref, un catalogue de droits ne fit jamais une philosophie porteuse de valeurs. Les droits de l'homme, sous cet éclairage minimum, apparaissent comme une utopie (au sens le plus dévalué de l'utopie : un espoir impossible !).

Seconde explication : les droits échapperaient à la sphère politique, comme la morale qui ne peut être opposée au réalisme des pouvoirs. La confusion, entretenue, entre politique et conquête de pouvoirs, inverse, nous le savons, la fin et les moyens. Si la fin n'est plus dans les moyens, les moyens pervertissent la fin, s'y substituent et les moyens justifient la fin, fut-elle exécrable. Le dégoût des citoyens pour la politique est un réflexe de bonne santé sociale. Toute politique qui s'éloigne de l'intérêt général, du bien commun et du service public (quoi que puissent affirmer nombre de professionnels de la politique) cesse d'être une politique. Elle n'est que la défense des privilèges, ceux-là mêmes, rénovés, rétablis, développés, que la nuit du 4 août 1789 voulut abolir.

Troisième explication : les droits de l'homme ne peuvent être universels que si les menaces qui pèsent sur l'ensemble de l'espèce humaine sont écartées. Autrement dit, l'exploitation illimitée de la planète par les humains disposant d'outils et de savoir faire jamais connus auparavant, conduit à une violence lourde et permanente fatale aux droits humains. Le rapport entre ces droits et la dimension écologique de la vie en société a été sous estimé, et il nous faudra bien, rapidement, en tirer les conséquences car, pour le coup, il y va bien de la fin de l'histoire (qui n'est pas, comme l'affirma Francis Fukuyama, que le capitalisme est devenu l'horizon indépassable de l'humanité, mais qui pourrait bien être l'interruption de l'histoire humaine).

Quatrième explication : les droits de l'homme ne peuvent se maintenir face à la priorité absolue accordée à la recherche du profit. Jusqu'alors, selon que l'on se situait à l'est ou à l'ouest, dans un camp idéologique ou un autre, on pouvait ne parler que des "excès" du capitalisme ou, au contraire, de "l'exploitation de l'homme par l'homme". De nos jours, la mondialisation -comprendre la transformation du monde entier en un gigantesque marché- a installé en nos pensées une doxa, des préjugés et des présuppositions qui nous conduisent à privilégier, in fine, les intérêts individuels. Aucun droit de l'homme, (c'est-à-dire de l'homme conçu comme une personne ayant à vivre avec d'autres personnes égales en humanité) ne résiste à ce lessivage intellectuel.

Pour conclure (provisoirement), nous ne pouvons qu'appeler à un "examen de conscience" : pourquoi avons-nous laisser passer l'école, la politique, l'écologie et l'économie à l'extérieur des exigences fondamentales des droits de l'homme ? Pourquoi les organisations qui s'en soucient depuis longtemps se sont elles elles-mêmes refusées à rentrer vigoureusement dans l'éducation populaire (passée de mode ? ), dans la politique (abandonnée aux partis ? ), dans l'écologie (réduite à la défense de l'environnement ? ), dans l'économie ( dominée par les puissances financières ? ).

Réduits à de bons sentiments, les droits de l'homme n'ont qu'un impact modeste. Les "Ligueurs" membre de la LDH, tout comme les membres des associations, organisations, ou ONG qui sont préoccupés par l'exercice des droits (et non seulement leur déclaration ou déclamation !), ne peuvent que se réveiller, vite, car la domination des peuples par des minorités de moins en moins concernées par le sort d'autrui nous ramène vers des risques immenses, dont, sous d'autres formes, en d'autres temps, nous avons déjà fait l'épouvantable expérience.


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux

lundi 16 janvier 2012

Ah ! Ah ! Ah !


Ne riez pas !

Passer de AAA à AA+ ne constitue pas un drame. Nous ne faisons que rejoindre les USA ! Mais ce qui passe, outre Atlantique, ne passe pas en Europe. Pourquoi ? Parce que ceux qui veulent en remontrer au monde entier ont été pris en flagrant délit d'irréalisme et de manque d'humilité. Bref, ceux qui ne jurent que par l'évaluation de toute chose et qui se prennent pour des élites sont pris au piège de leur propre discours. Eh bien, non, nous ne sommes pas "dégradés" ; c'est la politique de la France qui est mise en question !

