Il
nous semble que Mediapart et Arrêt sur image sont victimes d'une
décision politique, d'une cabale destinée à faire taire la presse
indépendante en ligne et la contestation des thèses des tenants de
la pensée unique et du libéralisme ambiant.
Il
est intéressant de lire à ce sujet l'article de Roland Veillepeau –
ancien Directeur National des Enquêtes Fiscales - : « Contrôle
fiscal de Mediapart : réflexions sur un dossier qui fleure bon,
quoi qu'on dise, le règlement de comptes. » (lien en bas de
page)
Les
sommes réclamées donnent un peu le vertige : 4,1 millions d'euros
pour Mediapart et 540.000 euros pour Arrêt sur Images.
Il
est fait reproche aux deux sites de s'être alignés sur la TVA de la
presse traditionnelle, 2,1%, depuis leur lancement jusqu'en 2014,
date à laquelle la TVA appliquée aux sites web (qui a oscillé
entre 19,6% et 20% selon les années) a effectivement été ramenée
dans les mêmes proportions que celle de la presse papier.
L'Etat
considère, simplement, que de 2008 à 2014, les deux sites ont
fraudés et qu'ils doivent régularisés les arriérés de paiement.
Seulement,
ces deux sites sont indépendants, c'est pour cette raison qu'ils se
tournent vers leurs seuls et principaux soutiens : leurs lecteurs.
En
guise de riposte, Mediapart soulève des fonds auprès du public pour
faire face à cette amende gigantesque à l’adresse suivante :
https://www.jaimelinfo.fr/mediapart/support/.
Arrêt
Sur Image, quant à lui propose une
souscription d’abonnement exceptionnel et fait un
appel aux dons et à la générosité de ses lecteurs et de tous ses
soutiens.
Alors
que la presse traditionnelle est aux mains des
grands groupes de presse détenus par des grands patrons, nous
appelons à soutenir la presse indépendante qui reste le seul
contre-pouvoir dans une société où la manipulation est instituée
en système de gouvernement.
Jean-Claude
Vitran et Jean-Pierre Dacheux
http://blogs.mediapart.fr/blog/roland-veillepeau/091115/controle-fiscal-de-mediapart-reflexions-sur-un-dossier-qui-fleure-bon-quoi-quon-dise-le-regle
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