1
- Le constat : les partis dits « de gauche » se
sont mis hors du champ politique
Les
partis qui constituèrent, naguère, "la gauche", sont
morts ou en cours de disparition.
La
gauche, dite "de gouvernement", n'est plus. Elle a cessé
d'exister depuis qu'elle met en œuvre des politiques
néoconservatrices. Elle est, à présent une coquille vide. Elle a
perdu son contenu.
La
gauche fut, pourtant, avec toutes ses nuances, l'espace politique où
se mouvaient les opposants au capitalisme et les adversaires résolus
de la domination totale des marchés. S'y côtoyaient les
révolutionnaires, les réformateurs et les conciliateurs.
Les
communistes restés marxistes - du moins ceux qui ne sacrifiaient pas
au capitalisme d'État -, voulaient la fin de l'exploitation de
l'homme par l'homme, la maîtrise constante de l'État sur l'économie
et la domination totale du public sur le privé. Les socialistes
avaient les mêmes objectifs, tout en se référant, souvent, aux
droits de l'homme et en privilégiant le recours aux urnes plutôt
qu'à l'insurrection. Quant aux radicaux - qui l'étaient si peu !
- ils se plaçaient au centre gauche, s'affirmaient humanistes et
recherchaient la concertation plus que l'affrontement politique.
Jusqu'à la fin des années 1960, donc, le débat, à gauche, portait
sur les moyens politiques plus que sur les fins à atteindre.
Dès
les premières manifestations et revendications écologiques,
s'ouvrit une nouvelle opposition à la société consumériste et
plusieurs repères de la gauche traditionnelle se trouvèrent alors
contestés. D'abord, et principalement, l'ensemble des tolérances
(soit disant pour préserver la croissance et l'emploi ) à l'égard
d'entreprises polluantes et nuisantes affectant la totalité du
vivant - hommes, faune et flore - ; puis les institutions
monocratiques de la Vème République ( qu'allaient
accepter les socialistes, après 1981) ; et encore le nucléaire
civil et militaire (dont les risques à court, moyen et long terme
apparaissaient largement sous-estimés)...Etc.
Aujourd'hui,
la prise de conscience du pillage de la planète et la constatation
des atteintes graves à l'équilibre du climat se sont largement
généralisés. Cependant, la gauche traditionnelle a navigué durant
plusieurs décennies, entre le refus de cette évolution écologique
inéluctable annoncée et la tentative d'une récupération, parfois
partiellement réussie, des porte-parole du parti des Verts. Le PS,
quand il accéda aux responsabilités gouvernementales, se retrouva,
de fait, souvent, proche de ceux qui, dans les milieux économiques
et les partis de droite, ne démordaient pas des principes
productivistes. Les patrons et les banques, principaux détenteurs
des moyens d'agir, pénétrèrent alors l'État plus que jamais et le
transformèrent en un efficace auxiliaire du secteur privé. Plus
encore : la privatisation devint un dogme et la nationalisation un
repoussoir ! Communs1,
service public, volonté politique sont tombés dans l'oubli et n'en
sortiront que si les oligarchies finissent par être écartées du
pouvoir.
Avec
la période dite mitterrandiste avait commencé le temps de "la
réforme de la réforme". Au changement des conditions de vie
des travailleurs, auquel le Front Populaire avait donné un grand
élan et qui s'était prolongé, au sortir de la guerre 1939-1945,
avec la mise en œuvre d'une partie du programme du Conseil national
de la Résistance, allait se substituer, progressivement, ce qu'on
appelait jadis "la collaboration de classe", autrement dit
l'acceptation de la domination du capital sur le travail, comme au
XIXème siècle, et jusqu'en 1936. En fait de réforme -
ne parlons plus de révolution - on multiplia les réformes à
rebours, celles qui avantageaient le monde des producteurs.
À
présent, en 2016, le chômage (en fait le recul incontournable du
temps de travail employé) ne peut que perdurer et la croissance
(cette croyance religieuse en la promotion du mieux par le plus )
diminue inexorablement, quels que soient les "cadeaux"
accordés aux grandes entreprises.