Ces agences de notation, qui existent depuis fort longtemps et dont la majorité d'entre nous n'avait jamais entendu parler, ne sont devenues l'inévitable thermomètre de notre fièvre économique que parce que ceux qui nous dirigent l'ont voulu ainsi. C'était un moyen très efficace de faire accepter l'inacceptable ! Mais il n'est plus sûr que les citoyens vont supporter l'insupportable, alors les agences de notation autant que la majorité présidentielle actuelle s'inquiètent.

Et quelle température mesurent donc ces thermomètres financiers ? La hauteur des profits escomptés ! Quiconque ne peut plus s'enrichir est "dévalué". C'est dire le peu de cas qu'on fait de ceux qui vivent dans la pauvreté permanente !

Feu rouge !

Nous vivons dans un monde paradoxal. Le plus grand nombre des humains vit sous des régimes qui ne peuvent recevoir la consécration des agences de notation. Sur l'échelle d'appréciation (à 21 degrés !) des trois principales agences, leur pays est situé sur les premiers échelons. Habitués à de maigres considérations les peuples défavorisés ne s'en offusquent pas. À l'inverse, les puissants surveillent de près leur "cote" afin de ne pas perdre leur autorité politique et économique. Ainsi la France, aux dirigeants donneurs de leçons, se trouve-t-elle affaiblie tout en restant parmi les pays riches de la planète ! L'horreur serait que, cette fois, se trouve révélé que la France n'est plus une grande puissance !

"La mâchoire pour anesthésier toute forme de pensée est en place" écrivait le 14 janvier l'éditorialiste du journal Libération. Passons sur la qualité littéraire de la formule, mais convenons qu'en effet le décervelage, l'enfumage, le mensonge sont produits par une machine à nous faire considérer comme évident ce qui ne l'est nullement !

Ainsi veut-on nous faire admettre que gagner moins tout en travaillant plus est une nécessité absolue pour pouvoir conserver l'essentiel de nos acquis et pour garder quelque espoir de retrouver un mieux être. C'est plus que faux mais "ça peut marcher" si l'équation "revenus = emploi = croissance" demeure incontestée. On produit plus avec moins d'emploi, mais on ne le dit pas. La productivité du travail est supérieure en France à ce qu'elle est ailleurs, en Europe, mais l'on ne mesure que le nombre d'heures employées. Ce nombre d'heures d'activité salariée ne cesse de décroître depuis plus d'un siècle mais on ne le fait ni savoir ni comprendre. Etc... Bref nous voici entrés dans un autre monde, mais ce monde nos dirigeants ne le voient pas venir ou plutôt ne veulent pas le voir venir, car ils sont "formatés" pour fonctionner seulement dans le monde qui s'évanouit.

On parle trop de la crise sans comprendre que ce n'est pas de crise (de maladie ou d'accès de fièvre) qu'il s'agit mais d'une contradiction intime au système économique, nullement victime des oppositions politiques mais victime de lui-même. On connaît les causes de cet affaissement imparable : le refus des limites, la production pour la production, la saturation des pays pourvus, l'impossibilité de conquérir des marchés là où se développent des pays hier encore soumis à l'occident, le pillage des ressources naturelles, l'épuisement des possibilités d'exploitation, les effets lourds de l'activité humaine sur les équilibres planétaires, l'insuffisance de la prise en considération de l'évolution démographique, l'incapacité à instaurer un partage qui mette à mal les privilèges, bref nous sommes acteurs et spectateurs tout à la fois d'un changement d'ère accompagné d'incertitudes angoissantes.

Qu'est-ce, dans ces conditions, qu'une dégradation de la note de la France ? Cela n'a guère de sens ! D'abord parce que la France n'est pas seule à se trouver impliquée dans une perte de pouvoir économique à l'échelon mondial, ensuite parce que le peuple français n'a pas à être jugé lui-même alors que les erreurs reviennent à ceux qui les dirigent ! Confondre les causes et les effets n'est jamais efficace !


