Vers le scrutin présidentiel des 23 avril et 7 mai 2017
Le point au 16 janvier 2017
par Jean-Pierre Dacheux
Nous
voulons, au cours des mois qui viennent, analyser l'évolution de la
situation politique au cours de la campagne électorale qui s'est
ouverte. Le présent texte, daté et modifiable, contredit sans
doute, parfois, par les événements qui s'écoulent, servira d'outil
pour effectuer cette activité politique chronologique.
• Note complémentaire du 16 janvier 2017 : Le second débat organisé par « La belle alliance populaire », regroupant quatre candidats PS, une candidate PRG et deux écologistes proches du PS, dans le cadre des primaires dites « Primaires citoyennes », ce 15 janvier 2016, a permis aux sept concurrents qui s'y sont engagés de s'exprimer avec plus de dynamisme et de clarté qu'au cours du débat du 12 Janvier. Toutefois, aucun des principaux compétiteurs n'a pris le dessus de façon irréversible.
En fait, trois des concurrents ne peuvent l'emporter : Sylvie Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias. Sylvie Pinel défend la politique du gouvernement dont elle faisait partie mais sa parole manque de vigueur et Manuel Vals, en « assumant » son bilan est meilleur porte-parole qu'elle. Jean-Luc Bennnahmias, avec plus de force que la fois précédente, a pu, de fait, sur les sujets qu'il maîtrise (et notamment, le diésel, le nucléaire civil et la légalisation du cannabis) soutenir, la position de Benoît Hamon. De même, François de Rugy, avec aisance, a réussi, très librement lui aussi, à refuser la perpétuation du nucléaire civil.
Restent donc les quatre
champions venus du PS qui divergent sur des points essentiels. Arnaud
Montebourg est un socialiste nationaliste et productiviste tourné
vers le passé. Vincent Peillon est un socialiste traditionnel,
Européen convaincu, qui défend son parti et ne propose rien de très
neuf si ce n'est la proportionnelle intégrale et le passage à la
6ème République, ce qui n'est tout de même pas rien. Manuel Vals
est un libéral teinté de socialisme, autoritaire et habile orateur
mais qui porte le fardeau du quinquennat raté à la place de
François Hollande ? Quant à Benoît Hamon, peut-être le seul
socialiste de gauche, devenu un écologiste convaincu et ayant un
projet cohérent qu'il expose avec brio. il est solide mais seul.
Que va-t-il se passer ?
Vals et Hamon semblent les mieux placés et s'ils s'affrontent, ce
sera le choc des « deux gauches inconciliables ». De
même, si demeurent, le 22 au soir, Vals et Montebourg, il y aura
quelques éclats : « on ne met pas deux crocodiles mâles
dans le même marigot ». Une confrontation Montebourg /
Peillon est improbable ; si elle a lieu, l'Europe sera au centre
de leur désaccord. Enfin si Hamon débat avec Montebourg ou Peillon,
c'est l'écologie qui les opposera.
Attendons, donc, le 19
janvier, pour constater si tout est déjà dit ou pas. Celui qui
l'emportera, le 29 janvier, aura la responsabilité de tenter de
réunir tous ceux qui se réclament de « la gauche », pourtant
en miettes. Vals ne le peut. Ceux qui veulent réunir Mélenchon et
Macron ne rapprocheront pas l'eau et le feu. Une seule hypothèse est
politiquement crédible car leurs projets sont voisins :
constituer une force commune entre Jadot, Hamon et Mélenchon. Éviter
Fillon ou Le Pen l'exigerait, Mais ce serait un miracle, tant les
égos sont déjà engagés...
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