Marielle de Sarnez, députée européenne et vice-présidente du Mouvement Démocrate, a estimé, samedi 3 octobre, que "l'heure d'une Europe politique est venue", saluant la "très large victoire du oui" en Irlande !
Est-ce si sûr?
Certes, Dany Cohn-Bendit est satisfait; il triomphe même, après avoir mis ses convictions oui-ouistes à l'ombre, le temps de convaincre quelques incorrigibles écolos de voter pour Europe-écologie. Ce matin, 4 octobre, il est donc bien content. Mais qu'en pense, à présent, José Bové?
Sarkozy aussi est content. N'a-t-il pas eu raison de faire bafouer le suffrage universel par le Parlement.? C'est lui qui, sous sa présidence, a mis en marche la procédure de re-vote en Irlande. Le vrai sauveur de l'Europe, c'est lui! Oui, Monsieur : les Irlandais lui doivent une fière chandelle!
Reste deux salauds : les présidents polonais et tchèques, qui n'ont même pas leurs Parlements derrière eux. Ils prétendent ne pas signer le traité de Lisbonne, en dépit de la volonté de l'Europe tout entière? Eh bien, on va s'occuper d'eux. Comment? C'est simple, ou bien on les fait destituer ou bien, c'est plus sûr, on les achète.
On va donc appliquer le Traité de Lisbonne d'ici peu. L'Europe n'est pas sauve. Elle est morte. Même dans l'esprit de nombre de ceux qui y ont cru, comme à un dépassement du nationalisme et du triomphalisme droitier français, c'est fini. Cette Europe du fric indiffère. En fait de dépassement, c'est celui de l'Europe libérale, froidement capitaliste (on ne s'en cache plus) qui va s'imposer, État par État. En France, en Allemagne, en Italie, en Grande-Bretagne..., des majorités solides, "démocratiquement élues", permettent de mener des politiques désastreuses que l'Union européenne soutient, relaie et encourage. Nous ne faisons pas partie de ces Européens-là.
La raison, comme en Irlande, va conduire les citoyens de chaque pays à confier leurs intérêts à ceux qui savent gérer l'argent : aux banquiers et à leurs mentors. Jusqu'à ce que, dans une catastrophe sociale et écologique sans précédent, - et que nous aurions tant aimé voir éviter!- l'ensemble du dispositif démocratique issu de deux siècles de pratique parlementaire, s'effondre, comme s'est effondré le soi-disant communisme du bloc soviétique.
Certes, Dany Cohn-Bendit est satisfait; il triomphe même, après avoir mis ses convictions oui-ouistes à l'ombre, le temps de convaincre quelques incorrigibles écolos de voter pour Europe-écologie. Ce matin, 4 octobre, il est donc bien content. Mais qu'en pense, à présent, José Bové?
Sarkozy aussi est content. N'a-t-il pas eu raison de faire bafouer le suffrage universel par le Parlement.? C'est lui qui, sous sa présidence, a mis en marche la procédure de re-vote en Irlande. Le vrai sauveur de l'Europe, c'est lui! Oui, Monsieur : les Irlandais lui doivent une fière chandelle!
Reste deux salauds : les présidents polonais et tchèques, qui n'ont même pas leurs Parlements derrière eux. Ils prétendent ne pas signer le traité de Lisbonne, en dépit de la volonté de l'Europe tout entière? Eh bien, on va s'occuper d'eux. Comment? C'est simple, ou bien on les fait destituer ou bien, c'est plus sûr, on les achète.
On va donc appliquer le Traité de Lisbonne d'ici peu. L'Europe n'est pas sauve. Elle est morte. Même dans l'esprit de nombre de ceux qui y ont cru, comme à un dépassement du nationalisme et du triomphalisme droitier français, c'est fini. Cette Europe du fric indiffère. En fait de dépassement, c'est celui de l'Europe libérale, froidement capitaliste (on ne s'en cache plus) qui va s'imposer, État par État. En France, en Allemagne, en Italie, en Grande-Bretagne..., des majorités solides, "démocratiquement élues", permettent de mener des politiques désastreuses que l'Union européenne soutient, relaie et encourage. Nous ne faisons pas partie de ces Européens-là.
La raison, comme en Irlande, va conduire les citoyens de chaque pays à confier leurs intérêts à ceux qui savent gérer l'argent : aux banquiers et à leurs mentors. Jusqu'à ce que, dans une catastrophe sociale et écologique sans précédent, - et que nous aurions tant aimé voir éviter!- l'ensemble du dispositif démocratique issu de deux siècles de pratique parlementaire, s'effondre, comme s'est effondré le soi-disant communisme du bloc soviétique.
S'il ne devait n'y avoir plus qu'une seule raison, suffisante, de refuser, vote ou pas vote, le Traité de Lisbonne, elle est là : "Le traité de Lisbonne autorise à tuer des « émeutiers »", titre Agora Vox. Exagération? Allez y voir de près, dans l'article dont la référence se trouve ci-dessous. Ce qui figurait dans le projet de traité constitutionnel, en annexe, figure encore dans le Traité de Lisbonne (toujours aussi lourd, illisible, confus et complexe...)! L'Europe des riches se protège contre le risque de révolution populaire (non-violente ou pas). Lisez très attentivement...
Et il n'y a pas que ça : les symboles positifs de l'Europe (hymne, devise et drapeau), eux aussi , sont menacés de mort; ils ont déjà quitté le texte du traité et ne sont retenus que par 16 États sur 27... Ce n'est pas anodin.
Merci aux Irlandais d'avoir tenté de résister, puis révélé qu'on ne s'oppose pas à la contrainte économique quand on dépend, pour manger, de l'argent d'autrui. "La vie (oui) ou la mort (non)" du pays, : choisissez librement! En pleine crise, avec un chômage sans précédent, telle était la fausse et pourtant inévitable alternative...
Et il n'y a pas que ça : les symboles positifs de l'Europe (hymne, devise et drapeau), eux aussi , sont menacés de mort; ils ont déjà quitté le texte du traité et ne sont retenus que par 16 États sur 27... Ce n'est pas anodin.
Merci aux Irlandais d'avoir tenté de résister, puis révélé qu'on ne s'oppose pas à la contrainte économique quand on dépend, pour manger, de l'argent d'autrui. "La vie (oui) ou la mort (non)" du pays, : choisissez librement! En pleine crise, avec un chômage sans précédent, telle était la fausse et pourtant inévitable alternative...
La rupture, que ce vote tragique manifeste, est salutaire en ceci : s'éloigneront, à jamais, de l'écologie qui se couche, incarnée par Europe-écologie, ceux qui, ont lié le sort le l'écologie à la fin du capitalisme. Tout est clair à présent : de Sarkozy à De Sarnez, en passant par Cohn-Bendit, (sans oublier, bien entendu, nos chers amis, dits "socialistes"), l'Europe des puissances économiques, des États couchés et des libéraux sans scrupule n'a rien à voir avec l'Europe dont nous avons besoin : l'Europe solidaire, écologiste et antilibérale. Fin du premier acte. L'histoire de l'Europe continue.
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran.
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-traite-de-lisbonne-autorise-a-62526
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