Archives du blog

mercredi 29 octobre 2025

LES GRANDS PROBLEMES DU MONDE, EPILOGUE - THE WORLD'S GREAT PROBLEMS, EPILOGUE

 Je viens de partager avec vous une dizaine de textes faisant le catalogue des nombreux problèmes auxquels l'Humanité est confrontée.

Je suis navré d'avoir rapporter toutes ces informations, toutes plus négatives les unes que les autres, mais, dans un rôle de modeste vigie du fonctionnement de notre société, il m'a semblé impératif et urgent d'ajouter ma modeste contribution aux alertes sur la situation dramatique de notre monde.

Comme vous avez pu le constater, si le dérèglement climatique est la priorité du combat qui doit être mené, le système économique consumériste a aussi de lourdes responsabilités dans les difficultés qui obèrent l'avenir de la planète et de ses habitants.

La liste des problèmes est longue, très longue … trop longue.

Elle est longue, et pourtant incomplète, car j'ai laissé de côté quelques dangers afin ne pas surcharger la lecture des textes.

Je suis horrifié de l'état dans lequel, tous ensemble, nous laissons le monde à nos descendants.

Je suis effaré de la passivité et de l'inaction de l'Etat et de nos représentants politiques qui ne semblent pas concernés. On pourrait attendre, en particulier des verts, pas seulement, une attitude constructive, voire agressive, vu l'urgence des problèmes. 

Non ! 

Ils débattent, tous, de leur petite politique politicienne, loin du dérèglement climatique et de ses conséquences. 

Je suis, aussi, sidéré par mon aveuglement et mon inertie alors que je n'étais pas sans être alerté. 

En effet, dans les années 70, j'ai lu « Halte à la croissance » réédité aujourd'hui sous le nom des Limites à la croissance (dans un monde fini -  The Limits to Growth) - connu aussi sous le nom de Rapport du club de Rome, ou encore du Rapport Meadows.

Je partageais pleinement les messages envoyés par les auteurs du livre et j'avais en mémoire les propos de Paul Valéry qui ornaient un fronton, aujourd'hui disparu, du Palais de Chaillot : " Le temps du monde fini commence ".

Mais, nous étions encore, du moins le croyons-nous, dans l'euphorie « des trente glorieuses ». J'idéalisais l'an 2000 et dans le déni, je pensais que tout était possible. 

Comme de nombreux de mes contemporains, je n'ai pas compris, que le monde changeais, que nous basculions dans un système économique financier spéculatif dont le crédo, voire la survie, était « la croissance ! la croissance ! la croissance ! ».

Sans que nous en prenions conscience, quelques funestes prophètes 1 nous ont entraîné vers un système économique au développement exponentiel, consommateur boulimique et dévoreur des richesses de la planète ; et cela, seulement pour le bien-être d'une minorité.

J'ai beaucoup de regret de tout ce temps perdu car plus d'un demi siècle s'est écoulé et les gagnants - pour combien de temps - laissent une terre épuisée et minée par les inégalités et la violence. 

Ces gens-là, pour conserver leurs privilèges et leurs profits, nous conduisent au techno-fascisme et, à part un miracle auquel personne ne croit, entrainent l'humanité vers un effondrement violent.

Contrairement à ce que mes propos peuvent laisser croire, je ne suis ni collapsologue, ni porte parole d'un quelconque parti politique. Mon analyse de la situation, basée sur des lectures d'articles de nombreuses sources pluridisciplinaires indépendantes et variées est rationnelle et objective. Par ailleurs, je pense, que toutes les solutions techno-solutionnismes 2 relèvent de croyances sans fondement. même si, aujourd'hui, quelques auteurs 3pensent et écrivent le contraire.

Nos civilisations se sont développées dans des niches où la température moyenne était comprise entre 11 et 15°C ; des conditions idéales pour nourrir le monde. Mais d'ici quelques dizaines d'années, les modifications climatiques chasseront de ces niches 3 milliards de personnes qui devront migrer, avec toute la déstabilisation et les violences que cela implique.

La somme des problèmes qui nous font face, et que nous ne voulons pas voir, est astronomique. Un rapport 4 (en Anglais) de 160 scientifiques affirme que la planète est au bord d’un gouffre imprévisible parce que des points de bascule climatique - les gouttes d’eau qui font déborder le vase - sont atteints.

Tous ces rapports et ces plaidoyers ne sont pas l'arnaque du siècle comme le professent le roi Donald et les climato-sceptiques, ce ne sont pas, non plus, les élucubrations d'un angoissé pathologique. Ce sont les études et les analyses de scientifiques reconnus dans leurs spécialités qui affirment : « nos sociétés seront dans l’impossibilité de perdurer si l’on continue sur la trajectoire actuelle, sans changement radical. »

Un seul exemple particulièrement parlant des impossibilités qui nous attendent car il a à voir avec les préoccupations des malades de la croissance et du profit : l'I4CE, qui est un institut de recherche à but non lucratif fondé par la Caisse des dépôts (CDC) et l'Agence française de développement (AFD), estime que l’UE doit accroître ses investissements d’environ « 743 milliards d’euros par an d’ici 2030 » pour atteindre les objectifs du « Pacte vert pour l’Europe », la feuille de route qui vise à rendre le continent climatiquement neutre en 2050. Ce qui représente, chaque année jusqu’en 2030, l’équivalent de 4,1 % du PIB de 2024 de l’UE.

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'ajouter un commentaire.

Ce matin, sur une chaine de radio, j'ai écouté des participants à la COP de Paris de 2015.