De
gauche, il ne fut, dés lors, en réalité plus question et la
domination totale du PS," parti de gouvernement" a fini par
user, puis éliminer l'influence du parti communiste, condamné, pour
survivre un temps, à des alliances qui le détruisaient
méthodiquement. Quant au parti radical-socialiste qui connut, avant
guerre, son heure de gloire, avec Edouard Henriot, il a rejoint au
mieux, le camp des indécis, au pire, le camp de ceux qu'il
affrontait jadis. La dépêche du midi, l'outil rescapé des
derniers "radsocs" du sud-ouest, ne divulgue guère
d'informations anticonformistes ! Son patron, Jean-Michel Baylet,
actuel ministre de l'aménagement du territoire et de la ruralité,
récupéré par François Hollande, peut, sans aucun état d'âme,
participer au plus droitier des gouvernements "de gauche"
de la Ve République.
Quant
aux partis qui se voudraient "la gauche de la gauche", de
Lutte Ouvrière (LO) au Parti ouvrier internationaliste (POI), en
passant par le nouveau parti anticapitaliste (NPA), et j'en passe,
ces organisations de plus en plus groupusculaires, en perdition,
accueillent certes encore des militants mais, restés quasi
militarisés, uniformisés, doctrinaires, ils se convainquent plus
que ceux qui veulent bien encore l'être.
Bref,
si l'on sait plus que jamais où se situe la droite, on ne sait plus
où se trouve la gauche devenue contradictoire, infidèle à
elle-même et sans projet de civilisation. « Gauche » et
« droite » ne recouvrent plus des domaines clairement
démarqués, au point que beaucoup de citoyens s'interrogent sur la
pertinence de l'emploi de ces vocables de plus en plus imprécis et
confus.
2
– Les partis sont tous devenus incapables de représenter les
citoyens
La
gauche en définitive (ou du moins ce qu'il en reste), celle qui se
veut fidèle aux travailleurs, aux pauvres, aux exploités, n'existe
plus qu'en dehors des partis. Envisager d'être l'élu d'une
formation politique, c'est entrer dans un piège où l'on sera
formaté, conditionné, transformé en élite, peut-être capable de
faire tourner les rouages du pouvoir d'État, mais inapte à se
mettre à l'écoute du peuple tout entier.
Le
jugement prédictif de Simone Weil, (dans sa Note sur la
suppression générale des partis politiques, écrite en 1940),
trouve, de nos jours, sa pleine signification : les partis sont
incompatibles avec la politique. Ils ne peuvent soutenir pas
l'intérêt général. Ce sont des machines à conquérir le pouvoir
central, faites pour excommunier les mal pensants, comme peuvent le
faire des églises.
Les
partis ne représentent même plus leurs propres électeurs et ce
pour deux raisons suffisantes. D'une part, parce que les élus font
carrière : la politique est leur métier et ils ne peuvent être
libres dans leurs jugements puisque leur sort, y compris matériel,
dépend de leur fidélité, et même de leur soumission, à
l'organisation qu'ils servent et à laquelle ils s'asservissent. On
ne peut, dans cette optique, représenter qu'une trop faible partie
du peuple. D'autre part, parce que le manque de liberté de penser,
de mobilité intellectuelle, de curiosité philosophique interdit de
s'adapter aux évolutions produites par les transformations
technologiques et culturelles qui se produisent au rythme de
l'histoire. Quant à envisager une organisation démocratique plus
souple, plus horizontale, plus collaborative, plus créative, plus
ouverte sur la planète, il ne peut plus en être question.
Il
n'est, dans ces conditions, de politique que politicienne,
c'est-à-dire un art de la parole et de la communication faits non
pour convaincre mais pour séduire, détourner, inciter les électeurs
à effectuer des choix par défaut, et non plus par conviction. La
politique, celle du service public prioritaire, est à réinventer.
