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mercredi 29 octobre 2025

LES GRANDS PROBLEMES DU MONDE, EPILOGUE - THE WORLD'S GREAT PROBLEMS, EPILOGUE

 Je viens de partager avec vous une dizaine de textes faisant le catalogue des nombreux problèmes auxquels l'Humanité est confrontée.

Je suis navré d'avoir rapporter toutes ces informations, toutes plus négatives les unes que les autres, mais, dans un rôle de modeste vigie du fonctionnement de notre société, il m'a semblé impératif et urgent d'ajouter ma modeste contribution aux alertes sur la situation dramatique de notre monde.

Comme vous avez pu le constater, si le dérèglement climatique est la priorité du combat qui doit être mené, le système économique consumériste a aussi de lourdes responsabilités dans les difficultés qui obèrent l'avenir de la planète et de ses habitants.

La liste des problèmes est longue, très longue … trop longue.

Elle est longue, et pourtant incomplète, car j'ai laissé de côté quelques dangers afin ne pas surcharger la lecture des textes.

Je suis horrifié de l'état dans lequel, tous ensemble, nous laissons le monde à nos descendants.

Je suis effaré de la passivité et de l'inaction de l'Etat et de nos représentants politiques qui ne semblent pas concernés. On pourrait attendre, en particulier des verts, pas seulement, une attitude constructive, voire agressive, vu l'urgence des problèmes. 

Non ! 

Ils débattent, tous, de leur petite politique politicienne, loin du dérèglement climatique et de ses conséquences. 

Je suis, aussi, sidéré par mon aveuglement et mon inertie alors que je n'étais pas sans être alerté. 

En effet, dans les années 70, j'ai lu « Halte à la croissance » réédité aujourd'hui sous le nom des Limites à la croissance (dans un monde fini -  The Limits to Growth) - connu aussi sous le nom de Rapport du club de Rome, ou encore du Rapport Meadows.

Je partageais pleinement les messages envoyés par les auteurs du livre et j'avais en mémoire les propos de Paul Valéry qui ornaient un fronton, aujourd'hui disparu, du Palais de Chaillot : " Le temps du monde fini commence ".

Mais, nous étions encore, du moins le croyons-nous, dans l'euphorie « des trente glorieuses ». J'idéalisais l'an 2000 et dans le déni, je pensais que tout était possible. 

Comme de nombreux de mes contemporains, je n'ai pas compris, que le monde changeais, que nous basculions dans un système économique financier spéculatif dont le crédo, voire la survie, était « la croissance ! la croissance ! la croissance ! ».

Sans que nous en prenions conscience, quelques funestes prophètes 1 nous ont entraîné vers un système économique au développement exponentiel, consommateur boulimique et dévoreur des richesses de la planète ; et cela, seulement pour le bien-être d'une minorité.

J'ai beaucoup de regret de tout ce temps perdu car plus d'un demi siècle s'est écoulé et les gagnants - pour combien de temps - laissent une terre épuisée et minée par les inégalités et la violence. 

Ces gens-là, pour conserver leurs privilèges et leurs profits, nous conduisent au techno-fascisme et, à part un miracle auquel personne ne croit, entrainent l'humanité vers un effondrement violent.

Contrairement à ce que mes propos peuvent laisser croire, je ne suis ni collapsologue, ni porte parole d'un quelconque parti politique. Mon analyse de la situation, basée sur des lectures d'articles de nombreuses sources pluridisciplinaires indépendantes et variées est rationnelle et objective. Par ailleurs, je pense, que toutes les solutions techno-solutionnismes 2 relèvent de croyances sans fondement. même si, aujourd'hui, quelques auteurs 3pensent et écrivent le contraire.

Nos civilisations se sont développées dans des niches où la température moyenne était comprise entre 11 et 15°C ; des conditions idéales pour nourrir le monde. Mais d'ici quelques dizaines d'années, les modifications climatiques chasseront de ces niches 3 milliards de personnes qui devront migrer, avec toute la déstabilisation et les violences que cela implique.

La somme des problèmes qui nous font face, et que nous ne voulons pas voir, est astronomique. Un rapport 4 (en Anglais) de 160 scientifiques affirme que la planète est au bord d’un gouffre imprévisible parce que des points de bascule climatique - les gouttes d’eau qui font déborder le vase - sont atteints.

Tous ces rapports et ces plaidoyers ne sont pas l'arnaque du siècle comme le professent le roi Donald et les climato-sceptiques, ce ne sont pas, non plus, les élucubrations d'un angoissé pathologique. Ce sont les études et les analyses de scientifiques reconnus dans leurs spécialités qui affirment : « nos sociétés seront dans l’impossibilité de perdurer si l’on continue sur la trajectoire actuelle, sans changement radical. »

Un seul exemple particulièrement parlant des impossibilités qui nous attendent car il a à voir avec les préoccupations des malades de la croissance et du profit : l'I4CE, qui est un institut de recherche à but non lucratif fondé par la Caisse des dépôts (CDC) et l'Agence française de développement (AFD), estime que l’UE doit accroître ses investissements d’environ « 743 milliards d’euros par an d’ici 2030 » pour atteindre les objectifs du « Pacte vert pour l’Europe », la feuille de route qui vise à rendre le continent climatiquement neutre en 2050. Ce qui représente, chaque année jusqu’en 2030, l’équivalent de 4,1 % du PIB de 2024 de l’UE.

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'ajouter un commentaire.

Ce matin, sur une chaine de radio, j'ai écouté des participants à la COP de Paris de 2015.

