"Moi, je suis là pour dire ce qui est raciste et ce qui est antisémite» prétend l'inénarrable Bernard-Henri Lévy, dit BHL, venu à Lyon pour dire, devant un tribunal correctionnel, en tant que "grand témoin" (?), pourquoi Siné avait franchi la ligne jaune (sic), était vraiment antisémite, et pour témoigner, devant la Cour d'Assise, contre un criminel, Jean-Marie Garcia, en qui il voit : "un vrai raciste". (1)
Passe sur la suffisance du bonhomme et sur la complaisance des juges et des journalistes qui accordent au "philosophe médiacosophe" une place qu'il ne mérite pas d'occuper.
L'essentiel est ailleurs. Il semble actuellement impossible de faire reconnaître que ce qui est antisémite étant raciste, il n'y a pas lieu de dissocier racisme et antisémitisme! Il existe un racisme antisémite, un racisme tsiganophobe, un racisme arabophobe, un racisme antiNoirs, un racisme antiTchétchène, etc... Parler, comme le font, en général, les idéologues de droite, de "racisme et d'antisémitisme", c'est prendre le risque de faire des Juifs une population à part, sur laquelle on peut jeter le discrédit et l'anathème, ce que l'on veut, très précisément, empêcher! Non, l'antisémitisme est haïssable parce que c'est un racisme. Tout simplement.
Siné ne sera pas condamné pour avoir ridiculisé le fils Sarkozy, supposé à la recherche d'une conversion au judaïsme pour réaliser un riche mariage. Quel que soit le bon goût de cette pique, il ne s'agissait pas de propos antisémites et BHL en sera pour une démonstration ratée.
Mais, plus sérieusement, sous cet événement médiatique, sur lequel BHL s'est, bien entendu, jeté, il y a un vrai différent avec la pseudo intelligentsia représentée par d'ardents défenseurs de la cause israélienne et qui font feu sur tout ce qui bouge parmi les critiques de la politique d'Israël! Traumatisés par l'histoire (ce que l'on peut admettre!) ou/et de mauvaise foi, ces personnalités, connues, inutiles de les dénommer (donc de les clouer au pilori!) paniquent chaque fois qu'apparaissent des manifestations d'hostilité à l'encontre du sionisme ou des sionistes. Ils ont tort et se gardent bien de nous dire (ils le savent, pourtant!) pourquoi le sionisme peut, parfois, -et, actuellement, souvent!- faire le lit de l'antisémitisme.
Mais il convient, aussi, que tous ceux qui ne mélangent pas les conflits racistes et les affrontements politiques cessent de faire des complexes! Les Juifs n'ont pas besoin de démontrer l'apport immense à la pensée humaine d'un grand nombre d'entre eux, de Karl Marx à Albert Einstein, de Sigmund Freud à Hannah Arendt, et bien d'autres encore, autant ou moins connus... Ne nous retenons pas davantage de critiquer ceux d'entre les Juifs qui se trompent de siècle et voudraient que quiconque s'oppose à un Juif soit suspect, peu ou prou, d'antisémitisme! La Shoah, n'explique et n'excuse pas tout. C'est, au contraire, réduire l'enseignement historique et la portée philosophique de l'un des plus épouvantables génocides qu'aient connus l'humanité que de l'invoquer, hors de propos, pour protéger les Juifs du XXIe siècle des leurs erreurs, voire des crimes, qu'ils commettent, tout comme d'autres populations!
L'un des très rares apports de la désastreuse guerre de Gaza aura été de démontrer, par l'absurde, ce que Hannah Arendt avait déjà souligné : la banalité du mal. Tout homme peut s'y complaire, y compris les petits-enfants et arrière-petits-enfants de rescapés ou de victimes de la Shoah! Désespérant constat, mais preuve supplémentaire que l'antisémitisme est un racisme criminel, un racisme comme les autres : même ceux qui avaient tout, vraiment tout, pour comprendre le tragique de la destinée humaine, peuvent se conduire, le temps passant, comme n'importe lesquels des autres hommes de cette Terre!
