Il a suffi d'une photo
qui a fait le tour du monde des médias pour que la crise migratoire
qui touche l'Europe depuis plusieurs années prenne, d'un seul coup,
une nouvelle tournure.
Pourtant, ce
drame sera vite oublié et rangé dans les archives, mais
aujourd'hui, de larmes de crocodiles en larmes de crocodiles, les
dirigeants européens, poussés par les réactions compassionnelles
des citoyens, se réunissent, se concertent – difficilement – et
cherchent des solutions.
Il est bien normal qui se
mettent à chercher, puisqu'ils sont, depuis longtemps, les seuls
responsables de cette crise.
Ce n'est pas la misère
qui frappe à la porte du continent européen, mais ce sont des
réfugiés, victimes de guerres que les gouvernements européens ont
initiées ou d'exactions de régimes totalitaires que les mêmes
gouvernants ont soutenues et soutiennent encore contre vents et
marées.
Qui a déstabilisé
l'Irak et fait le lit de Daesh ?
Qui a déstabilisé la
Syrie et organise le départ de Barchar El-Assad ?
Qui a déstabilisé la
Libye et éliminé Kadafi ?
Depuis de nombreuses
années les néoconservateurs américains aidés par de nombreux
dirigeants européens ont voulu exporter par les armes la
« démocratique occidentale »1.
Sans aucun succès, car,
la réalité est toute autre.
Ils ont abattus des
régimes tyranniques pour les remplacer par d'autres régimes plus
tyranniques encore et bien plus dangereux.
Il est, bien sûr,
impératif de se préoccuper du sort de ces êtres humains qui ont
tout perdu et que nous devons accueillir dignement en évitant les
compassions de circonstance. Mais il serait aussi prioritaire de se
consacrer à la recherche de solutions leur permettant de rester et
de vivre sur leur terre en rétablissant dans leurs pays la liberté
et la paix dont la bêtise du monde occidental les prive.
De cela personne ne parle
!
Et pour cause, il
faudrait revenir sur les politiques économiques néocolonialistes
dont sont responsables l'ensemble des nations occidentales et plus
encore, les dirigeants2
cachés, les multinationales cupides et avides de profits rapides qui
dépouillent ces populations de leurs richesses.
Jean-Claude Vitran et
Jean-Pierre Dacheux
1 Modèle
démocratique au service de l'oligarchie au pouvoir.
2 Régime
totalitaire inversé : dans un régime
totalitaire, le pouvoir politique dirige l'économie tandis que dans
un régime totalitaire inversé, le pouvoir économique dirige la
politique selon le philosophe politique Sheldon Wolin
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