jeudi 28 décembre 2023

CE N'EST PAS UNE GUERRE, C'EST DU CARNAGE !


C'est lamentable qu'un peuple qui a connu la pire des exterminations se livre à de telles monstruosités.

On ne peut pas nier que l'attaque des terroristes du Hamas du 7 octobre est monstrueuse, et pouvait justifier d'une riposte de l'Etat d'Israël, mais pas dans cette démesure.

L'obstination des israéliens qui continuent et intensifient les bombardements aveugles sur la bande de Gaza est atterrante. 

Les pertes sont estimées, à ce jour, à plus de 20 000 morts et 50 000 blessés palestiniens. La majorité des adultes et les 6 000 enfants qui ont laissé leurs vies par cette vengeance aveugle ont-ils une quelconque responsabilité dans les agissements des terroristes du Hamas ?

La majorité des gazaouis est victime d'une double peine : la répression israélienne et la prise en otage du Hamas.

On a, bien sûr, compris que Netanyahou et ses camarades extrémistes jouent leurs têtes et doivent continuer la guerre pour rester vivant, mais on ne peut pas croire que la majorité des israéliens soient d'accord avec cette obstination. 

Il faut qu'ils retrouvent au plus vite la raison pour arrêter ce carnage.

vendredi 22 décembre 2023

HUMANITE, CAPITALISME ET CROISSANCE.

Le gouvernement d'Emmanuel Macron n'a pas mes faveurs, loin de là, et même s'il s'adonne à une politique particulièrement néolibérale, il faut lui rendre grâce qu'il n'est pas la cause de tous nos maux actuels.

Cette cause, il faut la chercher il y a une cinquantaine d'année durant les années 1970.

Mais, revenons à l'issue de la seconde guerre mondiale, où un plan économique mondial est préparé aux Etats Unis, il s'agit des accords de Bretton Woods, issus de la conférence qui s'est tenue à Bretton Woods aux Etats Unis du 1er au 22 juillet 1944 ; ce sont des accords économiques ayant dessiné les grandes lignes du système financier international mis en place après la seconde guerre mondiale. Les protagonistes principaux de cette conférence sont John Maynard Keynes et Harry Dexter White qui ont tous deux préparé un plan d'ensemble. 

Le plan Keynes est ébauché dès 1941 et préparait un système monétaire mondial fondé sur une unité de réserve non nationale. La partie américaine mettait en avant le rôle de pivot du dollar américain et proposait plutôt de créer un fonds de stabilisation construit sur les dépôts des États membres et une banque de reconstruction pour l'après-guerre. Finalement, c'est la proposition de White qui prévaut, organisant le système monétaire mondial autour du dollar américain, mais avec un rattachement nominal à l'or. 

L'objectif principal est de mettre en place une organisation monétaire mondiale et de favoriser la reconstruction et le développement économique des pays touchés par la guerre. Ils sont signés après trois semaines de débats entre 730 délégués représentant l’ensemble des 44 nations alliées. L'URSS participe à titre d'observateur.

Deux organismes voient le jour lors de cette conférence qui sont toujours en activité, la banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) aujourd’hui connue sous le nom de banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI)

Cependant, avant le second conflit mondial, quelques économistes voulaient transformer le système économique mondial et ils tiennent, à Paris le 26 août 1938, une réunion qui a, aujourd'hui, des conséquences importantes : le colloque Walter Lippmann où durant cinq jours de « brillants » économistes vont réinventer le libéralisme. Il y a dans cette réunion l'autrichien Fredrich Hayek, les Français Jacques Ruef et Raymond Aron, les Allemands Wilhelm Röpke et Alexander von Rüstow. Cette réunion débouche en 1947 sur la création de la société du Mont-Pellerin fondée par, entre autres, Friedrich Hayek, Karl Popper, Ludwig von Mises et Milton Friedman, qui revendique de défendre des valeurs libérales, telles que l'économie de marché, la société ouverte et la liberté d'expression. 

Cette organisation est la source de trois courants libéraux :

  • L'école autrichienne, suivant la tradition de Carl Menger et de Ludwig Von Mises, dont l'un des plus éminents représentants dans la Société du Mont-Pèlerin est Friedrich Hayek. 

  • L'école de Chicago, portée notamment par Milton Friedman et George Stigler.

  • L'ordolibéralisme, développé par Wilhelm Röpke et Walter Eucken.

En réaction au keynésianisme de l'après 1945, porté par les accords de Breetton Woods, les membres de la Société du Mont-Pèlerin souhaitent favoriser l'économie de marché et la « société ouverte » à l'échelle mondiale. En France, leurs ennemis déclarés sont les accords issus du programme économique et social du Conseil National de la Résistance.

Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à lire, dans la revue Challenges, l'article de 2007 de Denis Kessler, membre du MEDEF, : " Il s'agit de défaire méthodiquement le programme du CNR. "

Pour ces néolibéraux, il est grand temps de réformer le modèle social français qui est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Les gouvernements successifs, toutes couleurs confondues, vont s'y employer en sacrifiant à la sainte parole du PIB et de son corolaire la croissance.

Ce travail de déconstruction commence au moment du premier choc pétrolier de 1971/1973 à la suite du pic de production de pétrole des États-Unis, de la hausse démesurée du prix du pétrole et de l'abandon des accords de Bretton-Woods.

Au même moment que le choc pétrolier, en 1973 Augusto Pinochet, par un coup d'État militaire activement soutenu par les États-Unis, prend le pouvoir au Chili en renversant  Salvador Allende. 

Le pays, dirigé pendant 17 ans par Pinochet, devient le terrain de jeu d'un groupe d'économistes surnommés « les chicago boys » (l'école de Chicago) influencés par Milton Friedman. Le Chili, durant cette période devint le laboratoire d'expérience du néolibéralisme, le pouvoir dictatorial de Pinochet leur permetant de mettre en place d'importantes réformes économiques structurelles néolibérales. 

Dans le même temps, au Royaume Uni, Margaret Thatcher, première ministre du 1979 à 1990 et Ronald Reagan président des États-Unis de 1981 à 1989 pratiquent des politiques conservatrices et libérales que leurs successeurs pourtant issus d'autres courants n'ont pas remis en cause. Toni Blair, par exemple, au Royaume uni a suivi le modèle de la dame de fer et du « thatchérisme ». 

Pour s'en convaincre, il suffit de lire les propos de Ronald Reagan :

    - l'Etat n'est pas la solution à notre problème puisque l'Etat est le problème,

    - l'explosion de l'évasion fiscale est normale puisque l'impôt c'est le vol.

En France, en 1981 la gauche de François Mitterrand arrive au pouvoir laissant à penser à une politique social-démocrate, mais la relance keynésienne inspirée par le Programme commun menée par la France provoque une perte de confiance et une fuite importante de capitaux, ainsi qu'une détérioration des finances publiques et de nombreuses attaques contre le franc, et le 21 mars 1983, Jacques Delors, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget met en place une politique de rigueur et à partir de 1984, la France adopte un fonctionnement d'économie sociale de marché dont elle n'est jamais sortie.

En effet, les gouvernements qui ont succédé au double septennat de François Mitterrand ont tous perpétué la politique libérale commencée en 1984, teintée pour certains de nuances sociales quand la rue se faisait entendre.

Les deux gouvernements Chirac - 1995 / 2007 - sont, malgré la cohabitation avec Lionel Jospin, d'inspiration clairement libérale. Privatisations massives d'entreprises publiques : Société Générale, Paribas, CGE, Suez, Saint-Gobain, Matra, TF1, Havas… Autorisation administrative de licenciement supprimée, de même que l'impôt sur les grandes fortunes.

La politique économique de Nicolas Sarkozy - 2007 / 2012 - est caractérisée par un patriotisme économique néolibéral, mélange de néolibéralisme et de dirigisme social. Il semble que Nicolas Sarkozy n'a pas une vision claire et cohérente des contraintes économiques. De plus, il est rattrapé par la crise des subprimes qui déstabilise l'économie mondiale.

Le quinquennat de François Hollande - 2012 / 2017 – aurait dû être moins libéral. Pendant sa campagne électorale, ses supporters furent aux anges lorsqu'il déclara dans son discours de Villepinte : « je vais vous confier une chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance … » Ce fut de courte durée, car à peine élu, il se renie et court à Berlin porter allégeance à Angela Merkel. Le Pacte budgétaire européen signé en 2012 n’est pas renégocié. La fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG et le droit de vote des étrangers aux élections locales sont enterrés et la loi sur les activités bancaires n’a concerné qu’à la marge la partie la plus spéculative de ces activités, emportant le satisfecit des lobbys financiers.

Quand à Emanuel Macron - 2017 / …. - encore Président à ce jour, énarque mais aussi banquier d'affaires chez Rothschild, il a pratiqué une politique sociale libérale durant son premier quinquennat marqué par la crise des gilets jaunes et de la Covid. Ayant perdu sa majorité parlementaire au début de son second quinquennat, sa politique économique tend à l'ultra libéralisme et est surtout marquée par une sorte de pensée unique très difficile à décrypter.

