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samedi 12 octobre 2024

AUSTERITE

 

Pourquoi perdre du temps à essayer de nous convaincre que le budget 2025 ne sera pas un budget d'austérité ?

Quand ils ont découvert que 52 milliards d'euros de déficit complémentaire avaient été cachés aux Français par le Ministre des Finances Bruno Le Maire, ils ont bien compris qu'ils avaient été floués par la tribu Macron et que c'était dans leurs poches que se trouvait le remède.

En effet, nous avons tous compris que le gouvernement dépense plus qu'il ne gagne, ce qui n'est pas nouveau puisqu'il faut remonter cinquante ans en arrière, en 1974, pour trouver trace du dernier budget français à l'équilibre, et donc d'un déficit nul. 

Durant tout ce temps, nous avons connu des gouvernements de gauche, de droite et aussi centriste, tous ont été aussi démagogues les uns que les autres, c'est désespérant de la classe politique mais aussi de la clairvoyance du citoyen qui s'est laissé choyer pendant 50 ans.

Aujourd'hui, la majorité d'entre nous pense que la classe politique ne vaut pas tripette, alors, inutile de continuer à jouer avec notre crédulité et notre confiance, appeler donc un chat un chat : rigueur, austérité, quelle différence ! 

Tous les citoyens vont subir les conséquences de la politique déraisonnable et démagogue des années passées et lorsque l'on tape dans le portefeuille de TOUS les citoyens, il s'agit bien d'austérité. 

De plus, pourquoi dire que ces mesures seraient provisoires alors qu'il faudra plusieurs années pour résorber la dette, si d'ailleurs on y arrive. 

Il semble que les agences de notation n'y croient pas !


Jean-Claude Vitran







mardi 8 octobre 2024

FRANCAIS, VOUS ETES FAINEANTS


Gérald Darmanin vient de reprendre à son compte la citation de Georges Clemenceau au sujet de George Mandel, son directeur de cabinet : «  Quand je pète c'est lui qui pue. ».

En effet, pour cacher son incompétence et celle de sa clique, G. Darmanin cherche un bouc émissaire pour expliquer l'ampleur de la dette française.

Selon lui, Françaises et Français, c'est vous qui sentez mauvais, car si la dette est aussi importante, ce n'est pas de la faute à 7 ans d'incurie et de dépenses inconsidérées mais parce que vous êtes fainéants, drogués aux 35 heures et aux RTT et que vous ne travaillez pas assez.

Et croyez le ... G. Darmanin s'y connait en travail … il a toujours été « homme politique ».

Attention, cet homme là se voit déjà Président !


Jean-Claude Vitran

lundi 7 octobre 2024

LE 7 OCTOBRE ...


Aujourd'hui, 7 octobre, la communauté occidentale commémore la tuerie perpétrée par le Hamas à la frontière de Gaza avec Israël qui fit environ 1200 victimes et 251 otages.

On ne peut pas nier l'horreur de ces assassinats de civils sans défense par les terroristes du Hamas. Leurs actes ignobles, en dehors de toute humanité, ne trouvent aucune justification.

Cependant, Il est bien triste, mais il faut, malheureusement, mettre en miroir à ce massacre les opérations militaires israéliennes. 

Un an plus tard, elles ont fait environ 45.000 morts dont 12.000 enfants et 96.000 blessés dont environ 30.000 enfants qui pour la plupart seront mutilés à vie. 

De plus, selon l'ONU quelques 1,9 million de Gazaoui ont été déplacés, soit 80 % de la population, qui n'ont nulle part où aller puisqu'ils sont pris dans la nasse de Gaza.

Double peine pour ces Palestiniens qui pris en otage par les terroristes du Hamas sont massacrés par les bombes israéliennes. 

Tout ce carnage est d'autant plus dramatique, qu'il semblerait, que selon plusieurs sources crédibles, le Premier Ministre israélien, Benyamin Netanyahou, organise sa survie politique et sociale en poursuivant et en étendant le conflit.

Il est d'ailleurs légitime de se demander si, malgré ses propos rassurants, le sort des otages, toujours aux mains du Hamas, sont vraiment sa préoccupation.

Je me pose cette question : comment une nation dont les membres ont été persécutés au cours des siècles et ont été victimes d'un génocide pendant le dernier conflit mondial, peut-elle accepter une situation aussi barbare.

Cependant, en écrivant tout cela, je n'entends pas dédouaner les différents groupes et Etats terroristes qui sévissent dans cette région du monde et qui par leurs violences et leurs radicalités mettent en danger toute la planète. Je pense que la responsabilité de ces tragiques situations est totalement partagée.

Cela fait maintenant plus de 70 ans qu'Israël et ses voisins sont en conflit permanent, croire que la Paix surgira par la force est une ineptie crasse car par sa violence, le conflit actuel ne fait que renforcer le ressentiment et la colère à l'encontre du peuple israélien et donne du grain à moudre à ses adversaires.

