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dimanche 19 mai 2024

DEREGLEMENT CLIMATIQUE ... ET MAINTENANT, ON FAIT QUOI ?

 

Ce sont les actions humaines qui causent les dérèglements, en effet, si la température du globe augmente dans des proportions rapides et inquiétantes, ce n'est pas le fait de la nature, mais bien de celui de l'homme. 

L'ensemble des désordres trouvent leur source au moment de l'essor de la société industrielle, de l’avènement de l'économie capitaliste et de sa boulimie de croissance.

Si pour nos contemporains les modifications du climat sont la face la plus visible des problèmes que l'humanité rencontre, ils ne sont pas les seuls et de nombreuses autres perturbations sont constatées.


La disparition des espèces :

Le cinquième des espèces sauvages est menacé d’extinction. Selon un récent rapport un réchauffement atteignant les 4,5°C d’ici 2100 menacerait près de 50% des espèces.

Tout un chacun peut constater autour de chez lui, la diminution très importante du nombre d'oiseaux et d'insectes dans les jardins.


La montée des eaux :

Le niveau des mers et des océans pourraient être 5 fois plus important et 1 milliard de personnes pourraient être affectées par cette hausse.

Le littoral de notre pays ne serait pas épargné par ces bouleversements.


Les catastrophes naturelles :

Le changement climatique contribue à l’augmentation du risque de sécheresse et d’incendies mais aussi d'inondations liées aux pluies diluviennes. L’évolution du climat modifie la fréquence, l’intensité, la répartition géographique et la durée des événements météorologiques extrêmes : tempêtes, inondations et sécheresses mais aussi cyclones et ouragans qui croissent en intensité et en fréquence.


La diminution des récoltes :

Le réchauffement climatique et l'augmentation des catastrophes naturelles (tempêtes, inondations et sécheresses ...) menacent la productivité agricole, même dans notre pays, la sécheresse et les inondations répétées ont entraîné une perte de près de 30%  des récoltes céréalières et maraîchères.


La pauvreté :

La diminution des rendements agricoles et la surpêche entrainant la réduction des stocks de poissons pourraient faire basculer plus de 1 milliard de personnes dans la pauvreté, alors que près de 600 millions pourraient souffrir de la faim.


Les migrations :

L’augmentation du niveau de la mer, l’aggravation de la pauvreté et les famines pousseront plusieurs centaines de millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur propre pays ou vers les pays occidentaux. 

Des pays insulaires entiers (Maldives, Tuvalu), devraient disparaître et provoquer d’importantes migrations, de plus, dans les prochaines décennies la zone tropicale autour de la terre pourrait devenir inhabitable.

La menace sur l'accès à l'eau :

3,9 milliards d'êtres humains souffriront d'un accès difficile à l'eau.

Les tempêtes, la sécheresse, les canicules ... ont un impact direct sur les ressources en eau par la réduction des réserves naturelles sous l'effet de l'évaporation liée aux fortes chaleurs et de la demande exponentielle de l'agriculture et de l'industrie. 

On en a déjà les effets à Mayotte, en Guadeloupe et en Martinique, mais aussi dans des points localisés du territoire métropolitain. 

La pollution des eaux souterraines :

Une étude du journal Le Monde sur plusieurs centaines de polluants et de stations de surveillance a dressé un état des lieux de la contamination des eaux souterraines en France. Les conclusions sont particulièrement effrayantes.

La masse inquiétante des micro-particules de plastique :

Un nouveau continent est en train d'apparaître sur les océans, celui des micro, voire nano particules de plastique qui finissent dans les mers, passent les barrières biologiques et s’accumulent dans les cellules vivantes des animaux et des hommes.

On peut aussi ajouter, même si ce n'est pas lié directement au climat mais à la croissance et au numérique, le manque d'énergie - électrique principalement - que nous connaîtrons dans les prochaines décennies. 

Nous avons quarante ans de retard et la fusion nucléaire n'est pas pour demain !

Et, j'en oublie certainement.

Tous ces bouleversements, pour beaucoup irréversibles, sont bien connus de nos gouvernants depuis de nombreuses décennies.1

En effet, n'a t'on pas entendu Jacques Chirac dire, devant l'assemblée plénière du Sommet de la Terre du 2 septembre 2002, «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs».

ET DEPUIS, ON A FAIT QUOI ?

Pour ne parler que de la France, RIEN, enfin quelques aménagements à la marge pour donner un os à ronger aux militants du climat, sinon RIEN !

En bon défenseur du crédo néolibéral, les dirigeants, coincés dans leur certitude et incapables d'imagination économique, partout dans le monde, pratiquent «la chasse à la croissance» qui est l'ennemie jurée de l'écologie. 

On donne des permis à consommer, sans rien changer, comme si aucun problème ne se posait.

On parle - beaucoup – sans combattre l'essentiel, de toute manière, pourquoi s’inquiéter puisque pour ces «décideurs autistes» la technologie sauvera la planète.

Il faut aussi constater, qu'à part un faible pourcentage de militants que l'on trouve particulièrement dans la jeunesse, une majorité de nos concitoyens, endormi par le consumérisme, est dans le déni de la problématique écologique et voudrait surtout que RIEN ne change et qu'il conserve son confort journalier.

Le mouvement des gilets jaunes qui a débuté par la négation de la taxe carbone en est un parfait exemple.

Pourtant, plutôt que d'attendre le cauchemar, il est impératif de se réveiller même si je pense que nous avons déjà dépasser les limites qui nous auraient permis de mieux résister aux bouleversements à venir.

MAINTENANT, IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE, ET RAPIDEMENT !


Jean-Claude VITRAN


1Rappelez vous : René DUMONT en 1974 - Halte à la croissance en 1972 - Rapport Charney en 1979.

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