George Orwell, citoyen Britannique, écrivait après le second conflit mondial : « Si la liberté a un sens, elle signifie le droit de dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre. ».
Donald, grand penseur, comme nul ne l'ignore, a modifié cette pensée à la sauce MAGA 1 : « Si la liberté a un sens, elle signifie le droit de dire seulement ce que j'ai envie d'entendre. »
Le démiurge a beaucoup de soucis à se faire car cette outre de fatuité concourt pour lui prendre sa place, au moins celle de maître du monde, même s'ils sont plusieurs sur la ligne de départ.
Inutile de s'interroger pour savoir si les Etats unis ont sombré dans l'autoritarisme avec l'élection de Donald, la réponse est nette, au même titre que Poutine, Xi Jinping et d'autres, Donald a endossé le costume de dictateur.
Pour beaucoup d'entre nous, qui ne sommes plus tout jeunes, un monde s'écroule.
Comment une nation que l'on qualifiait, il y a peu de temps encore, comme la plus grande démocratie du monde a t'elle basculé dans un système politique conservateur et réactionnaire assimilable au fascisme ?
Comment les Américains peuvent-ils accepter que leur président s'assoie sur le premier amendement de leur Constitution qui semblait être un totem inviolable.
« Le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, ou celle de la presse ; ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »
Donald ne s’embarrasse même pas du Congrès pour bafouer ce premier amendement !
« Excellente nouvelle pour l’Amérique » - « Félicitations à ABC pour avoir enfin le courage de faire ce qui devait être fait. Kimmel n’a aucun talent et il a des cotes d’écoute pires que celles de Colbert, si cela est possible. » a écrit Donald sur sa messagerie Truth Social en faisant allusion à la suspension de Jimmy Kimmel.
Jimmy Kimmel « était » l'animateur d'une émission de la chaîne de TV ABC. Très critique de Donald, il a tenu des propos controversés sur l’assassinat de Charlie Kirk. Il avait déjà critiqué le gouvernement sur sa propension à réprimer la libre expression.
Il n'est pas le seul à être victime de cette chasse aux sorcières ; l’analyste politique de MSNBC, Matthew Dowd, a, lui aussi, été limogé pour avoir déclaré que Charlie Kirk avait tenu de son vivant des « propos haineux » ainsi que la chroniqueuse du Washington Post Karen Attiah, licenciée en raison de messages publiés sur les réseaux sociaux. Des centaines de personnes - enseignants, militaires, fonctionnaires, … - ont perdu leur emploi pour des messages sur les réseaux sociaux.
Le vice-président J.D. Vance 2 appelle à la délation : « Quand vous voyez quelqu’un célébrer le meurtre de Charlie, dénoncez-le. Et bon sang, appelez leur employeur »
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Plusieurs démêlés contre les médias (source W. Thériault, la presse.ca du 18.09.25)
15 février 2025
La Maison-Blanche exclut l’agence Associated Press du bureau Ovale et de l’avion de Donald Trump pour une durée indéterminée, puisque celle-ci refuse d’appeler le golfe du Mexique « golfe d’Amérique ».
22 avril 2025
Bill Owens, producteur et pilier de la célèbre émission américaine d’investigation 60 Minutes, démissionne. Le 2 juillet, Paramount, société mère de la chaîne CBS, qui diffuse l’émission, verse 16 millions de $ à Donald Trump pour mettre un terme aux poursuites du président, qui juge avoir été défavorisé par rapport à Kamala Harris dans une entrevue électorale.
2 mai 2025
Trump signe un décret demandant de cesser de financer deux importants réseaux publics, la télévision PBS et la radio NPR, qu’il accuse d’être biaisés. Le 18 juillet, le Congrès approuve la suppression du 1,1 milliard de $ en subventions qu’il avait déjà alloué à PBS et NPR sur les deux prochaines années.
18 juillet 2025
Donald Trump réclame au moins 10 milliards de $ pour diffamation au Wall Street Journal. Un article lui attribue une lettre adressée à Jeffrey Epstein.
16 septembre 2025
Trump poursuit le New York Times pour 15 milliards de $ pour diffamation, jugeant que le quotidien « a été autorisé à mentir, calomnier et [le] diffamer librement pendant beaucoup trop longtemps ».
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Quand une nation s'enfonce dans une négation de la démocratie aussi profonde, il ne peut plus être question de penser les relations en terme d'alliance. L'Europe doit se rendre à l'évidence, les USA ne sont plus du côté du « monde libre ».
