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mercredi 17 août 2016

Sur le découplage entre élections et démocratie.

Il fut un temps où les élections libres constituaient la trace et la preuve de la présence démocratique.
Des hommes et des femmes sont morts pour que ce droit à l'expression démocratique soit respecté.
Le spectacle du monde nous apprend, aujourd'hui, que le vote ne garantit plus du tout la démocratie.
Qu'on vote sous la contrainte ou par l'effet du conditionnement de l'opinion, le résultat est le même.
Les élus peuvent être des tyrans, des dictateurs ou des menteurs sans que cela trouble les opinions.
En Turquie, Erdogan, qui fut réélu en novembre 2015, après le putsch manqué, installe sa dictature.
En Égypte, le parlement, élu fin 2015, est tout acquis au président brutal Abdel Fattah al-Sissi.  
Aux Philippines, Rodrigo Duterte, élu le 7 mai 2016, est un président-dictateur ultra-violent.
En Thaïlande, la junte militaire a obtenu, le 7 août 2016, par referendum, sa mainmise sur le Sénat.
Hier, le communiste Staline, le nazi Hitler, le fasciste Mussolini n'ont pas supprimé les élections.
Pouvoir voter, même librement, ne suffit pas à juger du caractère démocratique d'une élection.
JP Dacheux - 17.08.16

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