De plus la politique internationale est particulièrement tourmentée : conflit entre l'Ukraine et la Russie, guerre entre le Hamas et Israel, nombreuses élections de leaders populistes : Pays-Bas, Argentine, Italie, Hongrie, Slovaquie. Tension entre les USA et la Chine au sujet de Taiwan. Possible réélection de Trump, etc … ajoutée à une inflation internationale et à la menace climatique.

Les coïncidences sont quelquefois troublantes, en effet 1984 est le titre d'un roman de George Orwell, publié en 1949 mettant en scène une transformation fondamentale de la société anglaise avec la naissance de big brother et c'est en 1984 que la société française a pris le tournant du libéralisme économique et d'un capitalisme dominateur. 

Quarante ans se sont écoulés depuis cette date et malgré 19 ans de socialisme (Mitterrand / Hollande) et une cohabitation (Jospin) les inégalités n'ont fait que croitre au point d'avoir besoin de faire appel à la solidarité publique (Restos du coeur) pour permettre à une partie non négligeable de nos contemporains de vivre. Le nombre de Français sous le seuil de pauvreté en 2023 est estimé à près de 12 millions, soit 18.46% de la population française.1

Il est indéniable que le capitalisme a permis des progrès importants, mais il est légitime de se demander si ces progrès sont plus profitables au capitalisme ou à l'humanité ? 

Lorsque l'on constate le creusement de l'abime des inégalités, on est en droit de se questionner. 

Le capitalisme profite-t'il à lui-même, c'est à dire à sa minorité d'acteurs, ou à l'ensemble de l'humanité ? 

Le dérèglement climatique, conséquence d'un capitalisme débridé, semble donner une réponse, malheureusement positive, à cette question.

La course à la croissance, symbole du capitalisme, est-elle compatible avec le bien-être de l'humanité ?

Un seuil exemple : le vaccin à ARN messager élaboré de façon magistrale en un temps record pour soigner de la Covid est une avancée extraordinaire, mais il est aussi une source de profit pharaonique et il n'a profité qu'aux pays qui ont les moyens de financer son achat. Il s'agit, pourtant, de l'intégrité de l'ensemble de l'humanité. On aurait pu penser à un altruisme universel.

Les thuriféraires du système économique néolibéral dominant le monde (mondialisation) négligent les questions d'égalité et de redistribution, ils pensent que la croissance est synonyme de progrès social. 

Depuis l’avènement de l'ère industrielle et de son corolaire, le système capitalisme, les écosystèmes se dégradent pour des gains économiques et sociétaux de court terme.

Il est manifeste que la croissance n'est pas la solution à nos problèmes, et la conséquence de cette idéologie est que l'ensemble de l'humanité sera confrontée, à court terme maintenant, à une menace qui met sa survie en question. 

Les effets du dérèglement climatique seront tragiques pour tous nos contemporains, riches comme pauvres, et Il semble bien tard pour que nous y échappions. 

Ou bien, l'humanité réagit maintenant ou la majorité d'entre elle disparaîtra et laissera la place à une petite minorité qui recommencera un nouveau cycle comme il y a 900 000 ans2.

1https://www.francetransactions.com/le-saviez-vous/combien-de-pauvres-en-france.html

2https://www.notre-planete.info/actualites/5094-disparition-hominides-Pleistocene


Jean-Claude Vitran

NE PAS PROMULGUER LA LOI DE LA HONTE SUR L'ASILE ET L'IMMIGRATION.

 Communiqué LDH

Des mobilisations ont lieu dans toute la France pour appeler à la non-promulgation de la loi de la honte que constitue la loi asile immigration votée par le Parlement.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) a d’ores et déjà signé plusieurs appels en ce sens et demande à ses militants et militantes de s’y joindre partout en France.

Cette loi est directement inspirée du programme du Rassemblement national. Elle bafoue tant les conventions internationales y compris la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) que les traités européens et la Constitution.

C’est le cas de la mise en cause de l’égalité des droits, du droit d’asile, du droit de vivre en famille, du droit du sol, de la déchéance de nationalité, de la double voire triple peine avec l’aggravation de la durée des interdictions de retour sur le territoire, ou encore de la création d’une préférence nationale pour l’accès à des prestations sociales fondamentales pour des familles vulnérables pourtant en situation régulière, du renforcement des pouvoirs des préfets en matière d’expulsion pour simple menace à l’ordre public, de la mise en cause des protections des familles les mieux insérées sur notre territoire et bien d’autres.

Certain-e-s député-e-s ont voté des dispositions qu’ils savaient inconstitutionnelles en s’en remettant à la sagesse du Conseil constitutionnel.