Saurons-nous aller au fond des analyses et rechercher ces causes sur lesquelles agir ? Ce devrait être ce à quoi les prochains débats électoraux pourraient servir. On imagine qu'il n'en sera rien. Ce qui est à dire "se vend mal" ! Ce qui donne à penser ne multiplie pas le nombre des électeurs. Nous voici déjà projetés au-delà de l'élection présidentielle. Il y aura, tôt ou tard, une nouvelle "dégradation" qui n'est que le constat d'une incapacité à pousser plus avant la logique capitaliste. Oublions ce mot infamant de dégradation !

Il nous faut nous faire à cette idée que la grandeur de la France n'a rien à voir avec le fait qu'elle serait une grande puissance ! Elle cesse d'être dominatrice et c'est une bonne nouvelle.


Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran




dimanche 15 janvier 2012

Au fait, c'est quoi un drone ?

Un drone, mot qui veut dire « faux bourdon » en anglais est un avion sans pilote, qui emporte une charge utile, destinée à des missions de surveillance, de renseignement ou de combat. Ils sont en général utilisés par les forces armées, la police ou les douanes, et peuvent avoir des applications civiles.



Leurs dimensions, de quelques centimètres à plusieurs mètres, leurs poids, de quelques dizaines de grammes à une quinzaine de tonnes et leurs types de propulsion, réacteurs, hélices, rotors comme les hélicoptères sont fonction des utilisations recherchées. Ils sont à pilotage automatique ou dirigés à partir du sol. Les évolutions des drones ne sont pas limitées par les capacités d’un équipage humain et c'est la réserve de carburant qui constitue leur principale contrainte. Actuellement, les drones "longues endurances" restent en vol pendant 20 à 40 heures et des études sont en cours pour réaliser un engin ayant une autonomie de 5 « ans ». 
Il est difficile de connaître le coût de ces appareils, à titre d'exemple, un drone tactique coûte de 0,5 à 3 millions d'euros, selon les performances. 
D'après les spécialistes, la principale qualité des drones est qu'ils sont «sans pilote» caractéristique essentielle, qui supprime toute notion de risque pour l'équipage, notamment dans le domaine militaire et pour toutes les missions considérées difficiles ou pénibles pour l'homme.
Néanmoins, les premières « expériences » montrent que l'exploitation de drones mobilise beaucoup de monde au sol. 
La deuxième qualité serait la souplesse d'opération et l'efficacité. 
Les drones ne mettent pas de vie humaine en danger et ils sont polyvalents et efficaces.
Les premières utilisations des drones datent des guerres de Corée et du Vietnam. À partir de cette époque, les drones ont été développés par les États-Unis d’Amérique comme un moyen devant permettre la surveillance et l’intervention militaire chez l’ennemi sans encourir de risques humains car l'opinion américaine acceptait la mort des ennemis vietnamiens, mais ne supportait pas celle de ses boys.
Connaissant l'issue de ces conflits, on ne peut pas dire que cette innovation technologique a donné une supériorité définitive aux États Unis, d'ailleurs, cela continue à se démontrer sur d'autres théâtres de conflits.
Les drones ont ensuite été utilisés dans tous les conflits, notamment au Kosovo ou lors des attaques aériennes américaines au Pakistan et des transferts de technologies vers Israël de certains systèmes ont permis à ce pays de développer de façon pragmatique de nombreux drones à vocation tactique à courte et moyenne portées utilisés contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
En France, La police s'est dotée en 2008 du drone ELSA pour surveiller par les airs des manifestations ou des violences urbaines, les drones répondant parfaitement aux exigences modernes du renseignement. Ils peuvent observer à longue distance, à travers les nuages, pendant de longues périodes. 
D'après les pouvoirs publics, les drones sont devenus des éléments essentiels au recueil du renseignement militaire et de la sécurité civile, et même si les avis divergent quelque peu, le marché est juteux, de 2 milliards d'€ au début des années 2000, il s'envole à 10 milliards d'€ en 2010, et beaucoup plus vers 2015 ... 
L'expérience déjà acquise et les développements technologiques potentiels permettent d'affirmer que leur rôle va considérablement s'accroître, tant dans les domaines civil, militaire que sécuritaire.
La sécurité civile est à la recherche de drones miniatures d'une envergure de quelques centimètres seulement (on parle dans ce cas de nano-drones). Ces micro-machines, dédiées à la transmission d'images, de jour comme de nuit, utilisées en milieu urbain seraient suffisamment maniables pour voler au raz des bâtiments, contourner des pâtés de maisons et même, entrer dans un immeuble … pour tenter d'évacuer par la technologie la crise des banlieues et apporter une réponse satisfaisante à la paranoïa de surveillance généralisée des citoyens par les pouvoirs publics.
À cela, il faut ajouter que dans la recherche effrénée de croissance et de profits des ultra libéraux de la finance mondiale, les drones constituent une opportunité industrielle exceptionnelle, avec un grand potentiel à l'exportation, même s'ils risquent d'écorner encore plus les droits fondamentaux.
Beaucoup de candidats sont intéressés parmi lesquels on trouve de grands groupes industriels - EADS, Thales, Sagem... - et des sociétés plus modestes - Bertin Technologies, Tecknisolar-Seni ...

