Alors que dans notre pays, selon l'INSEE, 9,6 millions de personnes1 sont concernées directement par le handicap, le 12 juin, l'Assemblée Nationale a voté en première lecture un projet de loi qui permettra « (aux) acteurs publics et privés (de) bénéficier de trois à neuf ans supplémentaires pour mettre aux normes leurs installations afin de les rendre accessibles aux handicapés. »
La
loi de 2005 prévoyait un délai de 10 ans, et une nouvelle fois, par
un retour en arrière, les pouvoirs publics démontrent
leur impuissance et leur manque de courage à imposer une loi qui
stoppe net les discriminations en matière de handicap.
Le baromètre de l’accessibilité réalisé par l’APF2 confirme que plus de la moitié des écoles et seulement 42% des réseaux de bus sont accessibles aux personnes en situation de handicap, même constat pour les cabinets médicaux et paramédicaux où plus de la moitié des personnes en situation de handicap ont des difficultés à en trouver un accessible.
Même
dans les constructions récentes, de nombreuses insuffisances sont
constatées, ce qui est particulièrement inadmissible. On ne peut
pas croire que ce sont les lobbies qui sont à la manoeuvre pour
faire pression et abaisser les coûts de construction ou augmenter
les profits.
Une
fois de plus la solidarité est mise en défaut et on
ne peut expliquer ces carences autrement que par un manque de
volontarisme et de courage politique et blâmer un gouvernement qui
sur ce sujet comme sur d’autres se montre si faible.
1 Soit
7 % de la population
2 http://presse.blogs.apf.asso.fr/media/01/01/1824062542.pdf
Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux
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