Il semble qu'il va falloir nous habituer aux événements climatiques que vient de connaître notre pays ; en effet, depuis quelques décennies, la fréquence et l’intensité des événements naturels ne cessent de s’accroître et les préjudices qu’ils causent sont en forte augmentation, leur coût annuel moyen a triplé au cours des cinq dernières années.
Il est, d'abord, important d'insister sur le fait qu'il s'agit d'un dérèglement climatique qui est est une altération du climat résultant des activités humaines et dont le réchauffement général de la planète n'est qu'une des conséquences.
Le dernier rapport du GIEC lance un avertissement sévère : notre avenir sera fait d'événements météorologiques extrêmes et récurrents, certainement encore plus dangereux et destructeurs que ceux que nous connaissons actuellement.
Malgré que beaucoup d'oracles prévoient un effondrement de l'humanité, je ne crois pas à cette issue tragique, mais à une faillite de l'économie mondiale.
En adoptant « la croissance » pour credo, l'économie mondiale s'est enfermée dans un système profitable, mais incompatible, à court et moyen terme, avec une diminution des émissions de gaz à effet de serre, ce qui a pour effet, la multiplication des événements climatiques extrêmes, car, la réduction des gaz à effet de serre n'est pas compatible avec les politiques mondialistes actuelles de croissance du PIB.
Ce PIB mondial sera touché par une diminution d'environ 10%, pour un réchauffement de l'ordre de 2,6° en 2050 (c'est demain) et pour un réchauffement de 3,2° en 2070, ce qui correspond à toutes les modélisations actuelles, la perte de PIB serait de 18% en occident et de 25% en Asie.
Je vous laisse imaginer les conséquences géopolitiques de ces faits, en Chine, par exemple.
D'autres conséquences1, plus d'actualité, nous attendent :
- Les catastrophes naturelles, inondations, tempêtes, feux de forêts, entraîneront des coûts de réparation croissants et une rentabilité en baisse pour les compagnies d'assurance. Le montant des sinistres pourrait atteindre 143 milliards d’euros en cumulé entre 2020 et 2050, soit une augmentation de 93 %.
Ce sont, bien entendu, les particuliers qui supporteront l'augmentation des risques par une majoration conséquente de leurs primes d'assurance et certaines régions pourraient avoir du mal à trouver des assureurs dans les zones particulièrement exposées aux risques climatiques.
- L'agriculture sera fortement impactée par des pertes de productivité conséquence de l’augmentation des températures moyennes.
- De plus, alors que la santé financière de notre pays est déjà chancelante, les coûts des secours et de la reconstruction des infrastructures détruites par les catastrophes climatiques - vallée de la Vésubie, par exemple - estimés à 10 milliards d'euros en 2022 obéreront les finances publiques. L'ensemble de ces surcouts et de ces problèmes, difficile à surmonter par nos contemporains, pourraient entraîner la faillite de notre économie.
La taxe carbone serait l’un des outils économiques les plus efficaces afin de lutter contre le réchauffement climatique, mais sa mise en place entraîne de nombreux défis dont notre pays a fait les frais. (gilets jaunes)
En conclusion, un pays n’a à priori pas intérêt à baisser ses émissions de gaz à effet de serre car la plupart participent de manière marginale au réchauffement climatique. La France par exemple n’émet que 1% des gaz à effet de serre mondiaux.
Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'atteindre la sagesse.
Enfin, espérons que la COP16 qui vient de commencer ses travaux aujourd'hui à Cali en Colombie n'accouchera pas d'une souris comme ses devancières.
Jean-Claude Vitran
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