Rappelez-vous, cette COP devait tout révolutionner ; en fin de compte, même si quelques avancées peuvent être constatées, elle a accouché d'une souris ; la hausse des températures devait être plafonnée à 1,5°C, nous en sommes déjà au delà, et quand bien même nous n'atteindrions qu'une augmentation de 3°C à la fin du siècle (initialement 4°C était envisagé) une partie importante de nos contemporains ne supporterons cette hausse et tous les événements dramatiques qui en découlerons. 

J'ai bien compris que les intervenants essayaient d’insuffler un peu d'optimisme - c'est mieux que si c'était plus mal – mais je crains, qu'une fois de plus, il n'y ai peu à attendre de la prochaine COP, la COP30, qui se tiendra au Brésil du 10 au 21 novembre prochain.


Jean-Claude Vitran

________________________________________________

THE WORLD'S GREAT PROBLEMS, EPILOGUE


I have just shared with you about ten texts cataloging the many problems that Humanity faces.

I am sorry to have reported all this information, each piece more negative than the last, but, in my role as a modest observer of the functioning of our society, it seemed imperative and urgent to add my modest contribution to the warnings about the dramatic situation in our world.

As you have seen, while climate change is the priority in the fight that must be waged, the consumerist economic system also bears heavy responsibility for the difficulties that threaten the future of the planet and its inhabitants.

The list of problems is long, very long … too long.

It is long, and yet incomplete, because I have left out some dangers so as not to overload the reading of the texts.

I am horrified by the state in which, all together, we are leaving the world to our descendants.

I am appalled by the passivity and inaction of the State and our political representatives, who seem completely unconcerned. One would expect, particularly from the Greens, but not only them, a constructive, even assertive, attitude, given the urgency of the problems.

No ! 

They are all debating their petty political maneuvering, far removed from climate change and its consequences.

I am also stunned by my blindness and inaction, even though I was not withoutbe alerted.

Indeed, in the 1970 s, I read « Stop the growth » reissued today under the name of Limits to growth (in a finite world) The Limits to Growth) also known asReport from the Club of Rome, or evenMeadows Report.

I fully shared the messages sent by the authors of the book and II had in mind the words of Paul Valéry which adorned a pediment, now lost, of the Palais de Chaillot : « The time of the finite world begins ».

But we were still, or so we thought, in the euphoria of the « thirty glorious years ». I idealized the year 2000 and, in denial, I thought anything was possible.

Like many of my contemporaries, I failed to understand that the world was changing, that we were shifting into a speculative financial economic system whose credo, even its survival, was « Growth ! Growth ! Growth ! ».

Without our realizing it, some ominous prophets 5 have led us towards an economic system with exponential growth, a voracious consumerand a devourer of the planet's riches; and this, only for the well-being of a minority.

I have great regret for all this wasted time because more than half a century has passed and the winners - for how long - leave behind a land exhausted and undermined by inequality and violence.

These people, in order to preserve their privileges and profits, are leading us towards techno-fascism and, barring a miracle which no one believes in, are dragging humanity towards a violent collapse.

Contrary to what my words might suggest, I am neither a collapse theorist nor a spokesperson for any political party. My analysis of the situation, based on reading articles from numerous independent and varied multidisciplinary sources, is rational and objective. Furthermore, I believe that all solutionstechno-solutionisms 6 are based on unfounded beliefs.even though, today, some authors 7,They think and write the opposite.

Our civilizations developed in niches where the average temperature was between 11 and 15°C ; ideal conditions for feeding the world. But within a few decades, climate change will drive 3 billion people from these niches, forcing them to migrate, with all the destabilization and violence that this entails.

The sum of the problems we face, and which we refuse to see, is astronomical. A report 8 (in English) A study by 160 scientists states that the planet is on the brink of an unpredictable abyss because of climate tipping points - the final straws - are reached.

All these reports and arguments are not the scam of the century, as claimed by King Donald and climate change deniers, nor are they the ramblings of a pathologically anxious person. They are studies and analyses by scientists recognized in their fields who assert : «Our societies will be unable to survive if we continue on the current trajectory, without radical change ».

One particularly striking example of the impossibilities that await us, because it relates to the concerns of those obsessed with growth and profit: the I4CE, whichis anon-profit research institutefounded byDeposit Fund (CDC)and theFrench Development Agency (AFD), believes that the EU needs to increase its investments by approximately « €743 billion per year by 2030 » to achieve the objectives of the « European Green Deal », the roadmap which aims to make the continent climate neutral by 2050. This represents, each year until 2030, the equivalent of 4.1% of the EU's 2024 GDP.

I don't think it's necessary to add a comment.

This morning, on a radio station, I listened to participants from the 2015 Paris COP.

Remember, this COP was supposed to revolutionize everything; in the end, even if some progress can be seen, it produced very little; the increase inTemperatures were supposed to be capped at 1.5°C, we are already beyond that, and even if we only reach an increase of 3°C by the end of the century ( initially 4°C was envisaged ), a significant portion of our contemporaries will not be able to bear this rise and all the dramatic events that will follow.

I understood that the speakers were trying to instill a bit of optimism – which is better than if it were worse – but I fear that, once again, there is little to expect from the next COP, the COP30, which will be held in Brazil from November 10 to 21.


