Si
l'on en croit le journal Le Monde, le gouvernement a pour objectif
d'introduire dans le droit commun toutes les mesures exceptionnelles
de « l'état d'urgence » créées en 1955 pendant la
guerre d’Algérie, reprises et perfectionnées par touches
successives après les attentats de novembre 2015.
Ces
mesures - Assignations à résidence, pose de bracelets
électroniques, perquisitions administratives, fermeture de lieux de
culte, zones de protection et de sécurité - seraient de la seule
responsabilité de l'autorité administrative c'est à dire des
préfets.
Au
delà des problèmes liés au terrorisme, ces dispositions pourraient
être - comme elles le sont déjà - utilisées contre chacun
d'entre nous et principalement contre les militants associatifs,
syndicaux ou politiques.
Que
le nouveau gouvernement puisse envisager de prendre ces mesures
particulièrement liberticides interroge sur sa conception du
fonctionnement démocratique de notre pays car au lieu de sortir de
l'état d'urgence, nous verserons dans un régime d'exception, dans
un autoritarisme qui mettra en cause l'Etat de droit.
A
la veille des élections législatives et avant de donner au
président de la République et à son gouvernement une majorité que
nous regretterons très rapidement, il est indispensable de
s'interroger et de bien réfléchir aux conséquences de leurs
différents projets.
Jean-Claude
VITRAN
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