Le PS est devenu, comme tous les partis de droite, un parti de
gestion de l'opinion, organisateur de mise en orbite d'une
personnalité en charge d'effectuer les compromis entre le politique
et l'économique. Le PS, à son tour, comme tout autre parti dit "de
gouvernement", a donc rejoint cette pratique politicienne du
pouvoir. Le strict bipartisme, selon le modèle américain, permet
que se réalisent des alternances. Les néoconservateurs de l'ex
gauche se placent à l'envers de la médaille du pouvoir, le côté
face restant tenu par une coalition toujours dominée par l'ex UMP
devenue Les Républicains. Ce bipartisme (que ne cassera pas
la montée de Front National) est conforté par les institutions de
1958 mais il s'est définitivement éloigné du gaullisme.
En
effet, de révision en révision, sans qu'il ait été besoin
d'effectuer un renversement de régime, a été mis de côté le
principe même que De Gaulle avait institué et pratiqué : le
chef de l'État, doit diriger cet État au-delà et au-dessus des
partis, et il doit vérifier constamment que le peuple l'approuve en
sa majorité. Désavoué, en 1969, "le Général" partit.
Pour lui, toute cohabitation ne pouvait être
qu'anticonstitutionnelle et politiquement insensée !
3
– « La monarchie républicaine » a conduit à la
restauration des privilèges.
C'est
pourtant dans cet univers de complicité que la politique française
à sombré. Du gaullisme de De Gaulle est resté le
Président-monarque mais a disparu le respect de la volonté
populaire. Les gaullistes de conviction ont d'ailleurs disparu tout
comme les communistes partageux, et à la répartition des rôles
principaux, après guerre, entre l'UNR et le PCF, a succédé, plus
tard, comme disait Jean-Marie Le Pen – et, malheureusement, il eut
raison- l'UMPS, cette entente contre nature rendue finalement
acceptable puisque cela permettait la gestion des mêmes intérêts :
ceux des privilégiés de tous ordres.
Nous
savons, depuis quelques années, que se rapproche, en France comme
ailleurs, un moment de vérité historique. On ne peut, en effet, ni
ouvertement ni même en faisant semblant, gérer une société dans
le mépris de la volonté du plus grand nombre : la défense des
intérêts mêmes de la grande majorité de l'espèce humaine menacée
sur la planète entière. À l'exploitation de l'homme par l'homme,
qui n'a jamais cessé, s'est surajoutée l'exploitation des
ressources de la Terre par une minorité de Terriens s'étant
appropriée les biens communs, sans que les peuples aient vu venir le
mauvais coup.
Les
Droits de l'Homme, (qu'il vaut mieux nommer les Droits humains), ont
besoin d'une révision majeure car la propriété ne peut plus être
un droit quand elle confisque la richesse au seul bénéfice des
riches2.
L'accumulation du capital et sa très inégale répartition sont
désormais ressentis comme insupportables et ne perdurent que par
l'usage du mensonge ou/et de la force.
Le
PS s'est, parfois contre son gré, retrouvé au centre de cette
perversion démocratique (d'aucuns pensent le centre,
en 1956 - avec la guerre d'Algérie conduite par Guy Mollet - puis en
1983 – avec l'abandon du socialisme économique par le choix de
François Mitterrand et de ses soutiens). On n'a, du reste, pas tardé
à prétendre qu'il n'est de démocratie possible que dans le système
économico-libéral. (La démocratie n'existerait que dans « le
monde libre », c'est-à-dire en Occident).
Le
PS aura, pour perpétrer cette trahison, réuni des élites devenues
coupables d'une faute suprême : convaincre des foules entières
qu'il était toujours au service de l'égalité, alors qu'il
abandonnait la solidarité avec le monde du travail. Pire peut être,
ces mêmes élites n'ont consacré aucune part de leur temps et de
leurs savoirs à effectuer les recherches et les travaux
sociologiques et politiques permettant de préparer le passage d'un
siècle à l'autre, d'un socialisme épuisé à un autre, d'une
conception productiviste de l'économie à une nouvelle approche de
la mondialisation où une faible partie de l'humanité ne pourrait
plus jamais s'enrichir aux dépens du reste de l'espèce humaine.
