« Si tu veux pas de moi, je cafte à tout le monde … »
Je ne crois pas un seul instant à la comédie vaudevillesque qui se serait déroulée entre Emmanuel Macron et François Bayrou pour la désignation de celui-ci au poste de premier Ministre.
Il est dit que c''est le pouvoir qui a laissé filtrer cette information, mais, c'est certainement du mauvais scénario de réseau social destiné à faire du buzz sur les chaines en continu.
Emmanuel Macron veut conserver la main, son égocentrisme ne veut pas de cohabitation qui lui confisque le pouvoir, de ce fait, il ne veut, surtout pas, nommer un représentant de la gauche.
Alors, que reste t-il comme possibilité ?
Il a déjà essayé, sans succès, la droite avec Michel Barnier … Xavier Bertrand n'est pas persona grata aux yeux de Marine qui continue à faire la pluie et le beau temps, et même si cela ne correspond pas à l'éthique républicaine, la seule solution crédible à ses yeux est la nomination d'un membre du bloc central, du Modem, donc de son patron François Bayrou.
De plus, François est un ami de longue date qui l'a aidé à être élu en 2017.
Dans l'esprit des concepteurs de la Constitution de la 5ème République, l'élection du Président de la République au suffrage universel permettait de marginaliser les forces économiques lors de l'élection puisque celui-ci est élu par le peuple.
Mais, mises à la porte, elles sont rentrées par la fenêtre car il est manifeste que Emmanuel Macron a été porté à la magistrature suprême par les grands intérêts économiques, financiers et bancaires. Aujourd'hui, ils ne veulent pas lâcher le pouvoir, et ils feront tout, même peut-être le pire, pour le garder.
Le problème actuel est qu'Emmanuel Macron, submergé par son narcissisme et sa pratique solitaire du pouvoir, s'est trompé de stratégie en dissolvant l'Assemblée Nationale, obérant l'avenir politique de notre pays qui devient de plus en plus incertain alors que sa situation économique et financière est catastrophique.
François Bayrou, tout comme Michel Barnier, n'est pas dans une situation favorable et son gouvernement risque fort de chuter sur une future motion de censure.
Qu'adviendra t-il ensuite, bien malin celui qui peut le prédire !
Jean-Claude Vitran
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