S'engage,
jusqu'au 17 mars, un deuxième temps intermédiaire mais décisif.
Le
point au 11 février 2017
par
Jean-Pierre Dacheux
Nous
voulons, au cours des mois qui vont continuer de s'écouler, analyser
l'évolution de la situation politique pendant la campagne électorale
qui s'est ouverte depuis la fin 2016. Chaque texte , daté, numéroté
et modifiable, s'ajoute aux précédents présentés sous le même
titre : (« Avec ou sans primaires » puis... « Voici venu
le deuxième temps, intermédiaire et décisif »). Il peut être
contredit, sans doute, parfois, par les événements. Fin mai 2017,
nous regrouperons, en un seul et même document, toutes ces notes,
que nous voudrions utiles pour effectuer cette activité politique
chronologique.
Les
analystes politiques se trompent et nous trompent. « L'enfumage »
semble bien préparé...
À en
croire les analyses et commentaires, sur les médias (radios et
télés ), depuis quelques jours, tout serait déjà écrit et
dit ! Trois candidats seraient en mesure de devenir le ou la
Président(e) de la République française. Et peut-être deux
seulement, voire un seul...
Démonstration :
Marine Le Pen est en tête des intentions de vote, suivie par
Emmanuel Macron, lui-même devançant François Fillon. Les autres
sont loin derrière. Selon les sondages, Marine Le Pen, au second
tour, ne dépassera pas les 40% et serait battue par Macron ou
Fillon. Or Fillon est déconfit du fait du « Fillon-gate »
(laissons Pénélope en paix...) et recule dans les intentions de
vote sous la barre de 20%. Reste qui ? Emmanuel Macron. CQFD.
À
quoi bon voter si les maîtres de l'économie, conscients de la chute
irréversible de leur candidat, changent de cheval, abandonnent le
candidat vainqueur de la « primaire de la droite et et du
centre » (Fillon) au profit du bon serviteur, fils putatif du capitalisme, ayant tiré
habilement, avec l'aide de Valls, le quinquennat vers la droite
libérale (Macron).
Le
lâchage aura été brutal. « François Fillon perd 13
points de popularité dans le dernier sondage Elabe pour les Échos
et radio Classique, publié le 9 février. Le vainqueur de la
primaire de novembre 2016 recule de la troisième à la dix-huitième
place du classement derrière Najat Vallaud-Belkacem, Bruno Le Maire
ou Marine Le Pen »1.
Les
journalistes les plus en vue ont fait mieux que de discréditer
Fillon une fois connue son erreur irrattrapable, révélée par Le
Canard Enchaîné. Ils ont
cherché à démontrer que Marine Le Pen ne peut pas l'emporter et
que la gauche, quel que soit son candidat, est hors jeu. Le succès
de Jean-Luc Mélenchon, qui remplit les salles et qui fait un tabac
dans les réseaux sociaux ne peut, selon eux, suffire à le faire
gagner. Oublions-le, car quiconque est hors de l'espace politiquement
correct doit être banni de la compétition électorale. Benoît
Hamon, qui a surpris tout le monde et qui est devenu, contre toute
attente, le candidat officiel d'un PS obligé de rompre avec le
quinquennat Hollande, n'est pas mieux considéré. La ligne politique
nouvelle écolo-socialiste ne mérite pas une ligne...
La
presse, est aux mains de très grandes fortunes (dont, parmi bien
d'autres : Arnault, Baylet, Bergé, Bouyghes, Dassault, Drahi, Niel,
Perdriel, Pigasse, Tapie...)2.
Elles feront tout, avec le concours de leur personnel, pour éviter
les « mauvaises surprises », c'est-à-dire l'apparition
d'une force politique inattendue, qu'elle soit bonne ou exécrable.
Les leçons du Brexit, de l'élection de Trump et de la montée des
nationalismes partout, sont négligées.
Mieux vaut n'importe quelle droite qu'un nouveau Front populaire... !
Mieux vaut n'importe quelle droite qu'un nouveau Front populaire... !
1 - https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/presidentielle-grosse-degringolade-de-francois-fillon-dans-les-sondages_453400
2 - Voir
l'affiche cartographique : Médias français qui possède
quoi ?, éditée par
Le Monde diplomatique, en
décembre 2016, qui relève que Le Canard enchaîné
est « le seul titre indépendant ». Comme par hasard...
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