Ainsi
sommes-nous parvenus aux portes de nouveaux conflits qui ne sont plus
principalement des guerres entre États mais qui sont l'explosion de
rages ultra violentes où s'exprime le dégoût et la
haine de l'Occident ! La fuite des réfugiés, pris dans cette
tourmente mortelle, n'a pas éclairé les dirigeants européens ou
nord américains. Progressent, en regard, des nationalismes, qui se
replient sur des espaces et des concepts du passé. La haine se
dresse face à la haine et tous les péchés du monde sont, ainsi,
attribués à l'Islam, une religion ni meilleure ni pire que
d'autres...
4
– La démocratie trahie, muée en une démocratie d'apparence est à
renverser.
La
démocratie n'aura été qu'une façade aimable derrière laquelle se
cachaient les vrais détenteurs d'un pouvoir impitoyable, comme on
l'a constaté, jusqu'à son paroxysme, au cours du XXème
siècle, le plus cruel et le plus meurtrier de toute l'histoire
humaine.
Démocratie
libérale et démocratie populaire n'ont reculé devant aucun crime
pour installer leur domination sans partage, (les USA et l'URSS
n'ayant été que les principales figures de proue de cet univers
désastreux).
Pourquoi
a-t-il fallu un Pape pour que s'expriment, hautement, les exigences
de la solidarité, du partage, de la non-violence et de la priorité
à accorder aux pauvres, aux démunis, aux exploités ? Pour un peu,
on taxerait François, le dernier évêque de Rome, de traître à sa
religion, de cryptocommuniste doublé d'un anarchiste fauteur de
désordre, coupable d'encourager l'utopie écologiste par une
encyclique de rupture avec tout ce que croient et proclament les
puissants et les riches. Bref, il est des retours à la lettre même
de l'Évangile considérés comme mal venus et inopportuns, surtout
si c'est par la voix du chef de l'Église catholique qu'ils
ressurgissent. Qu'arrive-t-il donc à cette Église après tant de
siècles de compromissions, sans état d'âme, avec les princes,
les rois, les empereurs et la plupart des chefs d'États occidentaux
qui dominaient, impunément, la Terre et tous ses habitants ? Y
aurait-il des raisons cachées et majeures obligeant le Vatican à
opérer cette véritable rupture avec des pratiques et des
déclarations doctrinales antérieures ?
Nous
voici amenés à nous interroger, de façon neuve et exigeante, sur
les causes profondes d'erreurs mortelles si nous ne voulons pas que
se reproduisent, en pire avec les moyens d'extermination actuels, ces
temps de fin du monde tels que les ont connus, au XXème
siècle, des centaines de millions d'humains, dans les camps de la
mort, les goulags, à Verdun, à Dresde, à Auschwitz, à Hiroshima
et en mille lieux encore, là où ont régné l'esclavagisme, le
colonialisme et tous les totalitarismes.
Il
y a de quoi, certes, devant pareille tâche être tenté de baisser
les bras, mais avons-nous la possibilité même de contempler notre
impuissance ? Non, nous n'avons pas le choix3
et ne pouvons plus dire : "il en a toujours été ainsi et nous
n'y pouvons rien". D'abord, parce qu'il faut, sinon, arrêter de
donner naissance à de nouveaux humains décidément sans avenir.
Ensuite, parce que ce serait reconnaître la primauté irréversible
du mal dont il faudrait se résigner à devenir le serviteur.
Admettre que la violence est inéluctable constitue la justification
du suicide, comme l'observait déjà Albert Camus4.
