samedi 31 août 2024

ERRATUM

Une erreur s'est glissée dans le texte concernant la laïcité. Il a été indiqué que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme avait été ratifiée le 10 décembre 1848 : il faut lire 1948.

Merci de bien vouloir m'excuser de cet impair.

Jean-claude Vitran

mardi 27 août 2024

BREVE


Et si les femmes et les hommes politiques, quelque soit leur position dans la hiérarchie nationale, mettaient leur ego bien au fond de leur poche, on pourrait, à coup sûr, trouver une solution à la crise politique que le pays traverse actuellement.

Dans l'histoire, les dindons, ce sont les Français.

Ah ! prétention, pouvoir, pognon ... quand tu nous tiens !

lundi 26 août 2024

UNE LIBERTE DE CONSCIENCE … LA LAICITE.

 

Partant d'une question épineuse sujette à controverse et à empoignade, il est important de bien définir ce dont il s'agit.

Etymologiquement, le mot laïc désigne les personnes qui ne sont pas de condition religieuse

En droit, la laïcité est la séparation de la société civile et de la société religieuse, en conséquence elle ne reconnaît pas une religion d'Etat. Cependant, pour les philosophes elle prend un sens plus large en renvoyant les affaires spirituelles à la sphère privée. 

Plus simplement, la laïcité est l’un des noms de la liberté de conscience qui est la première des libertés avec à la liberté d'expression et la liberté de penser. 

Dans notre pays, la liberté de conscience fait partie des Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, qui constituent le droit de ne pas être croyant, la liberté de culte du croyant, le droit de changer de religion ou de conviction, l'objection de conscience et le droit à l'éducation en accord avec les convictions religieuses et philosophiques de chacun. 

C'est la Révolution française qui en août 1789 a mis fin aux privilèges ecclésiastiques par l’affirmation de la liberté de conscience exprimé par la Déclaration des droits de l’homme. Mais en 1801, Napoléon Bonaparte, premier consul, revient sur ces acquis révolutionnaires avec l'instauration du Concordat, redonnant un statut public au catholicisme. 

Cependant, les idéaux républicains font leur chemin et c'est Victor Hugo qui prononce en 1850 un discours dans lequel il a cette formule devenue célèbre : « L'Église chez elle et l'État chez lui ». 

En 1871, La Commune de Paris proclame la séparation des églises et de l'Etat qui n'est pas reprise par le gouvernement Thiers et c'est, seulement, la Troisième République qui organise l’enseignement public, laïque et obligatoire - les lois Jules Ferry - et fait voter le 9 décembre 1905 la loi de séparation des églises et de l'Etat :

Article premier - La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

Article 2 - La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l'article 3.

Les articles suivants sont d'ordre purement administratifs destinés à organiser la loi.

La laïcité qui est la pierre angulaire du pacte républicain, repose sur trois valeurs indissociables : liberté de conscience, égalité en droit des options spirituelles et religieuses et neutralité du pouvoir politique. 

Elle a imposé un principe nouveau : la séparation entre l’État et les religions. Depuis, la France n’impose pas de religion et n’en interdit aucune. Elle respecte les idées et les religions de ses habitants qui peuvent exprimer librement leurs idées, mais toujours dans le respect de celles des autres et de la loi.

Ce respect devrait permettre à tous de vivre en paix les uns avec les autres.

Il n'a échappé à personne que le maître mot qui revient en permanence est LIBERTE car c'est bien de cela qu'il s'agit de laisser à chacun la liberté du choix des directions qu'il entend donner à son existence dans le respect de ses semblables. 

Il a fallu attendre le 10 décembre 1948 pour qu'à la suite des boucheries de la première et seconde guerres mondiales soit proclamée à Paris la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : 

Article premier - Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. 

Article 10 - Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière.
Article 18 - Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.


Article 29 - 1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.

2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique. 
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

Les énoncés des articles de cette déclaration sont clairs et ne laissent pas de place à l'ambiguïté, pourtant la laïcité à la Française est unique dans le monde et notre pays est toujours vu comme une exception digne d'une autre planète.

De nombreux groupes de fanatiques, aussi bien à l'intérieur qu'à l’extérieur des frontières, voudraient faire oublier ce principe et revenir au 19ème siècle n’hésitant pas à utiliser les procédés les plus violents.

Il est inconcevable que plus de la moitié de l'humanité soit dans un tel état d'aliénation pour des croyances dont la rationalité reste à démontrer.

A titre personnel, avec quelques difficultés, je conçois qu'on ne soit pas d'accord avec ces principes, mais je suis en profond désaccord avec le refus catégorique d'en débattre. Il est révoltant de penser que celui qui est en face est un crétin parce qu'il n'est pas d'accord. 