La raison du plus fort n'est pas toujours la meilleure.


Jean-Claude Vitran

mardi 1 octobre 2024

Pour une démocratie pleine et entière, défendons l’Etat de droit !

Communiqué commun à l’initiative de la LDH


Dimanche 29 septembre 2024, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se disait « habité par un sentiment de gravité » lorsqu’il a parlé de sujets relevant de la démocratie, de la lutte contre l’arbitraire… à la façon dont le font les régimes autoritaires, les démagogues penchants à l’extrême droite. Avec une légèreté effrayante, il a affirmé reléguer l’Etat de droit au nombre des scories encombrantes de la contrainte juridique. Selon lui, « l’Etat de droit n’est pas intangible » mais devrait évoluer en fonction des besoins définis par les politiques nationales.

Or, c’est bien l’inverse qui fonde l’Etat de droit. Pour protéger de l’arbitraire du pouvoir du moment, l’Etat de droit, ce sont des règles à respecter qui assurent la protection des citoyennes et citoyens comme des institutions. Ces règles s’appuient sur des outils juridiques, dont l’indépendance des juges, pour que ne s’impose pas la loi du plus fort. Loin de s’opposer au peuple, l’Etat de droit est, au contraire, la garantie de l’égalité de toutes les citoyennes et tous les citoyens qui le composent et de sa libre expression contre toutes les oppressions, individuelles ou collectives. L’Etat de droit est une condition de la démocratie.

L’Etat de droit reprend des éléments clefs de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 avec, par exemple, le principe de la séparation des pouvoirs, de la garantie des droits et de l’égalité de toutes et tous devant la loi.

C’est le propre de l’extrême droite, et dorénavant de plus en plus des droites extrêmes, de ne pas reconnaître l’universalité des droits, de nier l’égalité en droit de toutes et tous. Pour que certaines et certains ne puissent se revendiquer de droits, ni obtenir leur protection par un juge, il faut à ces courants politiques démanteler les garanties qu’apporte un Etat de droit.

Bruno Retailleau refuse l’Etat de droit, qui a en son centre l’égal traitement de chaque individu, affirmant qu’au-dessus il y aurait « la vox populi » qui imposerait sa loi en toute chose. La démocratie n’est pourtant pas la dictature de la majorité, elle ne saurait être une opération formelle, sans cadre de valeurs, de principes, se réduisant à un vote.

La séparation des pouvoirs doit être garantie lorsque le Parlement vote la loi. Le Parlement peut d’ailleurs modifier ou abroger un texte déjà voté. Il ne peut en revanche remettre en cause les droits et les libertés inscrites dans les textes à valeur constitutionnelle, qui sont de niveau supérieur aux lois ordinaires, comme par exemple la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 ou le Préambule de la Constitution de 1946 (cité dans celui de la Constitution de la Ve République) ou dans la Constitution au sens strict, pour prendre un exemple, « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».Il ne peut pas non plus déroger aux conventions ratifiées par la France (ce qui a nécessité un vote du Parlement), comme la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, ou la Convention des droits de l’enfant (Cide) ou celle d’Istanbul contre la violence à l’égard des femmes, etc., qui participent à la garantie des droits sans laquelle il n’y a pas d’espace démocratique.

Etat de droit et démocratie sont intimement liés. Ils progressent ensemble et régressent ensemble…

Face à la montée de la haine et de l’autoritarisme, et parce que nous sommes attachés aux principes fondamentaux de la démocratie, nous le disons solennellement : nous défendrons l’Etat de droit.

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et signé par La Cimade, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération syndicale unitaire (FSU), Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat de la Magistrature (SM).

Autres signataires :

Agir ensemble contre le chômage  (AC !), Alternatives Européennes (AE), APF France handicap, L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (L’Acort), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (Asdhom), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Céméa France, Collectif des associations citoyennes (CAC), Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Commerce Equitable France (CEF), Confédération nationale du logement (CNL), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Coordination antifasciste pour l’affirmation des libertés academiques et pedagogiques (CAALAP), Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Culture XXI, Europe solidaire sans frontières (ESSF), Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Fondation Lilian Thuram Education contre le racisme, pour l’égalité, Générations Futures (GF), Generation for Rights Over the World (Grow), Humanity Diaspo (HD), Jesuit Refugee Service France (JRS France), Les Libres Apprentis-Sages de la Vie, Le Lierre, Ligue de l’enseignement, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), La Maison des Pas Que, Migraction59, Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), Mouvement National Le CRI, Mouvement pour l’économie solidaire (MES), On est prêt, Patron.nes Solidaires, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), Réseau Education sans frontières (RESF), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT), Une Autre Voix Juive (UAVJ), Union fédérale d’intervention des structures culturelles (UFISC), Utopia 56.