On y célèbre le culte de la croissance.
Ceux qui veulent y échapper cherchent de nouveaux concepts.
Décroissance, acroissance, et maintenant mécroissance révèlent cette recherche.
Comment produire mieux plutôt que de produire plus ?
Comment satisfaire les besoins avant de satisfaire les profits ?
Passer de la civilisation de l’avoir à celle de l’être est une exhortation ancienne.
La volonté de posséder a interdit, jusqu’ici, la sobriété et l'équilibre.
Produire ce qui se vend bien était censé réguler toute vie sociale.
La régulation sans intervention n’est-elle pas le credo du capitalisme ?
Mais cette religion du "toujours plus" a ses limites.
Consommer ce qui n’est pas renouvelable assèche les possibilités humaines !
Le paquebot économique va sur sa lancée mais ses moteurs toussent.
Il faudra bientôt renverser la vapeur.
Alors, "la décroissance" est-elle inévitable ?
Cela dépend des besoins à satisfaire, vitaux ou fabriqués...
Alors, "l’acroissance" est-elle fatale ?
Cela dépend de l’empreinte écologique laissée sur la planète.
Alors, "la mécroissance" planétaire a-t-elle un sens ?
Cela dépend de la culture nouvelle qui conditionnera nos comportements !
La mécroissance est une péjoration de l'idée de croissance.
Elle est non la méconnaissance mais le dépassement de l’économie marchande.
Il ne faudrait pas remplacer une croyance par une autre !
La laïcité passe parfois par de curieux détours !
La religion du progrès aura été une aliénation comme une autre.
La convivialité ne s’y substituera pas ; ce n’est pas un dogme.
En économie aussi nous avons besoin de liberté de conscience.
La démocratie économique devient une condition de la démocratie politique.
Nous savons, à présent, pourquoi :
La croissance indéfinie des richesses a conduit à une impasse historique.
Jean-Pierre Dacheux
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