Au moment où des tensions économiques croissantes nous font regarder les relations internationales d'une nouvelle manière, nous pensons que le recours aux drones constituent une atteinte radicale aux droits de l'homme. La mise sous surveillance permanente des humains les uns par les autres et la guerre silencieuse, qui met le tueur à l'abri des réactions de ses victimes, nous installent dans un monde d'insécurité, contrairement à ce que prétendent les industriels et les militaires qui produisent et utilisent ces technologies désespérantes. Nous n'accepterons jamais de vivre dans ce monde là où l'ennemi est partout et pourchassé où qu'il vive. Qui sommes-nous donc pour nous faire les gardiens surarmés de toutes les sociétés humaines ?

Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux
 


jeudi 12 janvier 2012

Leucémies infantiles. Pas une certitude ; seulement une probabilité ?

Est-ce que ce qui n'est pas encore totalement prouvé n'existe pas ? La question vaut d'être posée quand les commentateurs officiels, pro-nucléaires, font valoir qu'une étude scientifique qui signale un risque possible, est sans valeur puisque sa démonstration n'est pas absolue et laisse subsister un doute. Or, quel scientifique sérieux affirmera qu'il sait tout sur le sujet qu'il traite ? Que dirait-on d'un savant qui ignorerait le doute ? Est-il, pour autant, prudent et intelligent d'en conclure qu'il n'y a pas matière à s'inquiéter ?
Nous pensons que la radioactivité, même confinée, échappe, fut-ce très faiblement, aux enceintes les plus imperméables, à cause des activités de sorties et d'entrées effectuées ou des imprudences humaines. Nous pensons que le risque zéro n'existe pas. Nous pensons que les maladies professionnelles repérées, par exemple, auprès d'anciens employés de l'ex-centrale de Brennilis (toujours pas démantelée, pourquoi, parce que trop périlleuse ?), ne sont pas imaginaires !
Nous pensons, enfin, qu'à vouloir trop masquer les dangers, on court le risque principal de voir, un jour, "exploser" une situation qui affolera le pays tout entier, sous informé. Nous ne pourrons plus longtemps, en tout cas, supporter d'être "le pays le plus nucléarisé au monde" sans en tirer toutes les conséquences.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/11/des-cas-de-leucemie-chez-des-enfants-vivant-pres-de-centrales-nucleaires-posent-question_1628490_3244.html#xtor=RSS-3208oir :

