L'hypocrisie règne sur les J.O dominés
particulièrement par le culte du plus.
Les athlètes sont grands ou sveltes, mais toujours bien
« modelés » pour leur discipline sportive.
Leur corps a été façonné pour le triomphe dans un
sport donné, seulement le triomphe.
C'est à peine si l'on entend parler de celui qui n'a
pas gagné une médaille d'or.
Qui n'obtient qu'une médaille d'argent ou de bronze
sera donc déçu, à peine cité.
Le quatrième sera totalement oublié : il n'est
qu'« au pied du podium» et c'est « la pire des places ».
Les médias en rajoutent, (ou en retirent) selon cette
seule logique : celle de l'exploit ou du record.
Teddy Riner est le modèle parfait : mais, après toutes
ses victoires, il lui faudrait... ne plus vieillir.
Pauvre Laurent Manaudou, l'autre géant français, qui
n'est que second sur 50 mètres nage libre !
Des milliards de téléspectateurs admirent et
s'enflamment, en sachant pourtant bien qu'ils sont trompés.
Le spectacle commande et fait tout accepter.
Car, le plus souvent, ils sont dupés ces
téléspectateurs comme sont dopés les athlètes.
« Du pain et des Jeux » ? Ce n'est même
plus si sûr ! À Rio, il y a aussi les Jeux sans le
pain.
Le profit s'accumule, mais les Brésiliens des favelas
n'en retireront pas grand chose.
La mondialisation et la médiatisation du sport l'ont
transformé en une industrie gigantesque.
Nous ne résistons pas à cette entreprise
d'exacerbation des nationalismes dont nous gobons les publicités !
Les Jeux 2016 auront bien été le reflet immense du
système économique auquel nous nous soumettons.
JPDacheux - 14.08.16
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