Jean-Claude Vitran


1    Friedrich Hayek et Milton Friedman, économistes, sont les plus influents prophètes. 

2    https://fr.wikipedia.org/wiki/Techno-solutionnisme

3.   https://philippesilberzahn.com/2022/07/04/pourquoi-nous-ne-vivons-pas-dans-un-monde-fini/

5.  Friedrich Hayek and Milton Friedman, economists, are the most influential prophets.

6.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Techno-solutionnisme

7.  https://philippesilberzahn.com/2022/07/04/pourquoi-nous-ne-vivons-pas-dans-un-monde-fini/

vendredi 24 octobre 2025

ALLONS - NOUS BIENTOT MANQUER D'ENERGIE ? - WILL WE SOON RUN OUT OF ENERGY ?

 

Voilà une question fondamentale, trop souvent éludée, car elle mets en cause le modèle économique mondial.

En France, une étude 1 confirme qu'en raison de retards dans le développement des énergies renouvelables et du nucléaire, il pourrait manquer 23 GW en 2050 et pour France Stratégie, les pénuries d’électricité seraient permanentes en Europe d’ici 2030 2.

Devant cette situation de pénurie, l'AIE 3 estime qu'il faudrait continuer à investir dans les gisements de pétrole et de gaz surtout si l'on en croit RTE - gestionnaire du transport d’électricité en France - qui affirme que les besoins vont bondir d’au moins 35 % d’ici 2035.

Cette situation a pour conséquence que, en dépit du développement des énergies renouvelables, le monde est loin d'atteindre la neutralité carbone en 2050.

De plus, ces études ne tiennent pas compte des développements du numérique et de l’intelligence artificielle * qui ont un impact catastrophique sur l'environnement. Les spécialistes s'accordent à dire qu'une requête sur ChatGPT consomme dix fois plus d'énergie qu'une recherche sur Google et qu'un centre de données de taille moyenne consomme autant d’électricité que 80 000 ménages.

Le laboratoire français Shift Projet 4 estime que la consommation électrique des data center - Centre de données, en bon français - va être multipliée par quatre d'ici 10 ans et représenter 7,5% de la consommation totale.

A titre d'information, la consommation annuelle en eau d'un centre de données de taille moyenne est de 600.000 m3 (clin d'oeil : il faut 71,2 litres d'eau pour faire un litre de coca cola)

Les énergies renouvelables à faibles émissions de carbone sont nombreuses mais ne suffisent pas, les énergies, éoliennes et solaires, sont dans l'incapacité de produire de l’énergie électrique de façon permanente et prévisible et les autres alternatives - biogaz, algues, énergie des vagues – seront elles aussi insuffisantes et la possibilité de stockage de l'électricité à grande échelle n'est pas résolue.

Il reste les centrales nucléaires, mais elles ont vieillies et en nombre insuffisants. En édifier de nouvelles nécessitent d'énormes investissements, leur construction demandent entre 15 et 30 ans, les risques d'accidents nucléaires sont manifestes et la gestion des déchets n'est pas réglée. De plus, elles sont dépendantes 5 du débit des cours d'eau, aléatoire en période de sécheresse, pour leur refroidissement. 

Les « techno-solutionnismes » rêvent de la fusion nucléaire qui devrait miraculeusement résoudre tous les problèmes, mais d'après, les scientifiques qui travaillent sur ce projet, un modèle de production industriel ne sera pas opérationnel avant une cinquantaine d'années – si la réalisation est possible, ce qui n'est pas encore certain.

En conclusion, à court terme, une crise énergétique majeure nous est promise.

Vous comprenez pourquoi on évoque si peu le problème, il faudrait accepter de repenser notre consommation électrique et remettre en question le consumérisme, mais, reconsidérer le système économique est impossible, dans un monde où certains malades vont jusqu'à promettre de vivre indéfiniment 6 grâce à l'intelligence artificielle.

Et pourtant, les contours du précipice se précise !


Jean-Claude Vitran

___________________________________________

WILL WE SOON RUN OUT OF ENERGY ? 


This is a fundamental question, too often avoided, because it calls into question the global economic model.

In France, a study 7 confirms that due to delays in the development of renewable energies and nuclear power, there could be a shortfall of 23 GW in 2050 and for France Stratégie, electricity shortages would be permanent in Europe by 2030 8.

Faced with this shortage situation, the IEA 9 believes that investment in oil and gas fields should continue, especially according to RTE - electricity transmission manager in France - which claims that needs will jump by at least 35% by 2035.

This situation means that, despite the development of renewable energies, the world is far from achieving carbon neutrality by 2050.

Furthermore, these studies do not take into account developments in digital technology and artificial intelligence*, which have a catastrophic impact on the environment. Experts agree that a query on ChatGPT consumes ten times more energy than a Google search, and that a medium-sized data center consumes as much electricity as 80,000 households.

The French laboratory Shift Project 10 estimates that the electricity consumption of data centers - Data Centers, in good French - will quadruple within 10 years and represent 7.5% of total consumption.

For your information, the annual water consumption of a medium-sized data center is 600,000 m3 ( wink : it takes 71.2 liters of water to make one liter of Coca-Cola )

Low-carbon renewable energies are numerous but not sufficient. Wind and solar energy are unable to produce electricity on a permanent and predictable basis, and other alternatives - Biogas, algae, wave energy - will also be insufficient and the possibility of large-scale electricity storage remains unresolved.

Nuclear power plants remain, but they are aging and insufficient in number. Building new ones requires enormous investments ; their construction takes between 15 and 30 years; the risks of nuclear accidents are evident ; and waste management is not regulated. Moreover, they are dependent11the flow of watercourses, which is random during periods of drought, for their cooling.

The "Techno-solutionisms" dream of nuclear fusion, which should miraculously solve all problems, but according to the scientists working on this project, an industrial production model will not be operational for about fifty years - if it is even possible, which is not yet certain.

