«
La République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau. Elle
ne reconnaît pas de communautés. Elle ne connaît que des citoyens,
libres et égaux en droits. Et ce n'est pas négociable ».
Tels sont les propos de François Hollande, prononcés le 8 octobre
2015, lors de sa visite au mémorial du Camp des Milles à
Aix-en-Provence.
Le
président de la République est vraiment le champion de la
versatilité.
Sinon,
comment expliquer qu'il passe, en trois ans de présidence, d'un
objectif de lutte contre les contrôles au faciès à la contestation
de l’existence même de ces contrôles d’identité
discriminatoires devant la justice ?
En
effet, alors que le gouvernement a déclaré la lutte contre le
racisme « grande cause nationale de 2015 », il s'est
pourvu
en
cassation contre sa condamnation, le 24 juin 2015, par la cour
d’appel de Paris, pour « faute lourde » dans cinq cas de contrôle
d’identité présentant «
un caractère discriminatoire qui engage la responsabilité de
l’État.»
Cette
énième contradiction vient s'ajouter à l’abandon du récépissé
pour les contrôles d’identité qu'avait décidé Manuel Valls,
lors de son passage place Beauvau, durant l'été 2012. C'était
pourtant le 30e
«engagement pour la France» du candidat Hollande, alors déterminé
à lutter «contre
le délit de faciès dans les contrôles d'identité par une
procédure respectueuse des citoyens».
De
plus, certaines des raisons invoquées pour prendre cette décision
ont de quoi laisser interdit ! Les mots ont-ils encore un sens :
«
Ce pourvoi s’inscrit
dans le souhait de lutter contre les contrôles au faciès,
avec les mini-caméras mises en place par Manuel Valls lorsqu’il
était à l’Intérieur et le texte de Christiane Taubira sur les
actions de groupe en matière de discrimination. »
En agissant ainsi, le
gouvernement bafoue les libertés publiques et manifeste un
autoritarisme préoccupant.
Ce
système politique fondé sur la tromperie des citoyens, en
permanence, court à sa perte.
Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux
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