Communiqué
de la Ligue des Droits de l'Homme
Treize
ans après l’assassinat ignoble d’Ilan Halimi, l’antisémitisme
se manifeste pour ce qu’il est : lâche, ignoble, dangereux.
Le 13 février 2006, on retrouvait le corps sans vie et sauvagement
mutilé d’un jeune homme, assassiné après quatorze jours de
torture. Pour la seule raison qu’il était juif. D’autres morts
sont survenues par la suite, d’autres attentats ont ensanglanté
l’actualité.
A
chaque fois, la France a manifesté son effroi, sa colère et sa
volonté de ne pas se laisser intimider et de rester campée sur les
valeurs de la République. Au diapason de cette affirmation
d’humanité, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), comme toutes
les associations antiracistes, a dénoncé le crime, manifesté dans
l’espace public son deuil et sa détermination, a engagé les
pouvoirs publics, les citoyennes et les citoyens à ne pas baisser la
garde face aux idéologies racistes, à mobiliser des moyens, pour
l’éducation comme pour la répression, à s’opposer aux
idéologies de divisions et de mises en opposition des uns avec les
autres.
Des progrès ont été faits, beaucoup restent à faire. Et le temps presse. Voilà en effet que, profitant d’une période où les pouvoirs publics, les médias, les élus nationaux et territoriaux voient leur légitimité mise en cause de façon exacerbée, des individus multiplient les provocations immondes : le mot « Juden » stigmatise, à la peinture jaune, la devanture d’une boulangerie juive, des croix gammées sont appliquées sur le visage de Simone Veil, les arbres plantés en hommage à Ilan Halimi sont tranchés. Tout cela surgit sur fond d’un déversement régulier de propos anonymes sur les réseaux sociaux, où se mêlent antisémitisme, théories conspirationnistes, propos outrageusement mensongers, alors que des slogans d’extrême droite réapparaissent sur les murs et que des quenelles sont soigneusement mises en scène à destination des médias. Aucun de ces actes ne peut être banalisé. Tous doivent être réprimés pour ce qu’ils sont. Qu’ils s’expriment sur les murs, dans les rues ou sur les réseaux, la haine et l’encouragement à passer à l’acte sont intolérables car le danger est réel : laisser faire, banaliser, c’est accepter que chacun d’entre nous puisse être menacé, insulté, agressé en raison de sa religion, de ce qu’il est, ce qu’il est supposé être…
Des progrès ont été faits, beaucoup restent à faire. Et le temps presse. Voilà en effet que, profitant d’une période où les pouvoirs publics, les médias, les élus nationaux et territoriaux voient leur légitimité mise en cause de façon exacerbée, des individus multiplient les provocations immondes : le mot « Juden » stigmatise, à la peinture jaune, la devanture d’une boulangerie juive, des croix gammées sont appliquées sur le visage de Simone Veil, les arbres plantés en hommage à Ilan Halimi sont tranchés. Tout cela surgit sur fond d’un déversement régulier de propos anonymes sur les réseaux sociaux, où se mêlent antisémitisme, théories conspirationnistes, propos outrageusement mensongers, alors que des slogans d’extrême droite réapparaissent sur les murs et que des quenelles sont soigneusement mises en scène à destination des médias. Aucun de ces actes ne peut être banalisé. Tous doivent être réprimés pour ce qu’ils sont. Qu’ils s’expriment sur les murs, dans les rues ou sur les réseaux, la haine et l’encouragement à passer à l’acte sont intolérables car le danger est réel : laisser faire, banaliser, c’est accepter que chacun d’entre nous puisse être menacé, insulté, agressé en raison de sa religion, de ce qu’il est, ce qu’il est supposé être…
Agir
contre tous les préjugés, les révisionnismes, les fantasmes
complotistes, éviter les replis communautaires obscurantistes passe
donc par un effort significatif en termes de vigilance,
d’interventions en milieu scolaire, de promotion de la mémoire et
de sensibilisation partout, pour toutes et tous. La responsabilité
des éditeurs et des diffuseurs est également à interpeller. Parce
que cette mobilisation générale que la LDH appelle de ses vœux est
une mobilisation pour la liberté de tous et de chacun, elle exclut
toute instrumentalisation au service de telle ou telle considération
de tactique politicienne, d’une quelconque volonté de limitation
des libertés publiques.
La
LDH poursuivra inlassablement son action dans ce sens. C’est le
combat commun de toutes celles et tous ceux qui s’attachent à
faire vivre au quotidien l’idéal républicain de la fraternité,
de l’égalité et de la liberté.
Paris,
le 13 février 2019
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