mercredi 17 mai 2023

Nous allons dans le mur ...


Tant que nous n'auront pas compris qu'un abime existe entre le dogme défendu par E. Macron et le désir de société d'une majorité de français, l’incompréhension et la haine ne feront que grandir.

Deux concepts sociétaux s'affrontent. D'un côté E. Macron, chantre du néolibéralisme productiviste, de l'autre des Français qui appellent inconsciemment à une société de sobriété respectueuse de la nature et de la biodiversité.

E. Macron aveuglé par son délire productiviste néolibéral ne jure que par le développement économique qui selon lui « ruissellera » sur tous les citoyens. 

Il sait très bien que cette théorie est fausse, que le ruissellement n'existe pas et que les bénéfices vont dans les poches des plus riches, mais, complice de ses alliés financiers, il essaie de nous convaincre du contraire et nous conduit dans le mur.

En effet, tous les séduisants projets de réindustrialisation vantés par le monarque constitutionnel et annoncés à grand renfort de communication alléchante et démagogique concourent à maintenir notre pays dans une logique productiviste et destructrice.

Pire, cette logique - le capitaliste néolibéral – qui ne peut survivre sans expansion voudrait inventer la « croissance verte » pour développer de nouveaux juteux marchés, s'emparer de nouvelles ressources en amplifiant les désordres environnementaux. 

Les mots « compétition et compétitivité » reviennent en permanence dans la communication d'E. Macron et le fossé, plutôt le gouffre, se creuse avec ses concitoyens.

Il nous affirme qu'il faut toujours avancer, produire plus et plus vite, travailler deux ans de plus.

La crise écologique devient prétexte à accroitre la compétition économique et technologique mondiale.

On peut même légitimement se poser la question de savoir s'il ne joue pas le jeu du dérèglement climatique alors que, dans le fond, il est climato-septique.

Toutes ses orientations, toutes ses décisions, toutes ses prises de paroles sont marqués par cette croyance néolibérale.

Peut importe la catastrophe annoncée dès qu'il y a du profit à prendre.

Une majorité de Français que la montée des périls environnementaux angoisse sournoisement et qui ne partage pas la frénésie néolibérale du Président pense que le capitalisme et l'écologie ne sont pas compatibles.

Cela nous conduit dans le mur, l'incompréhension et la haine ne peuvent que grandir.

mercredi 3 mai 2023

Lettre de soutien à la Libre Pensée


Paris, le 2 mai 2023

La Libre Pensée (LP) est, dans sa défense de la laïcité et de la loi de 1905, objet de polémiques, certains de ces militants sont attaqués sur les réseaux sociaux, sa librairie vient d’être taguée. Sont particulièrement visées par la droite et l’extrême droite (Reconquête) ses actions contentieuses portant sur les crèches catholiques installées dans des bâtiments publics, ou encore, en Vendée, la réinstallation de la statue de Saint-Michel dans l’espace public.

Les attaques contre LP mêlent ignorance laïque, mauvaise foi et volonté de changer la loi de 1905. Il suffit en effet de rappeler l’article 28 de la loi de 1905 pour saisir la légitimité des recours juridiques de LP : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) a plusieurs fois rappelé avec un collectif d’associations laïques historiques qu’il ne faut pas toucher à la loi de 1905 et qu’il faut défendre la laïcité. Il s’agissait en particulier de s’opposer à ceux qui voudraient inscrire dans la Constitution « les racines chrétiennes de la France » et qui, en conséquence, en violation de l’article 1 de la Constitution, contestent « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » en stigmatisant nos concitoyens de confession musulmane ou supposés tels.

Depuis 1847, date de sa fondation, la Libre Pensée, association de conviction, défend l’athéisme philosophique tout en refusant d’en faire un principe constitutionnel, et promeut la laïcité comme mode d’organisation des services publics et de l’Etat et non comme une philosophie. Cet équilibre entre positions convictionnelles et défense d’une laïcité de liberté pourrait inspirer les défenseurs de convictions religieuses ou autres dans le cadre d’une promotion de la laïcité et de la liberté de conscience.

Pour toutes ces raisons, la LDH apporte son soutien à la Libre Pensée, objet de campagnes diffamatoires.


LIGUE DES DROITS DE L'HOMME