Rappelez-vous, cette COP devait tout révolutionner ; en fin de compte, même si quelques avancées peuvent être constatées, elle a accouché d'une souris ; la hausse des températures devait être plafonnée à 1,5°C, nous en sommes déjà au delà, et quand bien même nous n'atteindrions qu'une augmentation de 3°C à la fin du siècle (initialement 4°C était envisagé) une partie importante de nos contemporains ne supporterons cette hausse et tous les événements dramatiques qui en découlerons. 

J'ai bien compris que les intervenants essayaient d’insuffler un peu d'optimisme - c'est mieux que si c'était plus mal – mais je crains, qu'une fois de plus, il n'y ai peu à attendre de la prochaine COP, la COP30, qui se tiendra au Brésil du 10 au 21 novembre prochain.


Jean-Claude Vitran

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THE WORLD'S GREAT PROBLEMS, EPILOGUE


I have just shared with you about ten texts cataloging the many problems that Humanity faces.

I am sorry to have reported all this information, each piece more negative than the last, but, in my role as a modest observer of the functioning of our society, it seemed imperative and urgent to add my modest contribution to the warnings about the dramatic situation in our world.

As you have seen, while climate change is the priority in the fight that must be waged, the consumerist economic system also bears heavy responsibility for the difficulties that threaten the future of the planet and its inhabitants.

The list of problems is long, very long … too long.

It is long, and yet incomplete, because I have left out some dangers so as not to overload the reading of the texts.

I am horrified by the state in which, all together, we are leaving the world to our descendants.

I am appalled by the passivity and inaction of the State and our political representatives, who seem completely unconcerned. One would expect, particularly from the Greens, but not only them, a constructive, even assertive, attitude, given the urgency of the problems.

No ! 

They are all debating their petty political maneuvering, far removed from climate change and its consequences.

I am also stunned by my blindness and inaction, even though I was not withoutbe alerted.

Indeed, in the 1970 s, I read « Stop the growth » reissued today under the name of Limits to growth (in a finite world) The Limits to Growth) also known asReport from the Club of Rome, or evenMeadows Report.

I fully shared the messages sent by the authors of the book and II had in mind the words of Paul Valéry which adorned a pediment, now lost, of the Palais de Chaillot : « The time of the finite world begins ».

But we were still, or so we thought, in the euphoria of the « thirty glorious years ». I idealized the year 2000 and, in denial, I thought anything was possible.

Like many of my contemporaries, I failed to understand that the world was changing, that we were shifting into a speculative financial economic system whose credo, even its survival, was « Growth ! Growth ! Growth ! ».

Without our realizing it, some ominous prophets 5 have led us towards an economic system with exponential growth, a voracious consumerand a devourer of the planet's riches; and this, only for the well-being of a minority.

I have great regret for all this wasted time because more than half a century has passed and the winners - for how long - leave behind a land exhausted and undermined by inequality and violence.

These people, in order to preserve their privileges and profits, are leading us towards techno-fascism and, barring a miracle which no one believes in, are dragging humanity towards a violent collapse.

Contrary to what my words might suggest, I am neither a collapse theorist nor a spokesperson for any political party. My analysis of the situation, based on reading articles from numerous independent and varied multidisciplinary sources, is rational and objective. Furthermore, I believe that all solutionstechno-solutionisms 6 are based on unfounded beliefs.even though, today, some authors 7,They think and write the opposite.

Our civilizations developed in niches where the average temperature was between 11 and 15°C ; ideal conditions for feeding the world. But within a few decades, climate change will drive 3 billion people from these niches, forcing them to migrate, with all the destabilization and violence that this entails.

The sum of the problems we face, and which we refuse to see, is astronomical. A report 8 (in English) A study by 160 scientists states that the planet is on the brink of an unpredictable abyss because of climate tipping points - the final straws - are reached.

All these reports and arguments are not the scam of the century, as claimed by King Donald and climate change deniers, nor are they the ramblings of a pathologically anxious person. They are studies and analyses by scientists recognized in their fields who assert : «Our societies will be unable to survive if we continue on the current trajectory, without radical change ».

One particularly striking example of the impossibilities that await us, because it relates to the concerns of those obsessed with growth and profit: the I4CE, whichis anon-profit research institutefounded byDeposit Fund (CDC)and theFrench Development Agency (AFD), believes that the EU needs to increase its investments by approximately « €743 billion per year by 2030 » to achieve the objectives of the « European Green Deal », the roadmap which aims to make the continent climate neutral by 2050. This represents, each year until 2030, the equivalent of 4.1% of the EU's 2024 GDP.

I don't think it's necessary to add a comment.

This morning, on a radio station, I listened to participants from the 2015 Paris COP.

Remember, this COP was supposed to revolutionize everything; in the end, even if some progress can be seen, it produced very little; the increase inTemperatures were supposed to be capped at 1.5°C, we are already beyond that, and even if we only reach an increase of 3°C by the end of the century ( initially 4°C was envisaged ), a significant portion of our contemporaries will not be able to bear this rise and all the dramatic events that will follow.

I understood that the speakers were trying to instill a bit of optimism – which is better than if it were worse – but I fear that, once again, there is little to expect from the next COP, the COP30, which will be held in Brazil from November 10 to 21.


Jean-Claude Vitran


1    Friedrich Hayek et Milton Friedman, économistes, sont les plus influents prophètes. 

2    https://fr.wikipedia.org/wiki/Techno-solutionnisme

3.   https://philippesilberzahn.com/2022/07/04/pourquoi-nous-ne-vivons-pas-dans-un-monde-fini/

5.  Friedrich Hayek and Milton Friedman, economists, are the most influential prophets.

6.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Techno-solutionnisme

7.  https://philippesilberzahn.com/2022/07/04/pourquoi-nous-ne-vivons-pas-dans-un-monde-fini/

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