Manuel
Vals veut réformer, réformer et encore réformer...
dès la
prochaine rentrée sociale.
Réformer
quoi ?
Réformer
qui ?
Réformer
pourquoi ?
Réformer
pour qui ?
Ce n'est
pas dit !
Quelle est
donc sa réforme ?
Voici
revenu le mythe de la réforme après celui rabâché de la
croissance.
C'est un
mot magique qui sert aux politiciens à masquer leurs projets
réactionnaires.
Car
sa réforme n'est pas la Réforme des Protestants s'opposant aux
excès de l'Église.
Ce ne sera
pas le temps de la création et de
la Renaissance.
Sa
réforme ressemble à celle où l'on envoie les animaux fourbus :
l'abattoir !
Car
conduire des centaines de milliers d'hommes au chômage, c'est les
tuer.
Au cœur
de sa réforme se trouve un défaut fondamental d'analyse :
Car il
n'est de réforme que celle qui abolit les privilèges !
Le 4 août
1789, avait pris fin les privilèges des prélats et de
l'aristocratie.
Depuis le
14 juillet, la toute puissance du roi absolu était mise à mal.
Le 26 août
seraient énoncés les droits de l'homme et du citoyen.
La
Révolution fut la réforme.
La réforme
néo-libérale de Manuel Valls est, à l'inverse, une
contre-révolution.
Elle
conforte les riches et affaiblit les pauvres.
Réformer,
en théorie « économiciste », c'est encourager le
profit.
C'est
produire pour produire et libérer l'initiative des seuls possédants.
Réformer,
c'est donner plus de pouvoir aux puissances d'argent.
C'est
mettre les pouvoirs publics aux ordres de la finance.
Réformer,
dans le cadre de la doxa capitaliste, c'est privatiser toujours plus.
C'est ne
laisser à l'État que son rôle répresseur.
Telle est
la réforme que de faux socialistes préparent.
Sous l'œil
amusé et complice de ses adversaires de la Droite satisfaite.
Pourtant,
la vraie réforme est indispensable.
Pour
faciliter la vie de tous les citoyens quelle que soit leur origine et
leur condition.
C'est de
cesser de privilégier la minorité des nantis
et
d'améliorer le sort de chacun en organisant le partage.
C'est
d'abandonner les pratiques industrielles et agricoles qui rendent la
terre inhabitable.
C'est de
cesser de concentrer les entreprises et de favoriser les banques.
C'est de
répartir la fiscalité en fonction des revenus effectifs
et c'est
d'encourager un impôt juste au lieu de le rendre impopulaire.
C'est
d'abandonner la langue de bois et ne plus déguiser la vérité.
C'est de
respecter les promesses pour lesquelles on a été élu.
C'est de
ne pas commettre ce qu'on a reproché aux Etats totalitaires d'avoir
fait !
Jean-Pierre
Dacheux et Jean-Claude Vitran
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