In conclusion, in the short term, we are facing a major energy crisis.

You understand why the problem is so rarely discussed; we should agree to rethink our electricity consumption and question consumerism, but reconsidering the economic system is impossible in a world where some sick people go so far as to promise to live indefinitely 12 thanks to artificial intelligence.

And yet, the contours of the precipice are becoming clearer !


Jean-Claude Vitran


1   https://www.lagrandeconversation.com/ecologie/penurie-delectricite-que-risque-la-france-dans-la-duree/

2   https://www.transitionsenergies.com/france-strategie-penuries-electricite-europe-2030/

3.  https://iea.blob.core.windows.net/assets/0edbecab-acf7-4701-bcb4-3fa9927787fa/TheImplicationsofOilandGasFieldDeclineRates.pdf

4   https://theshiftproject.org/publications/intelligence-artificielle-centres-de-donnees-rapport-final/

5   Les canicules ont montré le risque de perte de source froide de la centrale de Chinon en cas d'étiage de la Loire.

6   Bonjour, le système de retraite dans ce cas là !!!!!!

7.  https://www.lagrandeconversation.com/ecologie/penurie-delectricite-que-risque-la-france-dans-la-durée/

8. https://www.transitionsenergies.com/france-strategie-penuries-electricite-europe-2030/

9   https://iea.blob.core.windows.net/assets/0edbecab-acf7-4701-bcb4- 3fa9927787fa/TheImplicationsofOilandGasFieldDeclineRates.pdf

10  https://theshiftproject.org/publications/artificial-intelligence-data-centers-final-report/

11   Lheat waves havedemonstrated the risk of loss of the Chinon power station's cold source in the event of low water levels in the Loire.

12   Hello, the retirement system in this case!!!!!!

vendredi 17 octobre 2025

POLLUTION PAR LES PLASTIQUES : RISQUE ENVIRONNEMENTAL MAJEUR - PLASTIC POLLUTION : A MAJOR ENVIRONMENTAL RISK.

 

La pollution par les matières plastiques est un risque environnemental majeur causé par la dispersion et l'accumulation dans l'environnement de particules de matières plastiques.

La dégradation de ces matériaux - micro - puis nanoparticules de plastiques, etc … - dispersés dans l'environnement a des conséquences graves pour la biodiversité, la santé humaine et le climat. 

Ces particules minuscules qui sont ingérées par de nombreux organismes, perturbent les écosystèmes.

Présent partout, les matières plastiques ont envahi notre vie quotidienne. Depuis le début du 21ème siècle, les industriels ont produit plus de matières plastiques - en majorité des produits à usage unique et des emballages - que durant les 50 années précédentes.

Selon les prévisions de l'OCDE, la production annuelle actuelle – 420 millions de tonnes - devrait tripler d’ici 2060 soit plus d'un milliard de tonnes - et actuellement, moins de 10% est recyclé.


La pollution par les matières plastiques est constituée :

- Par l'amoncellement de déchets en mer (portés par le vent, la pluie et les cours d'eau) ; chaque année, plus de 10 millions de tonnes de plastiques - 15 tonnes déversées chaque minute - s'accumulent dans les mers et les océans. Le plus important amoncellement au monde est surnommé « le septième continent » et se trouve dans le Pacifique Nord. Selon le WWF la quantité de plastique accumulée dans les océans pourraient atteindre 300 millions de tonnes en 2030.

- Par la dégradation de fragments plus gros sous l'effet des éléments (eau, soleil, usure, etc.) qui peuvent remonter la chaine alimentaire,

- Par la présence dans les cours d'eau, puis en mer de microbilles de matières plastiques issues de produits cosmétiques et de produits de soins du corps.


Les conséquences de cette pollution sont multiples :

- Sur la biodiversité tous les animaux sont touchés par l'ingestion de plastiques ; les animaux marins le sont particulièrement, mais, les êtres humains sont aussi touchés au travers des chaînes alimentaires.

- Sur la santé humaine : les micro particules de matières plastiques pénètrent les organismes. Leurs effets sur la santé humaine sont encore mal connus, mais, le monde médical s'accorde à dire que des particules sont présentes dans le corps humain, elles ont des conséquences négatives sur les fonctions vitales et perturbent divers mécanismes hormonaux. Des microplastiques ont été trouvés dans le cerveau, le placenta, le sang et d'autres organes du corps humain.

La pollution plastique constitue une menace majeure pour la santé publique, avec un coût économique mondial estimé à 1.300 milliards d'euros par an. Selon une étudepubliée dans The Lancet, près de 16.000 substances chimiques sont utilisées dans la production de matières plastiques, et plus de 35.000 décès par an seraient dus à l'exposition à ces composés chimiques. 

- Sur le climat : les matières plastiques contribuent au dérèglement climatique par les gaz à effet de serre émis durant leur fabrication et leur cycle de vie. L'ensemble du cycle de production du plastique, de l'extraction à la fabrication, serait responsable de près de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ; d'après le Center for International Environmental Law 1, la production de plastique pourrait émettre 53,5 Gt (milliards de tonnes) de CO2 d'ici à 2050.


Et la France dans tout cela :

Notre pays ne fait pas partie des plus gros producteurs de matières plastiques, mais il lui reste beaucoup de progrès à faire en matière de gestion de ses déchets. En 2019, elle a pratiqué le « colonialisme des déchets 2» en envoyant 400.000 tonnes de ceux-ci à l'étranger, dont 60.000 en Asie.