Relisons Hannah Arendt : sa lucidité n'a guère souffert du poids des années! En matière d'inhumanité, il n'y a vraiment pas de peuple élu!
(1) http://www.mediapart.fr/journal/france/290109/bhl-nouvel-auxiliaire-de-justicePasse sur la suffisance du bonhomme et sur la complaisance des juges et des journalistes qui accordent au "philosophe médiacosophe" une place qu'il ne mérite pas d'occuper.
L'essentiel est ailleurs. Il semble actuellement impossible de faire reconnaître que ce qui est antisémite étant raciste, il n'y a pas lieu de dissocier racisme et antisémitisme! Il existe un racisme antisémite, un racisme tsiganophobe, un racisme arabophobe, un racisme antiNoirs, un racisme antiTchétchène, etc... Parler, comme le font, en général, les idéologues de droite, de "racisme et d'antisémitisme", c'est prendre le risque de faire des Juifs une population à part, sur laquelle on peut jeter le discrédit et l'anathème, ce que l'on veut, très précisément, empêcher! Non, l'antisémitisme est haïssable parce que c'est un racisme. Tout simplement.
Siné ne sera pas condamné pour avoir ridiculisé le fils Sarkozy, supposé à la recherche d'une conversion au judaïsme pour réaliser un riche mariage. Quel que soit le bon goût de cette pique, il ne s'agissait pas de propos antisémites et BHL en sera pour une démonstration ratée.
Mais, plus sérieusement, sous cet événement médiatique, sur lequel BHL s'est, bien entendu, jeté, il y a un vrai différent avec la pseudo intelligentsia représentée par d'ardents défenseurs de la cause israélienne et qui font feu sur tout ce qui bouge parmi les critiques de la politique d'Israël! Traumatisés par l'histoire (ce que l'on peut admettre!) ou/et de mauvaise foi, ces personnalités, connues, inutiles de les dénommer (donc de les clouer au pilori!) paniquent chaque fois qu'apparaissent des manifestations d'hostilité à l'encontre du sionisme ou des sionistes. Ils ont tort et se gardent bien de nous dire (ils le savent, pourtant!) pourquoi le sionisme peut, parfois, -et, actuellement, souvent!- faire le lit de l'antisémitisme.
Mais il convient, aussi, que tous ceux qui ne mélangent pas les conflits racistes et les affrontements politiques cessent de faire des complexes! Les Juifs n'ont pas besoin de démontrer l'apport immense à la pensée humaine d'un grand nombre d'entre eux, de Karl Marx à Albert Einstein, de Sigmund Freud à Hannah Arendt, et bien d'autres encore, autant ou moins connus... Ne nous retenons pas davantage de critiquer ceux d'entre les Juifs qui se trompent de siècle et voudraient que quiconque s'oppose à un Juif soit suspect, peu ou prou, d'antisémitisme! La Shoah, n'explique et n'excuse pas tout. C'est, au contraire, réduire l'enseignement historique et la portée philosophique de l'un des plus épouvantables génocides qu'aient connus l'humanité que de l'invoquer, hors de propos, pour protéger les Juifs du XXIe siècle des leurs erreurs, voire des crimes, qu'ils commettent, tout comme d'autres populations!
L'un des très rares apports de la désastreuse guerre de Gaza aura été de démontrer, par l'absurde, ce que Hannah Arendt avait déjà souligné : la banalité du mal. Tout homme peut s'y complaire, y compris les petits-enfants et arrière-petits-enfants de rescapés ou de victimes de la Shoah! Désespérant constat, mais preuve supplémentaire que l'antisémitisme est un racisme criminel, un racisme comme les autres : même ceux qui avaient tout, vraiment tout, pour comprendre le tragique de la destinée humaine, peuvent se conduire, le temps passant, comme n'importe lesquels des autres hommes de cette Terre!
Relisons Hannah Arendt : sa lucidité n'a guère souffert du poids des années! En matière d'inhumanité, il n'y a vraiment pas de peuple élu!
Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran
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