Résister, enfin, les pays européens assez courageux pour tenir tête à l'arrogance et au mépris donaldien. Sa réception grandiose au Royaume Uni peut poser question.
Aussi, soyons vigilants car les extrêmes sont à l'affut et voudraient bien copier les extravagances de l'exemple d'outre-atlantique.
Jean-Claude Vitran
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George Orwell, a British citizen, wrote after the Second World War: "If freedom has any meaning, it means the right to tell others what they do not want to hear."
Donald, a great thinker, as everyone knows, has modified this thought with a MAGA twist.3:"If freedom has any meaning, it means the right to tell others only what I want to hear."
The demiurge has a lot to worry about because this skin of conceit is competing to take his place, at least that of master of the world, even if there are several of them on the starting line.
There is no point in asking whether the United States has descended into authoritarianism with the election of Donald Trump; the answer is clear: just like Putin, Xi Jinping, and others, Donald Trump has taken on the role of dictator.
For many of us, who are no longer young, a world is collapsing.
How did a nation that was, until recently, considered the world's largest democracy, descend into a conservative and reactionary political system akin to fascism?
How can Americans accept that their president is sitting on the First Amendment of their Constitution, which seemed to be an inviolable totem?
“Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof;or to limit freedom of expression, or that of the press; or the right of citizens to assemble peaceably or to petition the Government for redress of grievances.
Donald doesn't even bother with Congress to flout this First Amendment!
"Great news for America" - "Congratulations to ABC for finally having the courage to do what needed to be done. Kimmel has no talent and he has worse ratings than Colbert, if that's possible."Donald wrote on his Truth Social messaging service, alluding to the suspension ofJimmy Kimmel.
Jimmy Kimmel "was" the host of an ABC TV show. A strong critic of Donald Trump, he made controversial remarks about the assassination of Charlie Kirk. He had previously criticized the government for its propensity to suppress free speech.
He is not the only victim of this witch hunt; MSNBC political analyst Matthew Dowd was also fired for saying that Charlie Kirk had made "hateful remarks" during his lifetime, as was the columnist forWashington PostKaren Attiah fired for social media posts. Hundreds of people—teachers, military personnel, civil servants, and more—have lost their jobs for social media posts.
Vice President JD Vance4calls for denunciation:“When you see someone celebrating Charlie’s murder, report them. And for goodness sake, call their employer.”
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Several disputes against the media (source W. Thériault, la presse.ca of 09/18/25)
February 15, 2025
The White House has banned the Associated Press from the Oval Office and Donald Trump's plane indefinitely because it refuses to call the Gulf of Mexico the "Gulf of America."
April 22, 2025
Bill Owens, producer and mainstay of the famous American investigative show60 Minutes, resigns. On July 2, Paramount, the parent company of CBS, which broadcasts the show, paid Donald Trump $16 million to settle the lawsuits against the president, who believes he was disadvantaged compared to Kamala Harris in a campaign interview.
May 2, 2025
Trump signs an executive order calling for the defunding of two major public networks, PBS television and NPR radio, which he accuses of being biased. On July 18, Congress approves the elimination of the $1.1 billion in subsidies it had already allocated to PBS and NPR over the next two years.
July 18, 2025
Donald Trump is seeking at least $10 billion for defamationWall Street JournalAn article attributes a letter to Jeffrey Epstein to him.
September 16, 2025
Trump continues theNew York Timesfor $15 billion for defamation, ruling that the newspaper "was allowed to lie, slander and defame [him] freely for far too long."
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When a nation sinks into such a profound denial of democracy, it can no longer be a question of thinking of relations in terms of alliances. Europe must face the facts: the United States is no longer on the side of the "free world."
Finally, resist the European countries brave enough to stand up to Donald's arrogance and contempt. His grandiose reception in the United Kingdom may raise questions.
So, let us be vigilant because the extremists are on the lookout and would like to copy the extravagances of the transatlantic example.
Jean-Claude Vitran
1. MAGA : Make America Great Again (littéralement « Rendre l'Amérique à nouveau grande », soit : « Rendre sa grandeur à l'Amérique »)
2 Peut-être le plus dangereux, celui qui soutient les extrêmes droites européennes.
3. MAGA : Make America Great Again
4 Perhaps the most dangerous is the one that supports the European far right.
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