Emmanuel Macron n'est pas Brutus, ni François Hollande, César.
On peut, en politique, tuer son père
sans l'assassiner.
Le « crime » de Macron aura
été de vouloir tuer, à la fois, et le président et le candidat
Hollande.
Son retrait signifie : le
quinquennat est fini ; sans moi, Hollande n'est rien. Je
veux la place.
Est-il équipé pour entrer dans un tel
conflit politique ?
L'animal à sang froid qui veut mordre
un éléphant à la jambe risque de se faire écraser la tête.
Il est dommage d'avoir à reconnaître
que Robert Ménard voyait juste en osant énoncer :
« Emmanuel
Macron quitte le Titanic alors que l'iceberg est en vue » !
Incisive formule : le Titanic,
c'est le gouvernement qui prend l'eau, l'iceberg l'életion de 2017.
Tant pis s'il faut citer aussi Florian
Philippot, leader du FN, mais c'est également instructif :
« Quand
Macron aura démissionné, se présentera-t-il à la primaire de
gauche ou à la primaire de droite ? »
Car
la question est bien là : que veut dire ce « ni droite ni
gauche » selon Macron ?
On
ne met pas deux caïmans mâles, deux Manuel, dans le même marigot.
L'un mangera l'autre.
Emmanuel
Macron , « non socialiste », incarnait la drauche
(la droite de gauche).
Manuel
Vals, socialiste encarté, incarne la guoite (la gauche de
droite).
Ni
gauche ni droite a plusieurs sens : ou c'est la droite libérale
économiquement et libérale dans les mœurs.
Ou
c'est la droite sociale-libérale de type centriste (d'où les appels
de l'UDI à Macron).
Ou
c'est la fin de la politique des partis (mais, De Gaulle qui le
voulait, a fait le contraire avec le RPF).
Macron
a trompé et trompe tout le monde : lui aussi cherche à fonder
un parti, (En marche), mais vers où ?
Cet
intellectuel, philosophe, banquier, musicien, n'a émis,
jusqu'ici, que des généralités.
Il
sait qu'on est entré dans une fin de règne, peut-être une fin de
régime. Il cherche, à tâtons, la bonne place.
Cet
aventurier peut nous entrainer là où il ne sait pas lui-même
aller, mais ce sera à droite sans aucun doute.
S'écarter
de ce trublion ne suffit pas. Il faut sortir de la Ve République
d'urgence mais sans lui.
Demain
peut-être, il ne sera plus rien ou davantage, mais il représente un
danger à ne pas sous estimer.
JPDacheux - 01.09.16
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