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mercredi 31 juillet 2013

Abolissons les privilèges.



À quand le 4 août ?

Nous vous proposons de signer l'appel, ci-dessous, lancé par la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, et visant à taxer les 500 personnes les plus riches de notre pays. Le 16 Juillet déjà, dans notre article, "Vive la crise", nous avions, souligné ces écarts de fortunes scandaleux, incompatibles avec la République et violant notre devise : "Liberté, Égalité, Fraternité".
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
 

Ce qui n'a pas été annoncé le 14 Juillet devrait l'être le 4 Août.
Les 500 personnes les plus riches de notre pays ont vu leur richesse s'accroître de 25% en un an ! De quoi rassurer tous ces millionnaires et  milliardaires qui présentent notre pays comme « un enfer fiscal qui n'aimerait pas ceux qui s'enrichissent.  » (Discours habituel du MEDEF et autres responsables de la droite !). Manifestement on pourrait par comparaison établir cet adage :  "Heureux comme un riche en France !"
Trêve de plaisanterie, les chiffres sont scandaleux : La richesse des 500 premières fortunes de France s'établit à 330 milliards d'euros et n'a jamais été aussi élevée. Elle a quadruplé en une décennie et représente 16% du produit intérieur brut du pays. Un dixième de la richesse est entre les mains d'un cent millième de la population.
La France compte 55 milliardaires, 10 de plus que l'année dernière. Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois à 135 milliards (40% du total).
Et tout cela au moment où notre pays connaît une crise qui fragilise les salariés les plus modestes, les plus démunis et accroît le chômage, où de nombreuses  entreprises connaissent des difficultés. On notera au passage que cet enrichissement se fait souvent grâce au versement de dividendes substantiels. Or notre pays est l'un de ceux où les dividendes versés sont bien supérieurs à ceux octroyés dans les pays développés et en particulier en Allemagne. D'ailleurs un rapport du CESE montrait que ce prélèvement de dividendes pénalisait la compétitivité des entreprises françaises. C'est rarement souligné, en particulier par ceux qui veulent faire croire, à tort, que le « coût » du travail est l'enjeu majeur.

En tout cas, cette situation montre clairement qu'il est plus qu'urgent d'engager une réforme fiscale structurante et de restaurer un impôt progressif, réellement progressif, qui contribuera à réduire les inégalités de richesses. Nous avons fait des premières propositions il y quelques semaines. Tout cela a été renvoyé d'un revers de main par le ministre du budget.
Dommage !
Mais on aurait pu s'attendre à ce que le Président de la République, en ce jour du 14 juillet, placé historiquement sous le signe de l'égalité, annonce des dispositions fiscales pour faire contribuer davantage les plus riches qui manifestement ne connaissent pas la crise.
Quelle mesure immédiate pourrait être prise? Dès la loi de finance, nous devrions voter la création d'une nouvelle tranche à taux accru soit au titre de l'ISF, soit de l'impôt sur le revenu et qui ne frapperait vraiment que les très riches. Il y a fort à parier que nous retrouverions vite les 500 premières fortunes cités plus haut.

Jusqu'en 1995, le taux marginal supérieur (celui qui concerne les revenus les plus élevés) de l'impôt sur le revenu (IR) en France était supérieur à 55 %. Il a même atteint 65 % durant deux périodes : en 1966 et entre 1982 et 1985. On peut donc rapidement revenir à des taux marginaux supérieurs très élevés, pour au moins le  cent millième de la population qui possède un dixième de la fortune nationale …

Peut-être que le gouvernement saura faire cette annonce le 4 août prochain car une République convaincante ne saurait être sans combattre les privilèges.

Signez l'appel et partagez le avec vos contacts : http://taxonsles500plusriches.wesign.it/




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