Depuis une quarantaine d’années, jamais une loi n’a autant remis en cause les droits des étrangers.

Cette loi va alimenter racisme et xénophobie à l’égard des personnes étrangères et/ou migrantes, réelles ou supposées, en fonction de leur religion ou de leur couleur de peau.

C’est pourquoi la LDH demande solennellement au président de la République de ne pas promulguer ce texte qui constitue un déshonneur pour la France et les Françaises et les Français attachées aux valeurs et à la devise de notre République.

Paris, le 22 décembre 2023


jeudi 21 décembre 2023

SENTENCE 003


Oui, M. Macron, G. Depardieu a comme tous citoyens droit à la présomption d'innocence.

Mais, la légion d'HONNEUR doit lui être retirée pour ses propos insultants et obscènes, ainsi que pour ses prises de positions plus que douteuses. Il fait honte à notre pays.

dimanche 17 décembre 2023

LOI SUR L'IMMIGRATION

 Depuis 1980, il a été voté 29 lois sur l’immigration (une tous les 17 mois) qui convergent toutes vers un durcissement des conditions d’entrée et d’installation sur le territoire national et du droit d’asile.

29 lois pour rien puisque la classe politique s 'écharpe pour voter une nouvelle loi. 

Pourtant, ce n'est pas une loi de plus qui va changer les choses. 

Le pouvoir veut faire une loi pour justement conserver le pouvoir et empêcher, le croit-il, la droite dure d'accéder au pouvoir.

Tout d'abord, il serait peut-être intelligent de se demander pourquoi tous ces migrants veulent venir en Europe ... 

Mais c'est beaucoup demander à un politique de réfléchir quand il fait seulement de la politique partisane ! 

Cela fait plus de 20 ans que je côtoie des migrants et je sais qu'il est faux de croire qu'ils viennent pour leur plaisir ... on ne quitte jamais les siens et son pays avec joie surtout lorsqu'on sait les risques encourus et l'argent dépensée, car il ne faut jamais perdre de vue qu'il s'agit d'un business lucratif pour quelques personnages et organisations malhonnêtes. Souvent les familles se saignent pour faire partir l'un des leurs.

Ensuite, cette question ne pourra pas être réglée à l'échelle de notre pays mais elle devrait être débattue au niveau européen, surtout que le dérèglement climatique ne fera que faire croitre les migrations.

Depuis 40 ans, nous sommes face à une vaste hypocrisie organisée et à un mensonge institutionnalisé.

On verse des larmes de crocodile quand un bateau fait naufrage, et on fait quoi ?

Oh ! le pauvre petit enfant sur le bord de la plage ...

Mensonge que de faire croire que l'on va expulser les clandestins. Cela serait vrai si les pays d'origine acceptaient de reprendre leurs citoyens, mais dans la majorité des cas, ils ne le veulent pas, et les textes internationaux nous interdisent de le faire sans leur accord. 

Sauf, à faire comme les Australiens ou les Anglais et d'envoyer les migrants dans un pays tiers, pourquoi pas au pôle sud !

L'Europe le fait déjà de manière détournée avec la Libye et la Turquie, elle ne les renvoie pas mais paye (cher) pour qu'ils restent sur place (3 à 4 millions de candidats à l'exil en Turquie), c'est pour cette raison qu'on ne se fâche pas avec Erdogan, d'ailleurs on ne se fâche avec personne, même pas avec les plus salauds.

Scandale que les métiers en tension, les braves types qui seront régularisés par ce moyen seront payés de 10 à 15 % de moins qu'un petit blanc !

Et puis, venez chez nous pour vous occuper de nos poubelles, cela un petit relent négrier ….

Ou alors, il faut être jeune footballeur prodige ou physicien nucléaire (j'ai connu le cas) pour obtenir une carte de séjour très rapidement, voire même une naturalisation record. (surtout avant les jeux olympiques) 

Un dernier détail (de taille) mais il y en a d'autres, pour qu'un migrant clandestin (hou, que c'est vilain !) bénéficie du droit à avoir une carte de séjour, il lui faut être resté sans interruption pendant 3 à 5 ans sur le territoire français, MAIS SANS AVOIR LE DROIT DE TRAVAILLER !,

Que peut il faire alors ? 

Voler, se prostituer, faire la manche, acheter (très cher) des faux papiers ou bien mieux travailler au noir. 

L'Etat et de nombreux patrons, qui ne veulent surtout pas que cela change et emploient (beaucoup) de migrants au noir sont les premiers délinquants.

Je n'ai pas vu dans le projet de loi que ce point allait changer.

ETC .......