En matière de recyclage, elle est 26ème sur les 27 Etats membres de UE et elle verse plus de 1,6 milliards d'euros d'indemnités pour 1,9 millions de tonnes non recyclés. Selon l'ADEME 3 3/4 des sols français seraient contaminés par des fragments de plastiques. 



Echec d'une réunion internationale :

Après deux ans de négociations, une nouvelle réunion internationale visant à lutter contre la pollution des matières plastiques s'est tenue en août 2025 à Genève, malheureusement sans succès.

Une majorité de pays souhaitent limiter la production et travailler à la dépollution et au recyclage, mais les grands producteurs de pétrole - l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, la Russie, les Etats-Unis - et l'industrie plastique s'opposent à la limitation de la production et ne veulent s'attaquer qu'à la réutilisation des déchets.


Les pays producteurs sont de plus en plus isolés, aussi, les optimistes disent : « L’échec des négociations de Genève ne marque pas une fin, mais une clarification. »

Pour la pérennité de l'humanité, acceptons - en l'augure !


Jean-Claude Vitran

________________________________________


PLASTIC POLLUTION : A MAJOR ENVIRONMENTAL RISK


Plastic pollution is a major environmental riskcaused by dispersion and accumulation in theenvironmentof particles ofplastic materials.

The degradation of these materials - micro- and then nano-particles of plastics, etc. - dispersed in the environment has serious consequences for biodiversity, human health and the climate.

These tiny particles, which are ingested by many organisms, disrupt the ecosystems.

Present everywhere, plastics have invaded our daily lives. Since the beginning of the 21th In the last century, manufacturers have produced more plastics – mostly single-use products and packaging – than in the previous 50 years.

According to OECD forecasts, current annual production - 420 million tonnes –is expected to triple by 2060, to more than a billion tonnes - and currently, less than 10%is recycled.


Plastic pollution consists of :

- By the accumulation of waste at sea (carried by the wind, rain and waterways) ; each year, more than 10 million tonnes of plastic - 15 tonnes dumped every minute - accumulate in the seas and oceans. The largest accumulation in the world is nicknamed « the seventh continent » and is located in the North Pacific. According to the WWF, the amount of plastic accumulating in the oceans could reach 300 million tonnes in 2030.

- By the degradation of larger fragments under the effect of the elements (water, sun, wear, etc.) which can go up the food chain,

- By the presence in waterways, then in the sea, of microbeads of plastic materials from cosmetic products and body care products.


The consequences of this pollution are multiple :

- On the biodiversity All animals are affected by the ingestion of plastics; marine animals are particularly affected, but humans are also affected through food chains.

- On the shuman health Microplastic particles penetrate organisms. Their effects on human health are still poorly understood, but the medical world agrees that particles present in the human body have negative consequences on vital functions and disrupt various hormonal mechanisms. Microplastics have been found in the brain, placenta, blood, and other organs of the human body.

Plastic pollution poses a major threat to public health, with an estimated global economic cost of € 1.3 trillion per year. According toa studypublished inThe Lancet, nearly 16,000 chemical substances are used in the production of plastics, and more than 35,000 deaths per year are due to exposure to these chemical compounds.

- On the climate : plastics contribute to climate change throughgreenhouse gasemitted during their manufacture and theirlife cycle. The entire cycle ofplastic production, from extraction to manufacturing, is responsible for nearly 8% ofglobal greenhouse gas emissions ; according to theCenter for International Environmental Law 4, plastic production could emit 53.5 Gt (billion tonnes) of COby 2050.


And France in all this :

Our country is not one of the largest producers of plastics, but it still has a lot of progress to make in terms of waste management.In 2019, she practiced the « waste colonialism 5» by sending 400,000 tonnes of these abroad, including 60,000 to Asia.

In terms of recycling, it is 26th of the 27 EU member states and pays more than 1.6 billion euros in compensation for 1.9 million tonnes of non-recycled waste. According to ADEME  6 3/4 of French soils are contaminated by plastic fragments. 


Failure of an international meeting :

After two years of negotiations, a new international meeting aimed at combating plastic pollution was held in August 2025 in Geneva, unfortunately without success.

A majority of countries want to limit production and work on decontamination and recycling, but the major oil producers - Saudi Arabia, Kuwait, Qatar, Russia, the United States - and the plastics industry oppose limiting production and only want to tackle the reuse of waste.


Producing countries are increasingly isolated, too, optimists say: « The failure of the Geneva negotiations does not mark an end, but a clarification. »

For the sake of humanity's survival, let us accept - in this omen!


Jean-Claude Vitran



1    Center for International Environmental Law :  https://www.ciel.org/

2   L’expression désigne le fait, pour un pays riche, d’envoyer ses déchets dans des pays à faible revenu.

3.  ADEME : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

4   Center for International Environmental Law: https://www.ciel.org/

5   The expression refers to the fact that a rich country sends its waste to low-income countries.

6   ADEME : Environment and Energy Management Agency.

vendredi 10 octobre 2025

EPUISEMENT DES RESSOURCES NON-RENOUVELABLES - DEPLETION OF NON-RENEWABLE RESOURCES

 

Les ressources non renouvelables sont des ressources naturelles dont le taux de renouvellement est trop lent par rapport à leur rythme de consommation, les rendant progressivement épuisable. Elles se sont formées sur des millions d'années et elles ne peuvent être ni renouvelées ni régénérées naturellement à l'échelle humaine. 

Les ressources non renouvelables comprennent principalement :

- Les combustibles fossiles :

Pétrole, Gaz naturel, Charbon.