Je partage cette célèbre citation attribuée de façon erronée à Voltaire : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. » 

Pour conclure momentanément, la laïcité à la Française n'est pas, comme beaucoup le pensent et le disent, un anticléricalisme, c'est au contraire, la liberté de croire ou de ne pas croire et de pratiquer en toute indépendance sa croyance selon ses convictions personnelles. 


Jean-Claude Vitran


lundi 12 août 2024

APRES LES JEUX OLYMPIQUES ...

 

Comme je ne suis plus assis dans un fauteuil les yeux rivés sur l'écran du téléviseur à admirer ces femmes et ces hommes qui luttent, avec passion, pour obtenir le Graal ... la médaille d'or, je peux rejoindre mon clavier et ma souris.

Je ne suis pas dupe du vent d’optimisme qui souffle et qui risque d'être une simple parenthèse enchantée, mais force est de constater que la quinzaine des Jeux Olympiques fut un grand moment de concorde et de fraternité. 

L'avantage de l'âge est qu'il allonge la mémoire, aussi je me souviens clairement des jeux de Rome de 1960 où nous avions obtenu seulement 5 médailles et aucune en or, cela avait faillit déclencher une crise politique.

Enfin, ceux de Paris 2024, nous ont permis de nous laver le cerveau des périphéries que la stupide classe politique française avait provoquées.

J'ai été émerveillé par la volonté et la combativité de tous ces athlètes qui consacrent leur vie à leur passion sportive. 

J'ai ressenti ce qui nous manque tant : cette rivalité saine qui, le résultat acquis, se transforme en complicité bienveillante. Nous avons tous à prendre des leçons de ces comportements et il serait utile que les femmes et les hommes politiques français prennent des cours auprès de ces champions, eux qui ne parlent que de fracture, de rejet, d'exclusion.

Je voudrais aussi tresser des couronnes de laurier à notre nation, en effet et depuis plusieurs olympiades nos championnes et champions se retrouvent en finale de tous les sports collectifs. Ce n'est pas vrai des autres nations qui vont en ordre dispersée. Il ne faut certainement pas en tirer des conclusions trop hâtives, cependant on peut, en contradiction avec les propos des médias et de la classe politique, penser que les citoyens français apprécient de vivre ensemble en dehors de l’égoïsme qu'on leur prête.

Je suis souvent en contradiction avec mes contemporains qui disent que les Français sont individualistes et qu'ils ne s'intéressent pas aux autres. Comment peut-on, peut-être par ignorance, énoncer un tel propos, alors que le Baromètre du bénévolat de 2022 montre que 19 millions de personnes, soit 36 % de la population des 15 ans et plus donnent du temps gratuitement pour les autres ou pour contribuer à une cause dont 11 millions dans une association ?

De la même manière, comment expliquer, le montant important des fonds collectés par le Téléthon, les Restaurants du Cœur ou les collectes alimentaires ?

C'est le capitalisme néolibéral et ses thuriféraires gouvernementaux qui pour développer leur domination sur les individus et la consommation de masse s'ingénient à promouvoir l’individualisme.

Cependant, pendant l'euphorie olympique, le monde a continué de tourner et les problèmes oubliés lors de la cérémonie d'ouverture - magnifique, seulement déplaisante pour les imbéciles et les pissefroids - ont réapparu dans toute leur abjection. 

Inutile d'en faire le catalogue, d'autant que de nouvelles zones de conflits sont venues s'ajouter à l'existant.

En ce qui concerne notre nation, le réveil politique risque d'être difficile, car à vouloir gagner du temps on risque de causer de graves déconvenues et, de toute manière, il faudra bien trouver une ou un premier(e) ministre et former un gouvernement. 

De plus, il serait certainement opportun que nous nous posions des questions sur les limites du fonctionnement de la cinquième République.

Cependant, à titre personnel, un heureux événement a marqué notre tribu pendant ce court moment de répit. 

En effet, une adorable petite fille est née, une petite ermontoise, qui, bien entendu, est très belle et qui agrandi notre famille. C'est un moment de grande émotion d'autant qu'elle est la première fille qui sera Reine face à une longue lignée de garçons.

Même si l'ensemble des indicateurs mondiaux sont au rouge et que l'humanité semble au bord du précipice, il est impossible d'être pessimisme à la naissance d'un petit enfant. 

Tous les participants1 aux Jeux Olympiques - organisateurs, bénévoles, sportifs, forces de sécurité, publics … - ont montré qu'ils sont capables de tout : de se rassembler, de se réunir, de vivre ensemble quelle que soit leurs convictions, d'oublier les conflits, en un mot qu'ils sont capables de fraternité et d'humanisme.

Alors, souhaitons simplement à nos petits enfants d'avoir la force de construire un monde meilleur.

Ah, j'allais oublier, je demande à Billie - ma petite fille se prénomme Billie - de me pardonner de lui laisser un monde dans un tel état de délabrement.


Jean-Claude VITRAN


1Il y a tout de même un bémol, les Russes et les Biélorusses n'étaient pas là.