 
La revue Journal International du Cancer vient de publier dans son numéro de janvier une étude scientifique établissant une corrélation très claire entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires (1).
Cette étude épidémiologique rigoureuse, menée par une équipe de l’INSERM (2), de l’IRSN (3), ainsi que le Registre National des maladies hématologiques de l’enfant de Villejuif, démontre pour la période 2002-2007 en France un doublement de la fréquence d’apparition des leucémies infantiles : l’augmentation va jusqu’à 2,2 chez les enfants de moins de 5 ans.
Elle confirme ainsi l’étude menée en Allemagne par le Registre des Cancers de Mayence en 2008 (4), qui avait abouti à la même conclusion. La recherche de l’INSERM, intitulée Géocap, inclut les 2 753 cas diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 à partir d’adresses géocodées et situées autour des 19 centrales françaises.
Durant des années, le Réseau Sortir du nucléaire a vu l’IRSN travailler au démontage de toutes les études épidémiologiques montrant un impact des installations nucléaires sur la santé : - démontage de l’Étude de JF Viel montrant un excès de leucémies et de cancers infantiles autour de La Hague (5), - démontage de l’étude faisant la démonstration d’excès de leucémies infantiles autour des centrales allemandes (6). Le Réseau “Sortir du nucléaire“ tient donc, une fois n’est pas coutume, à féliciter l’IRSN pour sa participation à cette étude épidémiologique.
Même en situation non accidentelle, la preuve est encore apportée que la technologie nucléaire n’appartient plus à un monde civilisé.

Pour en savoir plus, voir le dossier sur notre site : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Centrales-nucleaires-et-leucemies


Notes :
[1] http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ijc.27425/abstract
[2] Institut national de la santé et de la recherche médicale
[3] Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
[4] Étude épidémiologique sur les cancers infantiles dans le voisinage des centrales nucléaires, éditée par l’Agence de Protection contre les Radiations et le Registre des Cancers infantiles de Mayence.
[5] http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pages/resultats__etude_du_Groupe_Radioecologie_Nord-Cotentin.aspx

[6] Rapport IRSN sur les leucémies infantiles autour des sites nucléaires Mai 2008

dimanche 8 janvier 2012

Il y a de l'argent pour ça !


318 millions d’euros pour l'achat de drones !

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Le ministère de la Défense français avait pris, le 20 juillet 2011, la scandaleuse décision d’acheter, pour plus de 318 millions, des drones Heron TP à la société israélienne Israel Aircraft Industries. Alors que l’heure est aux économies budgétaires, le choix du ministère de la Défense français est indigne, et nous indigne.



/.../ La décision d’acheter des drones israéliens a « surpris » le Sénat français. Début décembre, les vice-présidents des Commissions des Affaires étrangères et de la Défense nationale du Sénat ont publié une lettre ouverte dans le journal Le Monde où ils s’opposent fermement à la décision. Les quatre sénateurs, deux de l’UMP, le parti du président Nicolas Sarkozy, et deux de l’opposition socialiste, ont écrit : « Le 20 juillet, le ministre de la défense, Gérard Longuet, a choisi d’équiper nos forces du Héron TP fabriqué par la société israélienne IAI et importé par Dassault. Au Sénat, cette décision a surpris. Quand un État se préoccupe de l’équipement de ses forces, il doit le faire sans parti pris, de façon rationnelle, c’est-à-dire mesurable : quel prix, quelles performances, quelle souveraineté industrielle ? Si cela est possible, il doit concilier ces objectifs. A défaut, il doit les hiérarchiser, en plaçant en tête la sécurité de ses soldats et l’efficacité de ses forces. »
 
Dassault entend faire des affaires avec les drones !

Les sénateurs préconisent l’achat à la place du drone américain Reaper. Leur soutien pour le Reaper démontre cependant que les sénateurs, tout en s’opposant au drone israélien, ne soulèvent aucune question quant à l’éthique de l’acquisition. Leur opposition, selon leurs propres termes, porte strictement sur le mérite technique.

Nous estimons, nous, pour des raisons économiques et éthiques, que  cet achat constituerait un scandale sans nom ! La position du Sénat (qui préfère les drones américains !), comme celle du gouvernement, sont choquantes. Citoyens, opposons nous à cet achat inadmissible d'engins de mort et de surveillance tels que ceux qui sont encore utilisés à Gaza.

Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

mercredi 4 janvier 2012

Quelques nouvelles du front - 3



Résistances et changements
vous souhaite une année 2012 démocratique, fraternelle et libre.


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux


La présidente argentine, Christina Kirchner, est atteinte d'un cancer de la thyroïde.