Les métaux, les minerais et les minéraux :

Or, argent, cuivre, zinc, plomb, fer, manganèse, nickel, chrome, Silicium métal, Magnésium, Platine, Graphite naturel, Tantale, Tungstène, Cobalt, Vanadium, Lithium,Uranium, etc ...

- Les terres rares :

Lanthane, cérium, praséodyme, yttrium, scandium, etc ...


Répartition de l'utilisation des énergies fossiles dans le monde :

2020 : 82,26 % -  2021 : 82,31 % -  2022 : 81,80 %


Par type d'énergie en % de la production mondiale :

Charbon : 26,77 % -  Pétrole : 30,89 % -  Gaz naturel : 23,21 %

Les réserves actuelles de nombreux minerais ne permettent de couvrir que quelques décennies d’exploitation ce qui entraînent une production à des teneurs de plus en plus faibles et dans des conditions d’extraction de plus en plus coûteuses.

Deux exemples :

- Pour répondre à l'obligation des voitures électriques en 2035, il faut ouvrir pour la seule demande des batteries électriques : 400 nouvelles mines dont 97 pour le graphite, 74 pour le lithium et 72 pour le nickel. 1

- Métaux rares : Il faut purifier 8.5 tonnes de roches pour produire 1 kilo de vanadium - 16 tonnes pour 1 kilo de cérium – 50 tonnes pour 1 kilo de Gallium et 1200 tonnes pour 1 kilo de lutécium. 2

Pourtant, La problématique de l'épuisement des ressources non renouvelables n'est pas nouvelle :

- Ainsi, dès 1864, George Perkins Marsh écrit dans « l'Homme et la Nature 3 » : « L’homme a trop longtemps oublié que la terre lui a été donnée pour qu’il en utilise le seul usufruit, non pour qu'il l'épuise, encore moins pour la gaspiller de manière éhontée ».

- En 1908, Théodore Roosevelt Président des Etats Unis, déclare dans un discours 4« Nous nous sommes enrichis de l'utilisation prodigue de nos ressources naturelles et nous avons de justes raisons d'être fiers de nos progrès. Mais le temps est venu d'envisager sérieusement ce qui arrivera quand nos forêts ne seront plus, quand le charbon, le fer et le pétrole seront épuisés, quand le sol aura été appauvri et lessivé vers les fleuves, polluant leurs eaux, dénudant les champs et faisant obstacle à la navigation. »

- En 1964, dans « Avant que nature meure » 5 Jean Dorst, ornithologue et naturalistefrançais, tire de nouveau la sonnette d'alarme : « L'homme moderne dilapide d'un cœur léger les ressources non renouvelables, combustibles naturels, minéraux, ce qui risque de provoquer la ruine de la civilisation actuelle. »

Bien d'autres auteurs ont aussi tenté d'attirer l'attention du monde sur ces problèmes, mais, la doxa du « there is no alternative », de la croissance continue et d'un système économique basé sur la recherche d'un profit maximum et immédiat prônant les vertus d'une consommation quasi exponentielle empêchent encore aujourd'hui d'ouvrir les yeux de nos contemporains sur un possible risque d'effondrement de l'humanité.

Pourtant des prises de conscience existent, mais elles avancent à la vitesse de l'escargot, alors qu'il me semble que le temps est compté. Par exemple, depuis 2011, la Commission européenne, dans le cadre d'une initiative « matières premières » lancée en 2008 met à jour, tous les trois ans, une liste des matières premières critiques ; Le nombre des matières premières considérées comme critiques est passé de 14 en 2011 à 30 en 2020, celles qui sont nécessaires à la transition énergétique et au numérique.

En avez-vous jamais entendu parler ?

Un autre danger, peut-être plus proche, guette nos approvisionnements en ressources non-renouvelables, car celles-ci ne sont pas également reparties sur la surface du globe et le territoire européen est en déficit important. 

La géopolitique internationale, bien compliquée actuellement, est en cause, en effet, en juillet 2023, le ministère du Commerce chinois a limité les exportations de deux métaux critiques : le gallium, utilisé dans les puces électroniques, les LED, les panneaux photovoltaïques et le germanium, essentiel pour la fibre optique et l'infrarouge ... et la politique de Donald n'arrange rien.

C'est un coup de semonce qui devraient nous alerter sur les risques systémiques qui nous attendent, encore faudrait-il que nous ayons une classe politique responsable qui réfléchisse à l'avenir de notre pays et que le bien-être, voire la pérennité, de l'humanité passent avant l'enrichissement spéculatif et de court terme d'une minorité toxique de la société.


Jean-Claude Vitran

___________________________________


DEPLETION OF NON-RENEWABLE RESOURCES


Non-renewable resources are natural resources whose renewal rate is too slow compared to their consumption rate, making them gradually exhaustible. They have formed over millions of years and cannot be renewed or regenerated naturally on a human scale.

Non-renewable resources mainly include :

- Fossil fuels :

Oil, Natural Gas, Coal.

Metals, ores and minerals :

Gold, silver, copper, zinc, lead, iron, manganese, nickel, chromium,Silicon metal, Magnesium, Platinum, Natural graphite, Tantalum, Tungsten, Cobalt, Vanadium,Lithium,Uranium, etc ...

- Rare earths :

Lanthanum, cerium, praseodymium, yttrium, scandium, etc...


Distribution of fossil fuel use in the world :

2020 : 82.26% -  2021 : 82.31% -  2022 : 81.80%


By type of energy in % of global production :

Coal 26.77 % -  Oil 30.89% -  Natural gas 23.21%

Current reserves of many minerals only cover a few decades of exploitation, which leads to production at increasingly lower grades and under increasingly costly extraction conditions.

