Vers le scrutin présidentiel des 23 avril et 7 mai 2017
Le
point au 19 janvier 2017
par Jean-Pierre Dacheux
"Nous
voulons, au cours des mois qui viennent, analyser l'évolution de la
situation politique au cours de la campagne électorale qui s'est
ouverte. Le présent texte, daté et modifiable, contredit sans
doute, parfois, par les événements qui s'écoulent, servira d'outil
pour effectuer cette activité politique chronologique".
• Note
complémentaire après le
18
janvier
2017
:
à J-3, on y voit un peu plus clair. On
va bientôt sortir des primaires. Dimanche soir, il ne restera que
deux concurrents, l'un et l'autre membres du PS. Les non socialistes
sont out
(ce qui démontre bien qu'ils ne servaient que de faire valoir).
Vincent Peillon semble le plus distancé (il est entré trop tard
dans la course). Manuel Valls n'est plus seul en tête de cette
compétition. Benoît Hamon, à en croire les sondages, l'aurait
rejoint et serait encore en phase ascendante. Arnaud Montebourg n'est
pas loin..
Le
troisième et dernier débat aura lieu ce soir, 19 janvier sur
Antenne 2. Il devrait être plus tendu. Dans le cas d'un duel
Hamon/Valls, Hamon aurait plus de soutiens. Ni Peillon ni Montebourg
ne soutiendront Valls sans se trahir...
Le
comble est que le PS risque de se se retrouver dans l'obligation de
jouer une carte qu'il ne voulait surtout pas utiliser, celle du
néo-socialisme écologique de Benoît Hamon ! Autrement dit, que ce
soit par déconfiture totale ou par reconstitution inévitable, le
Parti socialiste défiguré par François Hollande, n'est plus
présentable et, tel quel, disparaîtrait. Ses élus, nombreux, qui,
pour tenter de sauver leurs propres meubles, vont se jeter dans les
bras de Macron, en paieront le prix tôt ou tard : celui de la
défaite.
Car
Hamon et Macron sont incompatibles. L'un veut ressusciter la gauche
qui se meurt, quitte à en réinventer les fondamentaux. L'autre veut
éliminer la distinction gauche/droite en adoptant des concepts qui
sont ceux de... la droite
Le
29 au soir s'ouvrirait, en cas de désignation de Benoît Hamon, un
nouveau et très difficile débat entre lui-même et Jean-Luc
Mélenchon, avec l'apport possible de Jadot car, sans alliance, ce
qu'ils savent tous les trois, dans le cadre électoral binominal
actuel, il n'y aura pas de second tour pour aucun de ces candidats
L'élection
présidentielle, pour détestable qu'elle soit, en son principe même,
ne sera pas désertée. Les inscriptions sur les listes électorales
l'attestent. Pour en finir avec la Vème République, il va falloir
l'assumer jusqu'au bout : quelle contradiction
Mais
attendons ce soir pour savoir si Valls peut encore endiguer la vague
Hamon, ou même celle de Montebourg si, puisque c'est encore
possible, ce dernier surgit in extremis.
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