Hugo Chavez, atteint lui aussi de la même maladie, s'interroge :
"les Yankees inoculent-ils le cancer aux dirigeants d'Amérique Latine ?" il ajoutait : "il ne serait pas étrange qu'ils aient mis au point la technologie nécessaire pour provoquer le cancer sans que personne n'en sache rien jusqu'ici (...) c'est difficile à expliquer , (...) même en s'aidant de la loi des probabilités."

Même si la question ainsi posée peut sembler empreinte de paranoïa, il est tout de même curieux que tous les dirigeants de gauche d'Amérique Latine souffrent de la même maladie.

La présidente argentine Christina Kirchner, le Paraguayen Fernando Lugo, la Brésillienne Dilma Rousseff et son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva ont tous, recemment, fait l'objet de diagnostics révélant des cancers. Hasard ?




Deux automobilistes s'invectivent pour une place de parking. D'un côté, un jeune homme de 29 ans, étranger, de l'autre côté, une dame adjointe au maire du lieu. Le jeune homme cède finalement la place à la dame après quelques injures réciproques et un doigt d'honneur du jeune homme. La dame dépose plainte. Inutile de dire qu'il est difficile de croire qu'un commissariat prenne au sérieux une telle plainte si elle émane d'un citoyen lambda. mais, dans cette localité du nord de la France, on prend cette affaire très au sérieux et on colle ... 48h de garde à vue au jeune homme !

À l'audience, en comparution immédiate, la procureure demande cinq mois de prison ferme contre ce qu'il est convenu d'appeler un jeune de banlieue (étranger, en plus) !
Heureusement pour lui, le président du Tribunal prononce un jugement courageux, très peu en rapport avec les réquisitions étonnantes du parquet : 38 euros d'amende pour injures non publiques. Ce serait plus cher encore du bras d'honneur tout entier...

Conclusion : méfions-nous des procureurs qui seraient totalement indépendants etauraient le libre choix de l'opportunité des poursuites.




Début décembre, le Canard révélait dans ses colonnes l'ouverture en février 2011 d'une information judiciaire à l'encontre du groupe de BTP pour corruption e tfavoritisme concernant l'attribution du chantier du futur ministère de la défense à Paris.

L'affaire du "Pentagone français", futur nouveau ministère de la défense, se poursuit par l'assignation du Canard Enchaîné, le 18 janvier 2012, par la société Bouygues qui réclame la bagatelle de... 9 millions d'euros pour divulgation de fausses accusations gravement diffamatoires, qui lui portent considérablement préjudice, tant en France qu'à l'international".

Le prix du Canard augmentera cette année !




L'habitude d'une Saint-Sylvestre, sans chiffre quant aux violences et destructions, s'est maintenant installée. On avait connu l'enterrement de l'indicateur des violences urbaines qui dérangeait le ministre de l'Intérieur en 2002, la non-diffusion des chiffres au niveau central en 2009.

Le nouveau ministre de l'intérieur n'est pas en reste.

Triste idée de la démocratie et de la société de l'information. La situation en banlieue mérite sans doute qu'on n'en parle pas. Les Français sont trop sots pour comprendre et cela permet au ministre d'annoncer que « tout va bien. La France a passé le cap du nouvel an 2012 dans le calme et sans incident notoire ».

Voilà un raisonnement bien inquiétant, un ministre qui est juge et parti et qui fait sa cuisine avec les chiffres qui lui conviennent.
Plus de statistique, plus de problème !

On devrait continuer dans le même sens et interdire la diffusion des chiffres portant sur les attaques à main armée, celle sur les maris violents ou sur les homicides et pourquoi divulguer les chiffres du chômage qui mettent le moral des Français en berne, et dans la foulée fermons l'INSEE … Ne vous alarmez pas, le problème des banlieues est réglée, elles n'existent plus.

Ce dont la démocratie a besoin, c'est au contraire d'un organisme d'observation et de suivi des violences indépendant du gouvernement et rattaché à la société civile.

Mais, le plus extraordinaire, c'est qu'on a l'air de s’accommoder de ces pratiques, même la presse nationale fait preuve de mutisme et nul ne critique cette nouvelle habitude.

On peut peut être simplement supprimer l'information, mais, au fait ce genre de politique porte un nom …