Two examples :

- To meet the requirement for electric cars in 2035, 400 new mines must be opened for the sole demand of electric batteries, including 97 for graphite, 74 for lithium and 72 for nickel.6

- Rare metals : 8.5 tonnes of rock must be purified to produce 1 kilo of vanadium - 16 tonnes for 1 kilo of cerium - 50 tonnes for 1 kilo of gallium and 1200 tonnes for 1 kilo of lutetium.7

However, the problem of the depletion of non-renewable resources is not new :

- So,  since 1864, George Perkins Marsh writes in «Man and Nature 8 » : «Man has forgotten for too long that the earth was given to him for his sole use, not to exhaust it, and still less to waste it shamelessly. »

- In 1908, Theodore Roosevelt, President of the United States, declared in a speech 9« We have grown rich from the lavish use of our natural resources, and we have just cause to be proud of our progress. But the time has come to seriously consider what will happen when our forests are no more, when the Coal, iron, and oil will be exhausted when the soil has been impoverished and washed into the rivers, polluting their waters, denuding the fields, and obstructing navigation. »

- In 1964, in « Before nature dies »10 Jean Dorst, ornithologist And naturalist French, is once again sounding the alarm : « Modern man is squandering non-renewable resources, natural fuels and minerals, with a light heart, which threatens to bring about the ruin of current civilization. »

Many other authors have also tried to draw the world's attention to these problems, but the doxa of « there is no alternative », of continuous growth and of an economic system based on the search for maximum and immediate profit advocating the virtues of quasi-exponential consumption still prevent us today from opening the eyes of our contemporaries to a possible risk of the collapse of humanity.

Yet awareness does exist, but it is moving at a snail's pace, while it seems to me that time is running out. For example, since 2011, the European Commission, as part of a « raw materials » initiative launched in 2008, has updated a list of critical raw materials every three years ; the number of raw materials considered critical has increased from 14 in 2011 to 30 in 2020, those necessary for the energy transition and digital technology.

Have you ever heard of it?

Another danger, perhaps closer, threatens our supplies of non-renewable resources, because these are not evenly distributed across the globe and the European territory is in significant deficit.

International geopolitics, currently very complicated, is at issue. In July 2023, the Chinese Ministry of Commerce limited exports of two critical metals : gallium, used in electronic chips, LEDs, photovoltaic panels, and germanium, essential for optical fiber and infrared... and Donald's policy is not helping matters.

This is a warning shot that should alert us to the systemic risks that await us, but we would still need to have a responsible political class that think about the future of our country and that the well-being, even the sustainability, of humanity comes before the speculative and short-term enrichment of a toxic minority in society.


Jean-Claude Vitran



1   Source : la guerre de métaux rares - Guillaume Pitron - les liens qui libèrent.

2   Source : idem

3   https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_et_la_Nature

4.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Ressource_non_renouvelable#cite_note-5

5  https://fr.wikipedia.org/wiki/Avant_que_nature_meure

6  Source: The Rare Metal War - Guillaume Pitron -the bonds that liberate.

7  Source: idem

8  https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_et_la_Nature

9   https://fr.wikipedia.org/wiki/Ressource_non_renouvelable#cite_note-5

10  https://fr.wikipedia.org/wiki/Avant_que_nature_meure

mardi 7 octobre 2025

LA BIODIVERSITE EN GRAND DANGER. - BIODIVERSITY IN GREAT DANGER

 

La biodiversité désigne les différentes formes de vie sur Terre.


Sa préservation est indispensable à la pérennité de l'humanité qui en est dépendante. On estime le taux d’extinction actuel des espèces 1.000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l’histoire de l’évolution de la planète.


L'UICN 1, dans sa liste rouge mondiale de 2025, constate que sur les 169.420 espèces étudiées, 47.187 sont classées menacées dont 41% des amphibiens, 12% des oiseaux et 27% des mammifères. C’est également le cas pour 37% des requins et des raies, 44% des coraux constructeurs de récifs et 38% des arbres.

Dans cet état des lieux, la France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées : au total, 2 472 espèces menacées au niveau mondial sont présentes sur son territoire, en métropole et en outre-mer.

La biodiversité est gravement menacée par les activités humaines générant une perte importante de la diversité biologique. 

Cinq menaces majeures ont été identifiées :

- la destruction des habitats, 

- la surexploitation des ressources (chasse, pêche), 

- le développement des espèces envahissantes, 

- le changement climatique

- la pollution.

Destruction des habitats :

La transformation des milieux naturels en terres agricole est la principale cause de la détérioration des habitats et de la dégradation de la biodiversité : la déforestation a détruit 15 millions d'hectares de forêts par an depuis 1990. Selon certaines études un tiers des arbres de la planète sont menacés d'extinction. 

Surexploitation :

La pression sur les ressources naturelles - poissons, animaux et végétaux - s'est intensifiée en raison de la croissance démographique exponentielle mondiale. En 2025, la FAO 2 estime que 35,5 % des ressources halieutiques mondiales sont surexploitées.

L'homme oublie qu'il est, comme les autres créatures vivantes, un membre de la biodiversité. Une modification de celle-ci entrainera des désordres dans les chaînes alimentaires aux conséquences encore incalculables.

Espèces envahissantes :

Sous l'effet de la transformation de l'environnement et du changement climatique, les écosystèmes se sont dégradés et sont remplacés par des espèces nouvelles pour certaines invasives. 

