Dans
quelques heures nous allons passé de 2017 à 2018.
Passage
tout à fait artificiel destiné seulement à s'y retrouver dans
l'écoulement du temps.
Pourtant cette « norme », le calendrier grégorien, nous rassemble tous, ou plutôt presque tous, car si le
calendrier grégorien est officiellement adopté par la majorité des
nations, certains pays asiatiques, musulmans ou orthodoxes utilisent
un autre calendrier pour les actes religieux ou les événements
culturels importants. Par exemple : le nouvel an chinois,
musulman et juif ne tombent pas le 1er janvier de chaque
année.
Aujourd'hui,
vendredi 29 décembre 2017 nous sommes le 11 Tevet 5778 dans le
calendrier juif, mais, le 10 Rabi'ou Al-Thani 1439 dans le calendrier
musulman et le 8 nivose 226 dans le calendrier républicain issu de
la Révolution française. Six pays n'utilisent pas le calendrier
grégorien : l'Afghanistan
(calendrier persan) - l'Arabie saoudite (calendrier hégirien) -
l'Éthiopie (calendrier éthiopien) - l'Iran (calendrier persan) -
le Népal (calendrier Vikram Samvat) - le
Viêtnam (calendrier luni-solaire).
Il
n'en reste pas moins que pour des raisons évidentes,
ultra-libéralisme oblige, la grande majorité des nations mondiales
ont adopté le calendrier grégorien pour faciliter les échanges
marchands.
C'est
ce « presque tous » qui pose problème. Le calendrier
grégorien n'est qu'une fabrication arbitraire du monde occidental
dont le point de départ, c'est à dire l'instant zéro pose beaucoup
de problèmes. Dans le calendrier grégorien, issu du calendrier
julien, il n'y a pas d'année zéro, ainsi, le calendrier passe
directement de l’an -1 à l’an 1, mais il y a un instant zéro
censé correspondre, approximativement, avec la naissance de
Jésus-Christ. C'est Denys le Petit, mort en 540, qui propose de
rattacher le calendrier à la vie du Christ, cette proposition est
adoptée par l'Église en 532 et généralisée à partir de l'an
1000.
Il
est facile de comprendre qu' un système qui pourrait être
fédérateur - avoir tous la même date sur la surface du globe - ne
peut être que diviseur dès l'instant où son origine est
directement issue d'une croyance religieuse singulière que
l'arrogance occidentale a essayé, principalement lors de la période
coloniale, d'en faire un dogme universel.
Cette
nature religieuse du calendrier grégorien a donné lieu, au cours
des trois derniers siècles, à des projets
de calendrier universel et de calendrier fixe. Au cours du XXe
siècle, la SDN1
puis l'ONU cherchèrent à réformer le calendrier, sans aboutir à
cause de la pression de pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni,
les Pays-Bas ou l'Indonésie, officiellement pour ne pas désorganiser
les traditions religieuses !
Comme
à chaque passage d'une année occidentale à l'autre, les médias
vont s'employer à nous faire croire que le monde est en liesse pour
se souhaiter une heureuse nouvelle année. C'est, bien entendu, comme
nous venons de le voir totalement faux.
Pour
en terminer, dans notre sphère occidentale, chacun se soumettra à
la traditionnelle cérémonie des vœux - bonne année, bonne santé
- qui, le plus souvent, est empreinte d'une hypocrisie crasse.
En
ce qui me concerne, compte tenu des circonstances, qu'elles soient
personnelles, nationales ou internationales, je ne ferai plus jamais
mienne cette tradition mais je vous propose de réfléchir, de
partager et d'appliquer deux aphorismes qui me semblent tellement
plus profonds et intelligents que les traditionnels, mais verbeux,
souhaits.
« La
vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au
présent. » Albert
Camus
« Il
faudrait toujours toujours traiter ceux que l'on aime comme si, à la
minute qui suit, on allait les perdre. » José
Cabanis
Jean-Claude
VITRAN
1SDN :
Société Des Nations
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