C'est
bien pourquoi les partis ont fait leur temps puisqu'ils ne peuvent
répondre à ces questions fondamentales (et tout particulièrement
le PS puisque, lui, ou du moins nombre de ses membres, sont passés
de l'utopie féconde à la realpolitik, sans regret et sans
vergogne). Ces outils-partis sont obsolètes parce qu'ils visent des
fins récusables définitivement. La conquête du pouvoir pour le
pouvoir, comme la recherche du profit pour le profit, réduisent la
sphère du bonheur, ou tout au moins du plaisir, à une partie de
l'espace terrestre, ce qui est contraire aux idéaux mêmes que
toutes les familles politiques ou presque ont, à une époque ou à
une autre, mis en avant. Le libéralisme sans liberté,
l'égalitarisme sans égalité, le communisme sans fraternité,
l'universalisme sans universalité..., de trahisons en trahisons les
donneurs de leçons de vie ont perdu leur crédit.
Constater
que tout est à rebâtir conduit à penser que la tâche est
au-dessus de nos forces mais, décidément que faire d'autre sinon
tenter l'impossible. Toute politique "réaliste" est
marquée du sceau du renoncement et de la résignation et ainsi se
condamne elle-même.
"Si
tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et
sans dire un seul mot, te mettre à rebâtir”5
Ces
tout premiers vers du vieux poème (1910) de Rudyard Kipling sont
soit naïfs, soit prémonitoires. Être un homme c'est "cent
fois sur le métier remettre son ouvrage", comme
nous y invitait déjà Nicolas Boileau. Certaines des vieilles
formules qu'on a cru usées gardent une charge dynamique selon l'état
d'esprit dans lequel on les aborde. Baisser les bras, c'est mourir et
pas seulement quitter le monde des survivants, c'est laisser
triompher les forces de la mort, celles de la dictature comme celles
du désespoir définitif.
Il
y a pouvoir et pouvoir, le pouvoir sur les autres et le pouvoir
d'agir. L'un mène à la guerre, l'autre conduit à prendre en main
sa vie.
Ainsi
écrivait et s'exclamait un poète encore, Paul Éluard :
"
Et par le pouvoir d'un mot
Je
recommence ma vie
Je
suis né pour te connaître
Pour
te nommer liberté "6.
Quelle
liberté ? Une liberté exercée sur soi, par soi, pour soi et pour
tous nos égaux en humanité ( mais jamais sur autrui qui ne
peut devenir notre chose, notre esclave, ni même, seulement, notre
inférieur !). Retournons donc les mots, redonnons leur le sens qui
leur a été volé, confisqué, ajoutons y les apports nouveaux
que la culture fait progressivement découvrir. Là est la
révolution, le renversement dont le monde entier a besoin,
d'urgence, afin d'abolir effectivement, mais pour de bon, tous les
privilèges.
1Pierre
Dardot et Christian Laval, Commun. Essai sur la révolution au
XXIe siècle, éditions
La Découverte, 2014, poche (2015).
Et
des mêmes : Pierre Dardot et Christian Laval, Ce
cauchemar qui n'en finit pas,
Comment le néolibéralisme détruit la démocratie, éditions La
Découverte, 2016.
et
du même auteur Michael J. Sandel, Justice,
paru en 2009, traduit en français en 2016.
Selon
Camus le suicide n’est pas la meilleure solution à adopter face à
l’absurde.
« Y
a-t-il une logique jusqu’à la mort ? ». Le monde qui
nous entoure, ainsi que notre propre psychologie, nous sont
étrangers dans la mesure où nous ne pouvons pas les saisir. Pour
quelles raisons nous a-t-on fait venir ? Face à ces questions
métaphysiques insoutenables le suicide est un choix négatif.
Prendre conscience de soi a toujours quelque chose d’angoissant.
L’individu qui choisit de vivre n’a qu’une issue face à
l’absurde, celle de la révolte.
5
- Rudyard Kipling, Si..., poème
écrit en 1895, publié dans Rewards and Fairies en
1910, traduit en français, en 1918, par André Maurois.
6
- Le poème Liberté, écrit en 1942, figure dans : Paul
Éluard, Œuvres complètes, tome 1, La Pléiade 1968,
p. 1608.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à poster un commentaire.