Changement climatique :

Si rien n'est entrepris rapidement pour ralentir le changement climatique, l'humanité fera face à une perte massive irréversible de la biodiversité. La canicule de 2021 a conduit à la disparition d'un milliard de crustacés en Amérique du Nord, etc ….

Pollutions :

Les écosystèmes sont confrontés à de nombreuses pollutions : Déchets, pesticides, déversements de pétrole, etc ... La multiplication des substances chimiques dans le sol, l’air et l'eau cause des dégâts considérables.

Les exemples ci-dessus ne sont qu'une vision restreinte des considérables problèmes générés par la dégradation de la biodiversité.

Elle est la base de la vie humaine pour la nourriture, l'énergie, la médecine, et les matériaux. Les dommages causés à la biodiversité ont déjà des conséquences très importantes sur la vie humaine particulièrement sur les populations les plus vulnérables.

Le rapport de l'IPBES3 met en accusation les activités humaines comme responsables de l'effondrement de la biodiversité et affirme que La survie de l'Humanité dépend de la biodiversité.


Un simple exemple : la pollution plastique, cause de la mort par blessure, ingestion ou asphyxie d’une multitude de poissons, oiseaux et espèces marines ainsi que la prolifération d’algues toxiques contaminent les chaînes alimentaires, y compris pour la nourriture des hommes.

La Convention sur la diversité biologique, signée lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, reconnaît l'importance de la conservation de la biodiversité pour l'ensemble de l'humanité. 

Différentes solutions doivent être mises en œuvre, telles que la création d'espaces protégés, la gestion adaptative des espèces, mais c'est très insuffisant et une partie grandissante des nations mondiales ne respectent pas cette Convention.

Il suffit de voir les décisions des démocraties « illibérales » comme les USA de Donald.


Jean-Claude Vitran

_______________________________________


BIODIVERSITY IN GREAT DANGER


Biodiversity refers to the different forms of life on Earth.


SPreservation is essential to the sustainability of humanity, which depends on it.

The current rate of species extinction is estimated to be 1,000 times higher than the natural average rate observed in the evolutionary history of the planet.

IUCN 4, in its 2025 global red list, notes that of the 169,420 species studied, 47,187 are classified as threatened, including 41% of amphibians, 12% of birds, and 27% of mammals. This is also the case for 37% of sharks and rays, 44% of reef-building corals, and 38% of trees.

In this overview, France is among the 10 countries hosting the largest number of threatened species : in total, 2,472 globally threatened species are present on its territory, in mainland France and overseas.Biodiversity is seriously threatened by human activities generating a significant loss of biological diversity.

Five major threats have been identified :

- the destruction of habitats,

- overexploitation of resources (hunting, fishing),

- the development of invasive species,

- climate change,

- pollution.


Destruction of habitats :

The transformation of natural environments into agricultural land is the main cause of habitat deterioration and biodiversity degradation : deforestation has destroyed 15 million hectares of forests per year since 1990. According to some studies, a third of the planet's trees are threatened with extinction.


Overexploitation :

Pressure on natural ressources - fish, animals, and plants - has intensified due to exponential global population growth. By 2025, the FAO 5 estimates that 35.5% of the world's fishery resources are over exploited.

Humans forget that, like other living creatures, they are part of biodiversity. A change in biodiversity will lead to disruptions in food chains with consequences that are still incalculable.

Invasive species :

Due to environmental transformation and climate change, ecosystems have degraded and are being replaced by new species, some of which are invasive.

Climate change :

If nothing is done quickly to slow climate change, humanity will face a massive, irreversible loss of biodiversity. The 2021 heatwave led to the disappearance of a billion crustaceans in North America, etc.

Pollution :

Ecosystems are facing numerous pollutions : waste, pesticides, oil spills, etc. The proliferation of chemical substances in the soil, air and water causes considerable damage.

The above examples are only a limited view of the considerable problems generated by the degradation of biodiversity.

It is the basis of human life for food, energy, medicine, and materials. Damage to biodiversity already has very significant consequences on human life, particularly on the most vulnerable populations.

The report IPBES6 blames human activities for the collapse of biodiversity and asserts that Humanity's survival depends on biodiversity


A simple example : plastic pollution, which causes death by injury, ingestion or asphyxiation of a multitude of fish, birds and marine species, as well as the proliferation of toxic algae, contaminates food chains, including human food.

The Convention on Biological Diversity, signed at the Earth Summit in Rio de Janeiro in 1992, recognizes the importance of biodiversity conservation for all humanity

Various solutions must be implemented, such as the creation of protected areas and adaptive management of species, but this is very insufficient and a growing number of nations around the world are not complying with this Convention.

Just look at the decisions of " illiberal " democracies like Donald's USA.


Jean-Claude Vitran


1    UICN : L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature est la plus grande et la plus ancienne des organisations globales environnementales au monde. Site mondial : www.iucn.org

2.  L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture connue sous les sigles ONUAA ou, plus couramment, FAO, de l'anglais Food and Agriculture Organization of the United Nations) est une organisation spécialisée du système des Nations unies, 

3.   IPBES : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services - https://www.ipbes.net/fr

4.   IUCN: The International Union for Conservation of Nature is the world's largest and oldest global environmental organization. Global Site:www.iucn.org

5.   L'Food and Agriculture Organization of the United Nationsknown by the acronyms ONUAA or, more commonly, FAO, from EnglishFood and Agriculture Organization of the United Nations) is a specialized organization of the United Nations system,

6.   IPBES: Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services - https://www.ipbes.net/fr