La
question « le président Macron est-il républicain ? »
se pose aujourd'hui.
La réponse me semble claire : non, Emmanuel Macron n'est pas républicain puisque c'est une conjonction d'intérêts financiers, économiques et privés sans programme politique qui l'a porté au pouvoir pour gouverner la France.
D'ailleurs, il n'a pas besoin de programme, puisqu'il est, seulement, le super PDG de l'entreprise France, le responsable de sa gouvernance, selon le mot à la mode. L'objectif qu'on lui a assigné est de maximiser les profits de la Start-up nationale.
La réponse me semble claire : non, Emmanuel Macron n'est pas républicain puisque c'est une conjonction d'intérêts financiers, économiques et privés sans programme politique qui l'a porté au pouvoir pour gouverner la France.
D'ailleurs, il n'a pas besoin de programme, puisqu'il est, seulement, le super PDG de l'entreprise France, le responsable de sa gouvernance, selon le mot à la mode. L'objectif qu'on lui a assigné est de maximiser les profits de la Start-up nationale.
Son
seul mot d'ordre : Réussissez ! c'est la loi.
Et
tant pis pour ceux, les plus nombreux qui ne réussissent pas ;
ceux là ne sont rien, ce sont des illettrés, des poivrots, des
fainéants, des fouteurs de bordel … enfin des minables qui ne
méritent pas qu'on s'occupe d'eux, ou simplement à la marge pour
avoir la paix.
Depuis
son élection, par ses attitudes et ses propos il a montré son
profond mépris pour le peuple. Peut-être, d'ailleurs, n'est-ce pas
du mépris, mais seulement de l'indifférence ... ou plutôt de la
suffisance, de la condescendance, du sentiment de supériorité.
Bien
qu'il ait dérogé à ce principe en acceptant, récemment, d'être
interviewé à la télévision, rappelons-nous la justification de
son mutisme lors du 14 juillet 2017 : « la pensée
complexe du président se prête mal au jeu des
questions-réponses avec des journalistes ».
Les
journalistes sont-ils un peu idiots, ou, pire, sont-ce les Français
qui le sont ?
Cette
attitude a grandi le fossé qui se creuse entre les citoyens et le
président. Lui n'en a cure : il ne fait pas de politique, il
est manager et un bon manager ne tient pas compte de l'opinion
publique mais seulement de la courbe des profits.
Dans
une tribune du journal Le Monde, Alexandre Viala écrit : « Ni
de droite ni de gauche, le libéralisme qu’incarne Emmanuel Macron
est le nom d’une forme de gouvernement qui se présente comme un
défi à la démocratie qui dans la doctrine politique anglo-saxonne,
est appelé « épistocratie1 ».
Ce
néologisme, peu usité, qui caractérise un gouvernement dont le
pouvoir est confié aux savants2
signifie la fin de la République - chose
publique - partagée
par tous.
En
effet, être républicain c'est accepter la démocratie comme un
espace collectif où chacun par sa contribution individuelle permet
l’émergence de décisions communes et légitimes. Mais, pour
les « sachants » composant l'épistocratie, il n’existe
que les lois naturelles du marché - la main invisible – celles qui
appauvrissent la pensée et qui dépossèdent les individus de leurs
droits politiques, de leurs souverainetés et par delà qui
conduisent à la mort de la démocratie.
Les
citoyens n'ont plus leur place dans ce dogme économico-financier ;
ils ne reste plus que des consommateurs transparents, des chiffres
sur des tableaux statistiques, des masses globales, qui, cependant,
doivent impérativement participer aux résultats financiers du pays
sous peine d'être, dégradés, exclus et renvoyés au caniveau.
Nous
subissons depuis le 7 mai 2017 cette gouvernance déshumanisée qui
creuse tous les jours de profondes inégalités et conduisent notre
pays à la faillite.
Jean-Claude
VITRAN
1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Epistocratie
2 L'idée est ancienne. Déjà, dans La
République Platon
estimait souhaitable
de confier le pouvoir aux philosophes.
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